Où en sont les forêts en 2011 ?

Publié le par Gerome

Après 2010, année de la biodiversité, 2011 sera l’année internationale de la forêt. Dans le Vercors le 3 février, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre en charge de l’écologie, a fait le point sur les actions engagées par l’Office national des forêts pour préserver la biodiversité dans les massifs français.

En France, la superficie forestière a augmenté de 50 % depuis 1950. Elle couvre 30 % de notre territoire[1], précise le ministère dans un communiqué du 4 février.

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Outre ses intérêts écologiques indéniables, la forêt présente un important avantage économique : « La filière Forêt-bois française compte 425.000 emplois, soit deux fois plus que l’industrie automobile, et génère un chiffre d’affaire de 40 milliards d’euros », selon les chiffres gouvernementaux.

En partenariat avec d'autres gestionnaires d'espaces naturels, des associations de protection de la nature, des établissements publics et des éditeurs, l’ONF va lancer cette année 11 différents programmes. Ils porteront sur la gestion durable des forêts publiques, les enjeux d'aujourd'hui et de demain de la forêt française et le métier de forestier.


Les enjeux concernent en particulier la demande en bois croissante afin de fournir la filière Bois énergie et celle du bois de construction. Le gouvernement a fixé comme objectif d’augmenter la récolte en bois de 12 millions de mètres cubes pour 2012, soit une hausse de 30 % par rapport au niveau actuel. Une augmentation de 20 millions de m³ est attendue en 2020. Mais la filière Bois s'interroge : comment pourra-t-elle répondre à cette demande, les ressources forestières de la France sont-elles suffisantes et réellement adaptées aux besoins actuels du marché ?


L’ONF prévoit en 2011 de s'appuyer sur le projet Forêt-patrimoine, « un projet de labellisation de forêts domaniales sur le principe de la reconnaissance d'une gestion d'excellence basée sur la préoccupation du ’durable‘ », peut-on lire dans un communiqué du 2 février.

17 forêts domaniales françaises sont en course pour obtenir ce label de gestion exemplaire. Elles ont été retenues pour leur socle historique, leur situation géographique, les enjeux environnementaux, et leur rôle économique.

En ce qui concerne la gestion des bois communaux, la CGT et l’ONF s’inquiètent actuellement d’une « piste de réforme du monopole concernant la gestion des bois communaux pour l'ouvrir à des opérateurs privés », indique l’AFP le 3 février. Cette piste, contenue dans une note de la direction générale du Trésor, propose, parmi 4 leviers d'actions prioritaires, de revoir le modèle économique de l'ONF.


Pour l’Office, ce serait la fin d’un régime qui garantit une gestion équitable et durable de la forêt française et la « destruction de l'un des derniers services publics subsistant en milieu rural ». Les discussions sur le futur contrat Etat-ONF pour la période 2012-2017 s’annoncent donc musclées.

Au niveau mondial, la situation est tout autre. Chaque année, 13 millions d’hectares sont déforestés, principalement en zone tropicale. Aussi inquiétant soit-il, ce chiffre est en forte baisse. Au début du siècle, 16 millions ha disparaissaient par an.


Résultat, l’heure est de nouveau à l’optimisme et le reboisement progresse. « Ce qui laisse espérer un équilibre dans quelques années », avance la Situation des forêts du monde 2011 publiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 2 février.

Cependant, le reboisement en question concerne majoritairement des monocultures (palmiers à huile par exemple), au détriment de forêts anciennes beaucoup plus efficaces pour stocker le carbone. « Entre 12 et 17 % du total actuel des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent de la déforestation, soit plus que le secteur du transport », explique Frances Seymour, directrice générale du Centre de recherche international sur les forêts (Cifor) basé en Indonésie.



[1] La France possède 8 millions d’hectares de forêts tropicales en Guyane

 


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Zones humides : quatre nouveaux sites protégés au Mexique

Publié le par Gerome

A l'occasion du quarantième anniversaire de la convention Ramsar, signée le 2 février 1971 afin d'enrayer la disparition des zones humides à travers le monde, le Mexique a placé quatre nouveaux sites sous la protection de la convention.

