Solaire : le gouvernement veut favoriser l’autoconsommation...sous le contrôle du linky.
Une bonne nouvelle en demi-teinte car une fois de plus le mouchard électromagnétique linky viendra mettre son nez chez les autoconsommateurs d'éléctricité solaire...
L’exécutif doit lancer avant l’été un appel d’offres destiné aux professionnels.
Alors qu' à destination des particuliers, le gouvernement veut lui aussi pousser la tendance dans l'Hexagone. La directrice de la DGEC (direction générale de l'énergie et du climat), Virginie Schwarz, a annoncé récemment le lancement d'un appel d'offres pour la construction de petites centrales (de 100 à 500 kilowatts de capacité) destinées à l'autoconsommation par des professionnels (industriels, tertiaires ou agricoles). Objectif, tester solutions techniques et modèles économiques. Le cahier des charges de l'appel d'offres, dont la capacité atteindra 50 mégawatts (MW), doit être publié « ».
Jusqu'à présent, l'autoconsommation est restée très marginale en France, car la production d'électricité renouvelable bénéficie de tarifs d'achats très supérieurs au prix de vente de l'électricité par EDF : les producteurs d'énergie solaire ont intérêt à revendre leurs électrons au tarif d'achat, et à racheter sur le réseau les volumes nécessaires à leur consommation. Mais le nombre d'autoconsommateurs augmente rapidement. Enerplan estime que 15.000 producteurs d'électricité solaire autoconsomment leur production sans être raccordés au réseau.
Certains ne revendent que leur surplus : Virginie Schwarz a que 1.630 contrats correspondants avaient été signés en 2015, et que ce chiffre avait été doublé sur les quatre premiers mois de 2016. « Par conviction, le premier souhait des particuliers qui installent des panneaux solaires est de consommer eux-mêmes l'électricité produite, même si la rentabilité est limite », estime Romain Poubeau.
De même côté entreprises, l'argument économique est rarement le premier. « L'indépendance énergétique en 2020 est inscrite dans notre stratégie », explique-t-on chez Ikea France, qui couvre déjà 100 % de ses besoins en électricité grâce au solaire. Castorama s'est engagé dans une démarche similaire. « Pour nos adhérents, la démarche est d'abord attachée à l'image » , note Franck Charton, délégué général de Perifem, l'association technique du commerce et de la distribution. « Mais la compétitivité des projets s'améliore : le retour sur investissement, qui était de 20-25 ans en 2008, est aujourd'hui de 10-12 ans ».
Selon lui, les projets qui se montent sont encore entièrement destinés à l'autoconsommation. « Le raccordement au réseau est trop complexe », dit-il, pointant la rigidité et la lourdeur administrative d'ERDF. En particulier, il est encore impossible de dédier une installation solaire à plusieurs clients, alors que l'autoconsommation pourrait avoir du sens au niveau d'un quartier ou d'une zone industrielle.