Pérou: La forêt amazonienne placée en état d'urgence

Publié le par Gerome

C’est l’état d’urgence dans la forêt péruvienne: les exploitations de pétrole ont laissé des traces de baryum, de plomb et de chrome, entre autres, sous les racines des arbres. La forêt est en si piteux état que le Pérou l’a officiellement déclarée en état d’urgence, rapporte The Guardian.

Pluspetrol va devoir payer

Une loi parue ce lundi fixe désormais des seuils pour plusieurs contaminants des sols, auxquels les  exploitants des sites pétroliers péruviens vont devoir se conformer dans les 90 prochains jours. Pluspetrol, le principal opérateur de la région, va donc devoir réparer les dégâts causés à la nature et aux populations locales, qui risquent la contamination par les eaux notamment.

«Nous savons que cette entreprise a eu de mauvais comportements environnementaux dans le passé car il n’y avait pas de réglementation, explique le ministre de l’Environnement péruvien, mais c’est aussi le cas actuellement car elle n’agit pas de manière responsable et ne donne pas d’informations correctes sur ce qui se passe dans la zone». Le gouvernement a déjà entamé une action en justice contre Pluspetrol en mars 2012 pour une contamination de l’environnement dans un des plus gros puits de pétrole du pays et devrait multiplier les mesures de pollution dans la forêt. Ce qui ne l’empêchera pas d’accorder entre 29 nouvelles concessions de gaz et de pétrole cette année.

 


Publié dans Nature

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Des moutons tonderont les pelouses parisiennes dès le mois d'avril

Publié le par Gerome

Paris va tester l’éco-pâturage, à partir du mois d'avril. Le principe : utiliser des animaux pour entretenir un espace vert de façon à limiter le recours aux engins mécaniques et aux produits phytosanitaires.

 

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Le printemps commençant à pointer le bout de son nez, Paris se prépare à bichonner ses espaces verts. Mais cette année, les "ouvriers" des jardins pourraient être d'un genre un peu particulier ! Dès le mois d'avril, la ville de Paris a en effet décidé d’expérimenter l’éco-pâturage. Cela consiste à utiliser des animaux pour entretenir un espace vert, ce qui permet de limiter le recours aux engins mécaniques, sources de bruit et consommateurs de carburant, et aux produits phytosanitaires tels que les désherbants.


Le mois prochain, ce ne sont pas des machines qui viendront tailler les pelouses mais bien des moutons ! L'expérience démarrera grâce à des ovins provenant de l’île bretonne d’Ouessant qui procèderont naturellement à la tonte d’"un terrain de 2 000 m² en friche" appartenant au service des Archives de Paris, dans le XIXe arrondissement. Si ce sont ces moutons là qui ont été choisis, c’est parce qu’ils sont à la fois résistants et de petite taille, ce qui permet "une manipulation plus aisée", souligne la municipalité.


L’objectif de cette première expérience est d’évaluer si ce type de gestion écologique des espaces verts est applicable dans un milieu urbain dense comme Paris intramuros. Cette expérimentation est prévue en "plusieurs périodes" d’avril à octobre. Entre chaque période de pâturage, les animaux seront hébergés par la Ferme de Paris, située dans le bois de Vincennes, laquelle sera chargé de leur suivi sanitaire.


En cas de résultats probants, d’autres expérimentations pourraient suivre, par exemple dans les bois de Vincennes et de Boulogne, indique la mairie.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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Pesticides : un fabricant jugé responsable de la maladie d’un agriculteur

Publié le par Gerome

La Cour d'appel de Nancy a confirmé hier la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires dans la maladie chronique d'un agriculteur lorrain et oblige l'Etat à indemniser le malade.

 

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Les juges de la Cour d'appel de Nancy ont donc suivi le jugement de première instance du Comité d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, confirmé la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires dans la maladie chronique dont souffre Dominique Marchal, un céréalier lorrain de 55 ans et obligé l'Etat à organiser son indemnisation. La Civi reprochait alors au fabricant l'absence de mentions sur les emballages des produits toxiques manipulés, de la composition des produits et des précautions d'usage à prendre.


Une première française


Le Fonds de garantie, organisme financé par les compagnies d'assurance devra donc indemniser l'agriculteur, un éventuel pourvoi en cassation n'étant pas suspensif. Un expert va d'ores et déjà être nommé afin d'évaluer le montant du préjudice subi par Dominique Marchal. L'agriculteur qui travaille dans les champs depuis 1977 et qui manipulait des produits à base d'hydrocarbures toxiques souffre d'un syndrome myéloprolifératif. Ce syndrome découvert en 2002 engendre une prolifération de cellules de la moelle épinière. Le caractère professionnel de la maladie avait été reconnu en 2006 par le tribunal des affaires de Sécurité Sociale.


Pour l'avocat de l’agriculteur, Me François Lafforgue,  c'est une première. "C'est la première fois en France qu'une juridiction d'appel statue sur la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires", confie-t-il à l'agence Reuters. Et, "c'est la première fois en France que l'Etat indemnisera ce type de préjudice" ajoute-t-il. L'Etat pourra donc se retourner ensuite contre les fabricants. En revanche, contrairement à ce qui s'était passé avec un autre agriculteur, Paul François et le "Lasso" de Monsanto, compte tenu de la diversité des produits utilisé par M. Marchal, il est impossible de désigner un responsable parmi eux.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Des pesticides dans l'eau en bouteille

Publié le par Gerome

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Des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, ont été décelés dans environ 10% des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité, révèle lundi une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés. "A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau.