 

Avec ces quatre nouvelles zones humides, le Mexique protège désormais quelque 9 millions d'hectares grâce à la convention de Ramsar. En France, la superficie des zones humides ainsi protégées s'étend à ce jour sur 3.290 578 hectares, en comparaison. Comme le rapporte le site Goodplanet, ce sont la lagune de Cuyutlan, située dans l'Etat de Colima, l'estuaire du Soldado dans le Sonora, El Jaguey dans l'Etat d'Aguascalientes, et la Presa de Silva à Guanajuato, qui seront désormais protégés au Mexique.


Les zones humides offrent une biodiversité unique, aux vertus biologiques, hydrologiques et économiques incomparables. Elles abritent de nombreuses espèces d'oiseaux, de plantes, d'insectes et de poissons, dont certaines sont menacées. Alors qu'en France, 50% de ces sites ont disparu entre 1960 et 1990, la convention de Ramsar vise à lutter contre cette érosion, en assurant la conservation et l'utilisation durable des zones humides.


Alors que le Mexique ajoutait de nouveaux sites à la convention, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet annonçait le même jour le prochain lancement d'un appel à candidatures pour la création du premier parc national de zones humides français.

 

 


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Le juteux business des sociétés d’autoroutes

Publié le par Gerome

Malgré les promesses du Grenelle de l’environnement, près de 1.000 kilomètres d’autoroutes supplémentaires vont être construits. Et plus de 8 milliards d’euros investis par l’État pour ces futurs projets. Une bonne nouvelle pour les géants du BTP et sociétés d’autoroutes, qui cultivent secrets tarifaires et bénéfices juteux. Enquête sur un jackpot qui profite à quelques entreprises.

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« Vous vous rendez compte ? Un kilomètre d’autoroute, ce sont 10 hectares de terre sacrifiés. Avec le projet de l’A45 entre Lyon et Saint-Étienne, 400 hectares de zones fruitières, maraîchères, viticoles ou naturelles protégées vont être amputées. » Noël Collomb est en colère contre un projet autoroutier, doublon d’une autoroute existante – l’A47 – et longée par une liaison ferroviaire. Co-président de l’association Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, Noël a fait de la lutte contre l’autoroute son cheval de bataille quotidien. À l’entrée de son village, Taluyers, aux portes des monts du Lyonnais, un panneau municipal donne le ton : « Bienvenue dans notre commune, opposée à l’A45 et au contournement autoroutier de Lyon ». 109 autres communes de l’Ouest lyonnais favorables à une alternative aux contournements autoroutiers de Lyon arborent, elles aussi, ce panneau.


« Le projet de l’A45 relève de choix politiques à court terme d’une incohérence totale », critique l’ancien élu local. L’avant-projet de Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) rendu public le 27 janvier 2011 par Nathalie Koszciusko-Morizet, la nouvelle ministre de l’Écologie, n’a pas de quoi le rassurer. Ce document prospectif prévoit 732 kilomètres d’autoroutes supplémentaires en France, qui viendront s’ajouter aux quelque 10.000 km existants. 287 km déclarés d’utilité publique restent également à construire. Soit au total une augmentation de près de 10%, alors que la France possède déjà le plus grand réseau autoroutier d’Europe. Au cœur des 200 pages du rapport du SNIT, on retrouve la mention de l’A45 « dont la réalisation s’inscrit dans la nécessaire continuité de l’État  ». Et l’esprit du Grenelle dans tout ça ?


Vive le Grenelle... des autoroutes !


