... et pendant que l'Amérique brûle, l'Inde étouffe et la Sibérie est en proie aux flammes
....et le Kenya qui n'a jamais eu aussi soif.
C'est une photo qui a fait le tour du monde. Elle alerte à la fois sur les ravages du réchauffement climatique, responsable d'une sécheresse sans précédent au Kenya, et sur la menace d'extinction d'une espèce emblématique du continent africain. Parmi la liste des victimes de cette sécheresse historique, on compte des milliers de tête de bétail mortes dans la souffrance de la soif.
L'humanité semble se tenir devant les portes des enfers tant les catastrophes climatiques surviennent en même temps, dans une synchronicité qui laisse songeur.
Des incendies sans précédent ravagent depuis plusieurs années la Sibérie. En 2021, des feux, notamment dans l'est de la Sibérie, ont relâché 16 millions de tonnes de carbone (4e volume le plus élevé depuis le début des mesures en 2003), selon le rapport annuel sur le climat européen. La Sibérie, autrefois région froide et densément boisée est en train de se transformer en désert fouetté par les incendies et les températures record.
L'Inde et le Pakistan suffoquent. Les deux pays font face à une vague de chaleur historique, certains villes atteignent déjà les 50°C. Cette canicule anormale met en danger des millions de personnes et brûle des milliers de cultures.
Outre le bilan mortel de ces conditions climatiques extrêmes sur les populations de l'Inde et du Pakistan, l'impact sur l'approvisionnement alimentaire national et mondial suscite des inquiétudes. Les agriculteurs des principaux États indiens producteurs de blé (Haryana, Punjab et Uttar Pradesh) ont vu leurs champs se flétrir sous un soleil de plomb, après un mois de mars exceptionnellement sec.
"La vague de chaleur s'est répandue très rapidement et a fait mûrir les cultures à un rythme plus rapide, ce qui a rétréci la taille des grains et entraîné une baisse des rendements", a déclaré à India Today JDS Gilll, responsable de l'information agricole dans l'État du Pendjab.
Cette situation survient à un moment où les réserves mondiales de nourriture sont déjà mises à rude épreuve, en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie - souvent appelée "le grenier de l'Europe" - et d'autres événements liés au changement climatique. Face à cette guerre, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré au président américain Joe Biden que l'Inde était "prête à fournir des stocks de nourriture au monde". Mais la vague de chaleur sans précédent a jeté le doute sur cette affirmation.
"De nombreux pays comptent sur le blé indien pour compenser les pénuries causées par la guerre en Ukraine. Mais les prix [du blé] vont augmenter et l'impact se fera sentir bien au-delà de l'Inde", a confié à NBC News Harjeet Singh, conseiller au Réseau Action Climat International.
Cela fait au moins 40 ans que nos dirigeants successifs avaient été informés de ce qui est en train de se passer aujourd'hui. Certains y ont cru mais n'ont pas agi en arguant que les choses s'arrangeraient toutes seules ou qu'un miracle technoscientiste leur viendrait en aide. D'autres n'y ont clairement jamais cru. Nous sommes TOUS RESPONSABLES de cette fuite en avant, nous sommes TOUS RESPONSABLES de cette fin du monde programmée : les politiciens, les industriels et les consommateurs endormis et piquousés aux biens de consommation... On nous promettait le bonheur et l'argent, ou plutôt le bonheur par l'argent, aujourd'hui tout cela n'a plus de sens, dans moins de dix ans l'humanité sera balayée comme les dinosaures, et l'astéroïde portera le nom de " Idiocraty".