Etats-Unis : un train géant rempli de pétrole explose

Publié le par Notre Terre

train-explosion.jpg

 

Des champignons de feu dans le ciel et d'immenses panaches de fumée noirs et épais qui s'élèvent à l'horizon rectiligne d'une plaine enneigée… Ce sont les images d'apocalypse qui ont surgi à quelques kilomètres de Casselton, dans le Dakota-du-Nord, petit état du nord des Etats-Unis à la frontière avec le Canada. Encore une fois, c'est un convoi ferroviaire géant de 100 wagons, long d'1,5 km, qui a déraillé et dont quelques citernes gorgées de brut se sont embrasées lundi soir.

 

L'accident s'est produit vers 21h30 (heure française) lorsque le train de BNSF Railway a quitté les rails. Dix à vingt de ses wagons ont pris feu et quatre heures plus tard, le brasier brûlait encore. Les autorités devraient choisir de laisser le pétrole se consumer et le foyer s'éteindre de lui-même. 

Aucun blessé n'est à déplorer. Par miracle, le déraillement s'est produit en dehors de l'agglomération alors que la voie empruntée par le convoi de pétrole brut traverse la ville de Casselton.

D'après Amy McBeth, porte-parole de BNSF Railway, un deuxième train transportant des céréales serait impliqué dans l'accident. Ce train aurait déraillé le premier et serait entré en collision avec le convoi de pétrole qui circulait sur une voie parallèle.

Des fumées dangereuses pour la santé

Les autorités s'inquiètent pour la des habitants menacée par les fumées toxiques dégagées par la combustion de l'hydrocarbure. Dès les premières heures de l'accident, la plupart des 2400 résidents de Casselton ont été évacués.

La météo n'est pas favorable. Des changements de sens du vent risquent de rabattre la fumée vers les habitations. Un abri pour recueillir les personnes déplacées de Casselton a été aménagé dans la grande ville voisine de Fargo.

«Tous les experts sont d'accord pour dire que c'est dangereux pour la santé, a déclaré le maire de Casselton, Ed McConnell. Nous allons essayer d'évacuer tout le monde de la ville.»

Ce nouvel accident réveille les souvenirs douloureux de la catastrophe de Lac-Megantic, au Canada, où un train rempli de pétrole du Dakota-du-Nord avait explosé dans le centre-ville le 6 juillet dernier, causant la de 47 personnes et la destruction d'une trentaine de bâtiments.

Le Dakota-du-Nord est le deuxième état producteur de pétrole des Etats-Unis et 60% de sa production est transportée par train.

 

 

 

Publié dans Pollution

Partager cet article

Tanzanie : les massacres d'éléphants se multiplient

Publié le par Notre Terre

elephants.jpg

 

Le braconnage des éléphants a repris de plus belle en Tanzanie. Depuis que le gouvernement a été contraint de mettre fin à une campagne controversée antibraconnage il y a deux mois, les tueries se comptent par dizaines.

Durant les mois de novembre et décembre, «au moins 60 éléphants ont été tués à travers le pays», selon le vice-ministre du Tourisme et des Ressources naturelles Lazaro Nyalandu.
Quand la campagne antibraconnage était en place, en octobre, «seulement deux éléphants ont été tués», a-t-il souligné.

Au cours du mois de décembre, le président tanzanien Jakaya Kikwete a limogé quatre ministres, à la suite d'accusations selon lesquelles la campagne avait donné lieu à des meurtres, cas de tortures et viols. La campagne avait été surnommée «Opération Tokomeza» («annihiler» en swahili). Les rangers avaient reçu ordre de «tirer pour tuer» contre les braconniers.

Seul, l'Etat Tanzanien peine à enrayer le phénomène du braconnage. «La population des éléphants est très menacée dans la réserve du Selous. Le gouvernement agit pour vaincre les braconniers. Le monde doit se joindre à nous !», a écrit le vice-ministre du Tourisme sur Twitter.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

5 plantes pour prendre soin de son foie après les fêtes

Publié le par Notre Terre

Fatigue, maux de tête ou nausées : après quelques verres d’alcool, la gueule de bois nous guette et la succession d’agapes de fin d’année laisse notre foie débordé dans son travail d’élimination. Quelques conseils permettent de prévenir les dégâts : boire doucement et jamais à jeun, éviter les mélanges, les spiritueux de couleur foncée, limiter les quantités d’alcool, l’excès de graisses et la déshydratation en buvant régulièrement de l’eau.

