Ce que nous cache la saucisse Knacki de Herta
« Mais t’avais dit qu’on ferait des Knackis ! », se désole la petite Mimi dans la pub Herta. Sa maman sait-elle ce que contiennent réellement ces saucisses et leur impact sur la santé ? Probable qu’elle ne promettrait pas des Knackis si c’était le cas : la petite saucisse de Strasbourg, de plus en plus industrielle, contient de nombreuses substances cachées qui feront réfléchir plus d’un parent avant de promettre un repas Knacki.
Loin de l’idéal artisanal, elle est encore présentée comme un produit authentique et traditionnel, en référence aux fameux « knacks » alsaciens, la saucisse de Strasbourg, tout simplement, dont elle tire son nom.
La marque Herta, leader sur le marché de la saucisse knack, utilise souvent l’image candide des enfants pour promouvoir ses produits. La saucisse est présentée comme étant un aliment phare des assiettes de nos chères petites têtes blondes en accompagnement souvent de la purée ou d’autres légumes. Une image d’enfants heureux, de produits authentiques et bons – la preuve : les enfants en mangent facilement ! – qui plait forcément aux parents, d’autant plus que les saucisses ne sont pas chères.
La saucisse de Strasbourg est au départ une des charcuteries les plus grasses. D’ailleurs, à la décharge de la saucisse Knacki, la saucisse non industrielle contient à la base plus de matières grasses. Mais ce n’est pas pour autant glorieux sous le boyau.
La liste officielle des ingrédients indiquée sur le paquet est la suivante : viande de porc, eau, gras de porc, viande gros grains de porc, lactose, protéines de lait, arôme (céleri), fibre de blé, levure, protéines de pois, dextrose, colorants (carmins E120, extrait de paprika), antioxydant (isoascorbate de sodium), conservateur (nitrite de sodium E 250), ferment, fumée. Porc : 76 %.
Cela mérite explication. La « viande gros grain » tout d’abord. C’est, selon la Cour des comptes, « un produit obtenu par l’enlèvement, à l’aide de moyens mécaniques, de la viande des os de carcasses et pouvant donc contenir des résidus d’os, de cartilage ou de moelle ». Les saucisses Knackis contiendraient donc de la carcasse d’animaux.
Le nitrate de sodium ensuite : l’E250 est souvent utilisé dans l’agroalimentaire en tant que fixateur de couleur. Il permet donc à la viande de garder sa couleur rouge. L’E250 est le produit de l’hydroxyde de sodium obtenu lors de la synthèse de l’acide nitrique. Il a été classé en 2010 par le Centre International de Recherche et l’Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse comme étant probablement cancérigène.
L’acide carminique enfin : l’E120 est un colorant naturel extrait de la cochenille, un insecte souvent utilisé aussi pour donner la couleur de certains bonbons comme les fraises Tagada. L’acide carminique présente deux risques. Celui tout d’abord de créer des allergies à son colorant. Et celui par ailleurs de rendre l’enfant hyperactif.
Comparativement à une saucisse non industrielle, la Knacki a une faible valeur nutritionnelle :
Saucisse de Strasbourg non industrielle | Knacki Herta | |
Valeurs nutritionnelles | Pour 100 g | Pour 100 g |
Énergie | 287 kcal | 265 kcal |
Protéines | 12,5 g | 12 g |
Glucides dont sucres | 1 g – 0,516 g | 2,0 – 2,0 g |
Lipides dont saturés | 25,9 – 9,18 g | 23 g – 9,0 g |
Fibres | 0 g | 1,2 g |
Sodium | 834 mg | 720 mg |
Comme il a été dit auparavant, la viande maigre est séparée des os, créant un risque potentiel de restes de résidus dans les saucisses. Sont ensuite ajoutés à la viande tous les additifs alimentaires afin de créer une pâte qui sera ensuite mélangée à de l’eau afin d’obtenir une texture lisse. Les saucisses prennent le forme de boyaux grâce à des tuyaux. Après avoir été cuites, elles sont mis sous cellulose. La vidéo ci-dessus montre de façon plus détaillée le procédé de fabrication.
Source : consoglobe.com