Le solaire est en train de dépasser le nucléaire
Le photovoltaïque va bientôt rattraper, voire détrôner la capacité mondiale de production d’énergie nucléaire, selon une nouvelle étude américaine. La hausse de la demande pourrait faire du solaire la principale source d’énergie d’ici à 2050.
D’ici à fin 2017, les centrales photovoltaïques dans le monde entier devraient posséder une capacité de 390 GW, selon les estimations de Greentech Media. Une capacité de plus en plus proche des 391,5 GW de production nucléaire actuelle.
La recherche de GTM montre que, pour la première fois, les capacités nucléaire et solaire seront sur un pied d’égalité, et que la demande chinoise pourrait permettre au photovoltaïque de dépasser l’énergie nucléaire d’ici à la fin de l’année.
Le Global Solar Demand Monitor, qui permet d’analyser la demande mondiale, indique aussi que la capacité solaire mondiale pourrait atteindre les 871 GW d’ici à 2022, soit le double de la capacité nucléaire actuelle.
GTM reconnaît que la capacité de production ne reflète pas parfaitement la situation, et que l’atome domine encore le marché en termes d’électricité totale générée. L’énergie nucléaire fournit en effet près de 2,5 millions de GWh chaque année alors que le solaire ne fournit que 375 000 GWh. Cela se traduit par 11 % et 1,1 % respectivement de la production mondiale.
L’étude de 2014 de l’Agence internationale de l’énergie sur le rythme de croissance du photovoltaïque prédit que 16 % de la demande mondiale pourrait être satisfaite par le solaire d’ici à 2050 dans le cas d’une croissance forte, cela« reflète tout simplement le scénario réel actuel ».
Le taux de croissance et la réduction des coûts ayant dépassé les attentes ces trois dernières années, l’Agence internationale de l’énergie estime qu’une capacité de production de 16 % ferait du solaire la principale source d’énergie mondiale d’ici 2050.
L’Europe possède actuellement environ 100 GW de capacité de production solaire. Il s’agit donc de la sixième plus grande source d’énergie du continent après le gaz naturel, le vent, le charbon, le nucléaire et l’hydroélectrique.
Source : euractiv.fr