 

tasse-tisane.jpg

 

Après les fêtes, on peut retrouver plus vite la pleine santé en prenant soin de se reposer, de marcher, en buvant beaucoup d’eau, de bouillons ou de tisanes et en se mettant à la diète avec des aliments faciles à digérer, comme une salade de cresson ou de roquette, qui sont de très bons dépuratifs. Enfin, quelques plantes sont connues pour leurs propriétés drainantes et régénérantes pour le foie, comme le chardon-Marie, l’artichaut, le radis noir…


L’artichaut

Les feuilles d’artichaut stimulent la production de bile par la vésicule biliaire et contribuent ainsi à la digestion des graisses alimentaires en facilitant leur évacuation vers l’intestin. Par ailleurs, certaines études indiquent que les feuilles d’artichaut peuvent faire baisser le taux de lipides dans le sang (dont le cholestérol), ce qui semble bienvenu après les fêtes et contribue à la protection cardio-vasculaire. On peut les utiliser en infusion à raison d’une cuillère à café par tasse et d’une à trois tasses par jour avant les repas. Des gélules ou un extrait fluide de plantes seront peut-être plus adaptés à ceux que le goût amer de la tisane rebute. En cas de calculs dans les voies biliaires ou d’allergie aux astéracées (arnica, pissenlit, tournesol…), il faut cependant l’éviter.


Le radis noir



Ce célèbre détoxifiant a toute sa place dans nos repas qui suivent les fêtes, surtout en cas de migraines hépatiques. Grâce à ses molécules soufrées, il aidera efficacement le foie à éliminer le trop-plein de déchets tout en favorisant aussi la production de la bile et son évacuation dans l’intestin. Acheter un ou deux radis noirs au marché et le consommer en salade est le moyen le plus simple de profiter de ses bienfaits. Pour mieux digérer et comme détoxifiant, on peut en faire aussi un jus à l’aide d’une centrifugeuse. Celui-ci atténuerait les effets d’une alimentation trop grasse. Enfin, une autre alternative consiste à se procurer des préparations en pharmacie utilisant les racines et les feuilles de radis sous forme d’ampoules qui permettent d’augmenter le pouvoir de détoxification des cellules du foie. Comme pour l’artichaut, en cas de calculs biliaires, il faut être prudent.


Le chardon-Marie

Ce puissant détoxifiant est sans doute un des meilleurs protecteurs et régénérants du foie et il serait d’ailleurs utilisé dans certains hôpitaux belges pour traiter les intoxications à l’amanite phalloïde. L’OMS le reconnaît comme « traitement complémentaire des hépatites aiguës et chroniques provoquées par l’abus d’alcool, certains médicaments et des substances toxiques ». Le chardon-Marie peut être pris avant et après les agapes (une semaine avant pour protéger le foie par exemple) sous forme d’infusions (il est assez amer) ou d’extrait fluide, de gélules ou de teinture mère en pharmacie. Comme pour les plantes amères, il est déconseillé en cas de crise de calculs biliaires et, bien sûr, en cas de traitement, il faut demander conseil à votre médecin. De même, il est déconseillé pour les femmes enceintes et les enfants (moins de 18 ans).


Le romarin

Les Grecs connaissaient déjà les vertus de cette plante emblématique des régions méditerranéennes. Tonique et anti-infectieux, il soulage aussi les digestions difficiles, stimule la vésicule biliaire et régénère le foie. Cette polyvalence en fait une plante idéale pour accompagner les excès et la fatigue de la fin d’année. Une à trois tasses de tisane par jour seront parfaites et agréables pour détoxifier et mieux digérer.


La fumeterre

En plus d’être diurétique, facilitant ainsi l’élimination urinaire, la fumeterre permet de soulager les douleurs digestives légères (spasmes de la vésicule et des voies biliaires notamment). C’est aussi un bon dépuratif du foie qui stimule la production de la bile et facilite son évacuation. En prime, elle améliorerait la mémoire et aurait des effets intéressants en cas d’affections dermatologiques. On la trouve sous forme de gélules, d’extraits fluides ou de sirops en pharmacie et bien sûr en infusion à raison d’une à trois tasses par jour environ une demi-heure avant les repas.

D’autres plantes peuvent soulager le foie et la vésicule biliaire comme le curcuma, le pissenlit, l’orthosiphon et le boldo et l’on peut les retrouver facilement dans des mélanges de tisanes spécifiques en pharmacie ou herboristerie. En prenant les précautions d’usage (éviter chez les femmes enceintes, les enfants et en cas de traitement) et en restant vigilant en cas de symptômes aigus ou persistants (consultez votre médecin), quelques jours de cure pendant ou après les fêtes vous permettront de commencer l’année du bon pied !

