Une hécatombe : la mairie de Lille abat de plus en plus d'arbres
L’abattage de 70 arbres par la métropole de Lille (MEL), la semaine dernière, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le parti des Verts (EELV) a décidé de réclamer un plan Arbres pour Lille, considérant que beaucoup d’arbres ont été abattus ou sont menacés dans la ville, ces derniers mois.
En effet, les écologistes relatent plus d’une quinzaine de lieux à Lille, où les jours des arbres sont comptés : l’avenue des Cités-Unies, la place Gentil-Muiron, l’ancien Collège Mme de Stael, situé dans le quartier Vauban ou encore la Porte de Valenciennes.
« Nous allons les replanter ailleurs »
« En plus, Lille possède une superficie d’espaces verts par habitant, très faible, précise Dominique Plancke, porte-parole d’EELV. Et malgré les efforts de la ville pour remplacer des arbres qui avaient disparu au fil du temps, ça ne suffit pas à compenser leur disparition régulière dans tous les quartiers de la ville, que ce soit sur l’espace privé ou public. »
« Nous sommes les premiers à déplorer l’abattage des 70 arbres dans l’ancien collège Madame de Staël, la mairie aurait dû être prévenue. Mais nous allons les replanter ailleurs, comme nous le faisons à chaque fois », assure Martine Aubry, la maire (PS) de Lille.
Et d’ajouter que, par exemple, le projet urbain de l’ancien IUFM du Faubourg de Béthune prévoit la plantation par l’opérateur du projet de 82 arbres pour remplacer les 36 qui ont été abattus par le Département en anticipation. « Le Département est propriétaire du site, il avait procédé à l’abattage des arbres sans prévenir la ville », se défend-elle.
« Arrêt de tout abattage »
Néanmoins, pour EELV, il est temps de prendre des mesures. Ses militants demandent à la municipalité « l’arrêt de tout abattage d’arbres dans la ville, la poursuite du plan de remplacement des arbres d’alignement, la préservation des arbres dans l’attribution des permis de construire ». Ils réclament aussi, la mise en place d’un outil de recensement des arbres comme à Bordeaux.
« Les écologistes participent aux réunions de permis de construire, affirme Martine Aubry. S’ils veulent des garanties, ils peuvent les demander lors de ces réunions. »