Les SUV alimentent fortement les émissions mondiales de CO2

Publié le par Notre Terre

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Les SUV contribuent fortement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde entre 2010 et 2018, a mis en garde mercredi 16 octobre le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
« Certes, des constructeurs automobiles mettent beaucoup d’argent dans les voitures électriques, mais les mêmes mettent aussi sur le marché de plus en plus de modèles de SUV », ces voitures aux silhouettes de 4x4, mais sans leurs capacités de franchissement, a dit Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à Paris, lors d’une conférence internationale sur l’électrification de l’énergie.

« Les voitures électriques ne sont pas la panacée »

« Oui, les voitures électriques marchent fort, il y en a environ 6 millions dans le monde […] Mais est-ce synonyme de décarbonation ? Absolument pas », a-t-il insisté, relevant que la moitié roule « dans un pays, en Asie », la Chine, où les deux tiers de l’électricité sont produits par des centrales à charbon. « Les voitures électriques ne sont pas la panacée, le pré-requis doit être une décarbonation du système énergétique », a-t-il plaidé.
En outre, « dans les faits, la star de l’industrie automobile ce n’est pas la voiture électrique, c’est le SUV : en 2010, 18 % des ventes de voitures dans le monde concernaient des SUV, en 2018, c’était plus de 40 % ! »« En conséquence, ces dix dernières années, les SUV ont été la deuxième source de croissance des émissions de CO2 », a-t-il ajouté, après le secteur de l’énergie, mais avant l’industrie lourde (acier, ciment…), les poids lourds ou l’aviation.

« Souvent plus lourds et moins aérodynamiques »

Plus de 200 millions de SUV circulent aujourd’hui dans le monde, contre 35 millions en 2010, une tendance que l’on retrouve partout, relève l’AIE dans une note parue mardi. Souvent plus lourds et moins aérodynamiques, ces véhicules consomment un quart d’énergie en plus par rapport à une voiture de taille moyenne, souligne le rapport.

De ce fait, ils sont seuls à l’origine de la demande accrue en pétrole venue de l’industrie automobile entre 2010 et 2018, qui a dépassé largement les progrès en termes d’efficacité réalisé sur les voitures plus petites et les économies de carburant permises par les électriques.
« Si l’appétit des consommateurs pour les SUV continuait de croître au rythme de cette dernière décennie, ces voitures ajouteraient près de 2 millions de barils par jour à la demande mondiale de pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150 millions de voitures électriques », prévient le rapport, qui souligne aussi que « des voitures plus grosses et plus lourdes comme les SUV sont plus difficiles à électrifier ».

Publié dans Pollution

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