La spiruline
Des algues sont sans doute consommées depuis la préhistoire. Et les Aztèques consommaient de la spiruline au XVIe siècle.
En raison de leur richesse exceptionnelle en protéines, les spirulines sont cultivées dans de nombreux pays, depuis les années 1970 : Afrique, Antilles, Chine (province du Yunnan), États-Unis, Hawaii, Inde, Madagascar, Mexique, Équateur, Thaïlande... Depuis peu, on les cultive sous serres en France (Cévennes, Var, Bouches-du-Rhône, Tarn-et-Garonne, Aude).
La culture se pratique dans des bassins aquatiques de quelques décimètres de profondeur exposés au soleil, dans une eau alcaline (pH proche de 10) et maintenue à une température comprise entre 30 et 35 °C, la production atteint 20 g/(m².j). Après filtration, égouttage, lavage, puis séchage, on obtient une fine poudre verte.
Le Conseil économique et social des Nations unies a développé l'« Intergovernmental Institution for the use of Micro-algae Spirulina Against Malnutrition » (IIMSAM) pour promouvoir l'utilisation de la spiruline contre la malnutrition sévère
Composition nutritionnelle :
* Glucides : 16 % m.s.
* Lipides : 6 % m.s., dont l'acide gamma-linolénique
* Protides : 69 % m.s.
* Sels minéraux : bore, calcium, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sélénium, sodium, zinc...
* Vitamines : Vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9 et B12, vitamine E (alpha-tocophérol), provitamine A (β-carotène).
La spiruline contient trois fois plus de vitamine B12 que le foie de veau cru. Il faut toutefois noter qu'une proportion variable (mais forte) de cette B12 est en fait constituée d'analogues de B12, non assimilables par l'homme.
Valeur thérapeutique :
On prête de nombreuses vertus thérapeutiques à la spiruline. Elle serait efficace dans les cas de syndrome du déficit de l'attention, de problèmes gynécologiques, de sida/VIH, de syndrome prémenstruel, de diabète, de cancer, de problèmes rénaux, de maladies cardiovasculaires, d'anxiété et de dépression. Elle améliorerait la mémoire et la digestion, diminuerait le cholestérol, augmenterait l'énergie et ferait perdre du poids. Pourtant, au Canada comme aux États-Unis, il est interdit de prêter d'éventuelles allégations thérapeutiques à des produits vendus comme aliment ou comme supplément alimentaire, et jusqu'à maintenant, les recherches scientifiques ne permettent pas de considérer la spiruline comme un médicament. Par conséquent, toute publicité sur son usage en tant qu'agent thérapeutique ou antibiotique est interdite, mais les recherches se poursuivent, notamment sur la protection que pourrait apporter la spiruline contre les rayons gamma, certains cancers de la bouche et certains virus.