« Le changement de paradigme » prôné par le Grenelle de l’environnement, les opposants à l’A45 n’y croyaient pas vraiment. « Le Grenelle propose une rupture (...) La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports », affirmait Nicolas Sarkozy en 2007. On se souvient aussi de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, déclarant : « On n’augmentera plus la capacité routière (…) sauf intérêt local, enjeux de congestion ou de sécurité.  » Quatre ans plus tard, grâce à cette série d’exceptions, on a plutôt l’impression de vivre un Grenelle des autoroutes. Augmentation de 10% de la pieuvre autoroutière, report d’une taxe poids lourds censée financer les infrastructures ferroviaires, autorisation donnée aux méga camions de 44 tonnes de circuler sur les routes françaises... Chez les lobbys du BTP et des transports routiers, c’est Noël tous les jours !


À compter du 1er février 2011, les prix aux péages vont augmenter de 2,24% en moyenne. Dans un entretien au Figaro, Jean-François Roverato, président de l’Association professionnelle des autoroutes et ouvrages routiers , dénonce un « prélèvement sur la route au profit du rail ». L’Etat finance les lignes déficitaires de la SNCF par une taxe aux péages des autoroutes, contrepartie négociée lors de la privatisation en 2005. Cette taxe représente seulement 0,32% sur les 2,24% d’augmentation annoncés, soit 35 millions d’euros. Et les 1,92% restants ? Des centaines de millions d’euros qui iront directement dans les poches des sociétés d’autoroutes. Un montant que Jean-François Roverato, également numéro un du groupe Eiffage, qui gère en concession les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), s’abstient de préciser.


Des profits illimités


Comprendre la logique des tarifs pratiqués par les concessionnaires d’autoroutes relève du parcours du combattant. L’ancien premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, s’y est essayé. En 2009, dans un croustillant rapport, il critique les pratiques consistant à concentrer les hausses de tarifs sur les tronçons ou trajets les plus fréquentés. « Un surplus de recettes de 1% [qui] représente, à titre indicatif, quelque 60 millions d’euros par an pour les six sociétés » selon le rapport. Des pratiques contestables dans un contexte où il n’existe pas de critères de limitation des profits des sociétés d’autoroutes.


Résultat ? Les 6 sociétés d’autoroutes françaises – APRR, ASF, Cofiroute, Escota, Sanef, SAPN – se portent plutôt (très !) bien avec un chiffre d’affaires en 2010 dépassant les 8 milliards d’euros. La part des recettes de péages dans ce chiffre d’affaires est conséquente. Si l’on se réfère au rapport financier 2009 de la société APRR, les recettes des péages représentent 82% du chiffre d’affaires. Les revenus annuels du directeur général délégué d’APRR ne sont pas en reste : 430.000 euros en 2009. Même constat à Cofiroute, dont les recettes de péages ont progressé de 5% entre 2008 et 2009. Résultat ? Les actionnaires ont empoché plus de 42 millions d’euros de dividendes en avril 2010.


Les trois grandes sociétés d’autoroutes françaises (Cofiroute, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Autoroutes du Sud de la France) ont réalisé en 2009 un bénéfice cumulé de 1,29 milliard d’euros. Cofiroute, filiale du groupe Vinci, au chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, réalise un taux de profit de 24% [1] ! Avec une hausse des tarifs des péages entre 9,7% et 18 % de 2004 à 2010, ces résultats ne sont pas étonnants. « Nous sommes des collecteurs d’impôt à notre corps défendant », s’indigne pourtant Jean-François Roverato. En 2005, les autoroutes ont surtout été privatisées (et bradées à 14 milliards d’euros au lieu de 24 milliards, selon la Cour des comptes) au moment où elles devenaient des « vaches à lait », selon les termes du Canard enchaîné. Avec un paradoxe : « Plus elles sont amorties, plus elles coûtent cher ! »


Un cadeau de 2 milliards


Quand Philippe Séguin a tenté de procéder à une analyse détaillée et par société de l’origine des augmentations de recettes, il raconte s’être heurté à « des difficultés dans le cadre de son contrôle, notamment au moment de la contradiction et en particulier avec le ministère chargé des Transports ». Autrement dit, Jean-Louis Borloo. C’est ce même ministre qui, début 2010, offre un an supplémentaire de concession à ASF, Cofiroute et Escota, toutes trois filiales du groupe Vinci. En prolongeant la concession aux environs de 2030, « ces entreprises n’auront plus un sou de dette et tout ira donc dans la poche des actionnaires », note l’hebdomadaire Marianne.