L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. "La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline).


La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine. La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine

L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, précise le journaliste. "Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume Thomas Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants.

 

 


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Fraudes massives à la fausse nourriture

Publié le par Gerome

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Catastrophe en gestation : l’augmentation du prix des matières premières a créé une nouvelle criminalité, celle qui consiste à fabriquer et écouler de la fausse nourriture jusque dans votre magasin préféré. En fait, cette criminalité a toujours existé, mais là, elle prend une toute ampleur. 

Si vous vous en souvenez encore, en 2008, un lot d’huile de tournesol en provenance d’Ukraine a semé la zizanie dans de nombreux pays européens dont la France. Cette huile vendue pour usage culinaire était mélangée à de l’huile pour moteurs [source,source]. La fausse nourriture se situe dans un chapitre similaire mais l’arnaque est d’ampleur industrielle. 

Un article d’ABC News [source] donne des détails qui font froid dans le dos. D’après la FDA (organisme gouvernemental qui gère la sécurité des aliments et des médicaments aux USA), la fraude aux faux aliments a connu un bond de 60% en 2012. Comme les marchés sont en communication, tout le monde est concerné. 

Après la lecture de l’article, j’ai décidé de faire mon travail de bloggeur et d’aller moi-même dans la base de données gouvernementale des fraudes alimentaires pour faire l’état des lieux. 

Le premier aliment falsifié est le jus de grenades. Comme les grenades contiennent peu de jus à la base, le prix est élevé. D’après les analyses réalisées par la FDA, il est de plus en plus souvent mélangé avec du jus de raisin ou bien avec de l’eau et du sucre. Ils ont même trouvé des cas où il y avait zéro jus de grenade dans un produit présenté comme tel. 

L’huile d’olive est souvent trafiquée en mélangeant avec des huiles moins chères. On y trouve de l’huile de soja, de tournesol et même du lard ! Le lard c’est pour faire ces dépôts blancs que certains prennent pour un signe d’authenticité. Elle est aussi mélangée à de l’huile minérale (pour moteurs) et des huiles bizarres comme celle qui provient de grains de coton. 

Le jus de citron est mélangé avec de l’eau et du sucre. On y trouve aussi de l’acide citrique mais aussi du distillat de citronnelle. 

Le thé est souvent mélangé avec de l’herbe comme des fougères ou du gazon. On trouve aussi du thé utilisé qui a été récupéré dans les poubelles des cafés en Inde, séché et coloré puis réinjecté dans le circuit. Une technique pour le détecter est de le mettre sur du papier buvard mouillé. Le thé naturel lâche sa couleur seulement dans l’eau chaude. Le colorant lui, part facilement à n’importe quelle température et se voit sur le papier buvard. [source

Les épices présentées comme pures sont coupées avec des colorants et des produits chimiques pour mimer l’apparence et, si possible, le goût. Certains de ces produits sont dangereux pour la santé. On trouve des écorces de cannelle mélangées à des écorces de café. Il faut être botaniste et avoir de bons yeux pour les distinguer. On aussi trouvé des écorces de grenades coupées finement pour imiter le safran qui se vend à plus de 5000 Euros le kilo. Le poivre est souvent coupé à la poudre de graines de papaye et coloré au noir Soudan (colorant synthétique dont vous pouvez lire la fiche sur Pubchem [source]). 

Le lait, le café et le miel sont très touchés par la contrefaçon également. Le café est coupé avec des graines de tamarin. Quand il est en grains, il est facile à détecter par le test suivant : les grains de café flottent toujours sur l’eau. On trouve également du café mélangé avec des graines de maïs ou de soja torréfié. Quand j’étais petit en Algérie, c’était le rôle des enfants de séparer le café du reste. Nous y passions des heures. Dans ce chapitre, je vous passe le robusta vendu comme arabica pur. 

Le lait, on a trouvé des choses incroyables dedans. Il y a même du lait qui n’était pas « d’origine animale ». Probablement un breuvage fabriqué chimiquement de A à Z. En tout cas, des analyses ont révélé même du formol dans le lait ! Le formol, contrairement à ce que son nom indique, n’est pas un alcool mais un aldéhyde. Il est obtenu par oxydation du méthanol. Ils en injectent des masses dans les cadavres pour les conserver ! 

Le sucre en poudre est mélangé avec des cristaux de carbonate de sodium utilisés autrefois pour laver le linge… 

La folie à l’état pur ! Vérifiez-vous-mêmes. La base de données est accessible ici [lien]. Il suffit de rentrer le nom d’un ingrédient (en Anglais) et il vous donne la liste des cas trouvés. Beaucoup sont de 2011 / 2012. 

Attention, même les grandes marques sont concernées puisqu’elles peuvent se faire avoir en sourçant le produit dans le marché B2B. La question n’est pas toujours que le client n’obtient pas la marchandise décrite, mais c’est que la nourriture passe entre des mains d’acteurs peu scrupuleux et qui agissant hors de tout cadre légal. Ils peuvent compromettre la santé des consommateurs en introduisant des produits toxiques dans la chaîne alimentaire. Ceux-ci peuvent causer cancers, anémies, avortements, problèmes hépatiques… [source]

 

 


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