Le pergélisol arctique relâche maintenant du CO2 en grande quantité

Publié le par Notre Terre

permafrost

Le sol de l’Arctique s’est réchauffé au point de libérer plus de carbone en hiver que les plantes nordiques peuvent en absorber en été, montre une nouvelle étude. Cela signifie que la vaste ceinture mondiale de toundra — un gigantesque réservoir qui contient nettement plus de carbone que ce qu’on trouve déjà dans l’atmosphère — est en voie de devenir une source des gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.

Cette découverte a été faite par une équipe internationale de scientifiques et publiée dans Nature Climate Change.

Les scientifiques ont installé des détecteurs de dioxyde de carbone sur le sol dans plus de 100 sites situés autour de l’Arctique circumpolaire pour voir ce qui se passait réellement et ont effectué plus d’un millier de mesures.

Ils ont découvert que beaucoup plus de carbone était libéré que prévu. Les résultats montrent que les émissions de dioxyde de carbone — soit 1,7 milliard de tonnes par an — sont environ deux fois plus élevées que les estimations précédentes.

On pense que les plantes arctiques absorbent un peu plus d’un milliard de tonnes de gaz de l’atmosphère chaque année pendant la saison de croissance. Le résultat net est que les sols arctiques dans le monde rejettent probablement déjà plus de 600 millions de tonnes de CO2 par an.

Dans un scénario de statu quo, les émissions du sol nordique seraient susceptibles de libérer 41 % de carbone supplémentaire d’ici la fin du siècle.

Mais l’Arctique se réchauffe déjà trois fois plus vite que le reste du monde. Même si des efforts importants d’atténuation sont déployés, ces émissions augmenteront de 17 %, indique le rapport.

La recherche n’a pas mesuré le méthane, un gaz à effet de serre environ qui est 30 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et qui est également rejeté par le sol.

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G
cool.
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