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Comment Jean-Louis Borloo justifie t-il ce cadeau estimé à 2 milliards ? Au nom de l’écologie ! Plus d’un milliard de travaux seront réalisés en contrepartie par les sociétés d’autoroutes pour protéger, préserver, sauvegarder, assure son ministère. Au programme : « l’éco-rénovation des aires de repos », « des parkings de co-voiturage »... mais surtout, un investissement massif dans des péages automatiques. Sur les 420 millions d’euros engagés par exemple par ASF dans ce programme, 84 vont à la mise en place de télépéage sans arrêt et 17 à la protection de la biodiversité... L’argument ? En s’arrêtant moins, on crée moins de bouchons et on réduit les émissions de CO2... Et du même coup les effectifs. En sacrifiant les emplois sur l’autel de pseudo « engagements verts », la tentative de tour de passe-passe de Borloo atteint ses limites.


Doubler le trafic à tout prix


À Taluyers, les militants opposés à l’A45 n’ont aucune envie de se laisser berner. Pour eux, l’enveloppe dédiée aux nouvelles autoroutes, 8,4 milliards d’euros pour 732 km – soit 11,5 millions d’euros par kilomètre - est sous-évaluée. « En comparaison, le projet A45 a été chiffré à hauteur de 34 millions d’euros par kilomètre, par le gouvernement Raffarin en 2003. » La conclusion de Noël Collomb est sans appel : ces 8 milliards d’euros sont « des subventions d’équilibre destinées à aider les sociétés autoroutières à financer ces projets, et ce sont les collectivités territoriales qui vont être ponctionnées ».


Des largesses qui, en période de pénurie budgétaire, ne laissent pas d’étonner. Sans compter que l’équilibre financier de chaque nouvelle autoroute est souvent atteint au prix d’une surévaluation de trafic qui peut atteindre 50% du trafic réel. A’Lienor, par exemple, concessionnaire de l’autoroute Pau-Langon, estime que cette section ne sera rentable que si le trafic atteint 14.000 véhicules par jour en 2020, contre 7.500 véhicules/jour actuellement. Même synopsis farfelu pour le projet de l’A45 : le dossier d’enquête préalable table sur l’hypothèse qu’avec la construction de cette nouvelle autoroute, 40% des voyageurs en train reprendraient leur voiture. Miser sur le report du trafic ferroviaire vers la route, ce n’est pas vraiment Grenello-compatible !


« L’autoroute, ça déménage un territoire »

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« Les membres du gouvernement affirment que pour redonner du pouvoir d’achat aux Français, il faut les soustraire à leur dépendance au pétrole et développer les transports en commun », rappelle Noël Collomb. Au bout du compte, la déclaration d’utilité publique de l’A45 a été signée par Jean-Louis Borloo en juillet 2008. Les promesses du Grenelle, elles, se sont envolées. Face à une concertation qualifiée de « cosmétique », le réseau Stop-Autoroutes a été lancé en octobre 2010. Les associations membres assurent qu’elles « s’opposeront avec pugnacité aux inaugurations de nouvelles autoroutes prévues et participeront avec ténacité aux débats publics locaux ».


À Taluyers, on ne se résigne pas, loin de là. « Pour nous, la priorité doit être donnée à une politique d’aménagement du territoire qui rapproche le domicile du lieu de travail, explique Noël Collomb. L’autoroute, ça n’aménage pas un territoire, ça le déménage ». À table, les militants réunis discutent du besoin de développer l’agriculture et le commerce local, de promouvoir les moyens de transports collectifs ou bien encore d’encourager le ferroutage sur les longues distances. Et si certains les accusent de vouloir protéger leur jardin et leurs beaux monts du Lyonnais, alors ils se verront répondre que leur jardin, c’est aussi la planète : « De nouvelles autoroutes, ni ici ni ailleurs ».

