L'Inde étouffe sous la pollution alors que l'écologie passe toujours après les besoins industriels
Le taux de particules ultra-fines (PM2,5), qui avait dépassé 1.000 mercredi, atteignait dimanche 676 microgrammes par mètre cube d’air, selon le site de l’ambassade américaine, soit environ 27 fois le taux maximum préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La compagnie aérienne américaine United Airlines a suspendu ses vols de Newark vers Delhi depuis jeudi jusqu’à lundi en raison de la qualité de l’air, selon son site internet. Certains hôpitaux de Delhi ont fait état d’une multiplication par trois du nombre de patients en raison de l’épisode de pollution.
La pollution s’est maintenue à des niveaux élevés depuis six jours dans la mégapole de Delhi, qui compte une vingtaine de millions d’habitants, ainsi que dans d’autres parties du nord de l’Inde. Les autorités de Delhi ont stoppé tous les chantiers de construction, fermé les fours à briques et interdit aux poids-lourds l’entrée dans la ville.
Les hôpitaux débordés
Mais leur volonté d’instaurer une circulation alternée pour les véhicules durant cinq jours à partir de lundi s’est heurtée samedi à un jugement du tribunal fédéral de l’environnement, rejetant des exemptions prévues pour les femmes, certains hauts responsables (juges, hommes politiques, police…) et les deux-roues. Les autorités de la capitale doivent faire appel lundi de cette décision.
Un article publié dans le journal 20 minutes en janvier 2016 nous relatait la décision du gouvernement indien de faire passer l'écologie au second plan, mettant en avant les besoins industriels. Le pays reverra t-il sa position en matière de lutte contre la pollution?