Nanoparticules "dissimulées" : UFC-Que Choisir porte plainte contre 9 entreprises

Publié le par Notre Terre

L'association de consommateurs a annoncé porter plainte, ce mardi 23 janvier, contre neuf entreprises agro-alimentaires ou cosmétiques après avoir testé différents produits. Treize contenaient des nanoparticules non mentionnées sur l'étiquette.
UFC-Que Choisir passe une nouvelle fois à l'offensive. L'association de consommateurs a annoncé ce mardi 23 janvier porter plainte contre neuf entreprises agro-alimentaires ou cosmétiques qu'elle accuse d'avoir commercialisé des produits contenant des nanoparticules non mentionnées sur l'étiquette.

La législation oblige les industriels à mentionner sur les étiquettes des produits alimentaires et cosmétiques la présence de nanomatériaux manufacturés, particules infiniment petites et dont les effets sont méconnus. Mais l'UFC-Que Choisir dénonce dans un communiqué "le non-respect" de cette obligation pour une majorité de produits testés par l'association.

Dioxyde de titane, additif utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de confiseries ou dentifrice, dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zync, seize produits analysés contiennent des nanoparticules mais seulement trois en font mention sur l'emballage, assure l'association.
Quels sont les 9 fabricants concernés ?

Sur cette "liste noire des produits taisant la présence de nano" figurent des produits de marques connues comme les "M&M's Peanuts", le dentifrice "Aquafresh triple protection+blancheur", le déodorant "Sanex Natur 48"h, le stick à lèvres nourrissant "Avène Cold Cream", un mélange d'épices "Ducros" ou encore la crème solaire "Lavera 100% minérale SPF30".

Pour cette raison, l'UFC-Que Choisir a déposé des plaintes auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris contre neuf fabricants : Groupe Casino, JDE, Mars Chocolat France, Mc Cormick, Colgate-Palmolive, Lavera, Avène, Coty et GlaxoSmithKline.
Vers un durcissement des sanctions ?

De ce fait, l'association demande au ministère de l'Économie et à la DGCCRF (service de répression des fraudes) de "publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules" et "de poursuivre les fabricants en infraction avec la réglementation".

Il faut dire que le problème est récurrent. Après des contrôles menés par la DGCCRF, le ministère de l'Économie a estimé la semaine dernière que l'obligation d'étiquetage était "insuffisamment respectée".

87% des 40 produits cosmétiques et 39% des 74 produits alimentaires (confiseries, décorations pour pâtisserie, épices...) analysés contenaient des nanoparticules. Pourtant, seulement un seul mentionnait cela sur son étiquetage.

Source : RTL

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