Sophie Chapelle


Notes

[1] Source : Rue 89. « APRR dégage un résultat net de 349 millions d’euros, ASF s’en sort encore mieux avec un résultat net de 629 millions d’euros, Cofiroute (groupe Vinci) parvient à un résultat net de 310 millions d’euros »

 

 


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Le gouvernement veut la mort du photovoltaïque

Publié le par Gerome

Suite à une réunion en présence de nombreux ministres le gouvernement a proposé jeudi 2 décembre un décret voulant suspendre pendant 4 mois tout projet d’installation de centrale photovoltaïque remettant ainsi en cause tous les projets en cours.

Le décret du gouvernement doit être avalisé par le Conseil Supérieur de l’Energie jeudi 9 décembre. Michèle Rivasi députée européenne Europe Ecologie-Les Verts alerte :


« Si ce décret est validé par le Conseil Supérieur de l’Energie cela aura pour conséquence la mort de plusieurs entreprises, notamment des PME, la destruction de milliers d’emplois et la fin du photovoltaïque en France. »

« A qui profite le crime ? Avec ce décret, seuls les plus gros opérateurs pourront se permettre d’attendre avant de reprendre leur activité dans un marché purgé de toute concurrence et dont le premier d’entre eux est EDF (qui détient à travers ses filiales 70% de la file d’attente des projets).  »


« De plus l’argument mis en avant par le gouvernement du surcoût du rachat de l’électricité photovoltaïque pour justifier cette mesure ne tient pas debout. Le surcoût de ce rachat par EDF représenterait, au pire dans l’année la plus coûteuse, de l’ordre d’un milliard d’euros, soit 12 euros par foyer, le prix d’une ampoule basse consommation. Aujourd’hui ce surcoût est évalué entre 200 et 300 millions d’euros … »


« Or lorsque l’on compare ces chiffres au surcoût annoncé des investissements non financés pour le nucléaire on s’aperçoit que sont prévus 5 milliards d’euros pour chaque nouvelle centrale EPR (deux en construction actuellement), 15 milliards d’euros pour le surcoût de l’enfouissement des déchets et 1,5 milliards d’euros par centrale pour le rallongement de la durée de vie de 10 ans. De qui se moque t-on ! »

 

 


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La loi littoral, chère aux écologistes, a 25 ans !

Publié le par Gerome

En Janvier 2011, nous fêtons les 25 ans de la loi littoral. Votée en  1986, à l’unanimité, cette loi a montré son efficacité pour :

1.  la lutte contre l’occupation dispersée du territoire
2.  la limitation de l’extension de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage
3.  la protection stricte des espaces non urbanisés dans la bande des 100 mètres
4.  la protection des espaces naturels remarquables du point de vue de la qualité des paysages et de l’intérêt écologique
5.  l’interdiction de voies nouvelles et de routes de transit à moins de 2000 m du rivage
6.  l’accès libre au rivage


Cependant de nombreux contentieux sont apparus au fil du temps et la jurisprudence a précisé le texte en 25 ans.
Des décrets d’application ne sont parus que 18 ans après le vote du texte. De nombreux articles sont restés lettre morte, faute de mesures d’application.
Cette loi s’impose aux documents d’urbanisme. Il est donc urgent de mettre tous les documents d’urbanisme en conformité avec la loi.
Les préfets doivent exercer le strict contrôle de légalité des permis de construire.

Force est de constater aussi que la loi n’a pas entravé le développement des communes littorales. Mais elle n’a pas rempli son objectif initial de développement équilibré durable. La planification spatiale doit être mieux appliquée.

La loi littoral est garante de la richesse et de l’attractivité de notre littoral provençal.
Il faut donc veiller à la stricte application de ses dispositions et nous comptons sur la vigilance et l’opiniâtreté des associations de protection de l’environnement pour nous alerter sur le non respect de la loi qui  est un outil majeur pour l’avenir du littoral, tout comme la directive «  stratégie pour le milieu marin »

 

 

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