 Pour aller plus loin : »200 plantes qui vous veulent du bien« , de Carole Minker, pharmacienne, Editions Larousse

 

 

 

Fatigue, maux de tête ou nausées : après quelques verres d’alcool, la gueule de bois nous guette et la succession d’agapes de fin d’année laisse notre foie débordé dans son travail d’élimination. Quelques conseils permettent de prévenir les dégâts : boire doucement et jamais à jeun, éviter les mélanges, les spiritueux de couleur foncée, limiter les quantités d’alcool, l’excès de graisses et la déshydratation en buvant régulièrement de l’eau. Après les fêtes, on peut retrouver plus vite la pleine santé en prenant soin de se reposer, de marcher, en buvant beaucoup d’eau, de bouillons ou de tisanes et en se mettant à la diète avec des aliments faciles à digérer, comme une salade de cresson ou de roquette, qui sont de très bons dépuratifs. Enfin, quelques plantes sont connues pour leurs propriétés drainantes et régénérantes pour le foie, comme le chardon-Marie, l’artichaut, le radis noir…

L’artichaut

Les feuilles d’artichaut stimulent la production de bile par la vésicule biliaire et contribuent ainsi à la digestion des graisses alimentaires en facilitant leur évacuation vers l’intestin. Par ailleurs, certaines études indiquent que les feuilles d’artichaut peuvent faire baisser le taux de lipides dans le sang (dont le cholestérol), ce qui semble bienvenu après les fêtes et contribue à la protection cardio-vasculaire. On peut les utiliser en infusion à raison d’une cuillère à café par tasse et d’une à trois tasses par jour avant les repas. Des gélules ou un extrait fluide de plantes seront peut-être plus adaptés à ceux que le goût amer de la tisane rebute. En cas de calculs dans les voies biliaires ou d’allergie aux astéracées (arnica, pissenlit, tournesol…), il faut cependant l’éviter.

Le radis noir

Ce célèbre détoxifiant a toute sa place dans nos repas qui suivent les fêtes, surtout en cas de migraines hépatiques. Grâce à ses molécules soufrées, il aidera efficacement le foie à éliminer le trop-plein de déchets tout en favorisant aussi la production de la bile et son évacuation dans l’intestin. Acheter un ou deux radis noirs au marché et le consommer en salade est le moyen le plus simple de profiter de ses bienfaits. Pour mieux digérer et comme détoxifiant, on peut en faire aussi un jus à l’aide d’une centrifugeuse. Celui-ci atténuerait les effets d’une alimentation trop grasse. Enfin, une autre alternative consiste à se procurer des préparations en pharmacie utilisant les racines et les feuilles de radis sous forme d’ampoules qui permettent d’augmenter le pouvoir de détoxification des cellules du foie. Comme pour l’artichaut, en cas de calculs biliaires, il faut être prudent.

Le chardon-Marie

Ce puissant détoxifiant est sans doute un des meilleurs protecteurs et régénérants du foie et il serait d’ailleurs utilisé dans certains hôpitaux belges pour traiter les intoxications à l’amanite phalloïde. L’OMS le reconnaît comme « traitement complémentaire des hépatites aiguës et chroniques provoquées par l’abus d’alcool, certains médicaments et des substances toxiques ». Le chardon-Marie peut être pris avant et après les agapes (une semaine avant pour protéger le foie par exemple) sous forme d’infusions (il est assez amer) ou d’extrait fluide, de gélules ou de teinture mère en pharmacie. Comme pour les plantes amères, il est déconseillé en cas de crise de calculs biliaires et, bien sûr, en cas de traitement, il faut demander conseil à votre médecin. De même, il est déconseillé pour les femmes enceintes et les enfants (moins de 18 ans).

Le romarin

Les Grecs connaissaient déjà les vertus de cette plante emblématique des régions méditerranéennes. Tonique et anti-infectieux, il soulage aussi les digestions difficiles, stimule la vésicule biliaire et régénère le foie. Cette polyvalence en fait une plante idéale pour accompagner les excès et la fatigue de la fin d’année. Une à trois tasses de tisane par jour seront parfaites et agréables pour détoxifier et mieux digérer.

La fumeterre

En plus d’être diurétique, facilitant ainsi l’élimination urinaire, la fumeterre permet de soulager les douleurs digestives légères (spasmes de la vésicule et des voies biliaires notamment). C’est aussi un bon dépuratif du foie qui stimule la production de la bile et facilite son évacuation. En prime, elle améliorerait la mémoire et aurait des effets intéressants en cas d’affections dermatologiques. On la trouve sous forme de gélules, d’extraits fluides ou de sirops en pharmacie et bien sûr en infusion à raison d’une à trois tasses par jour environ une demi-heure avant les repas.

D’autres plantes peuvent soulager le foie et la vésicule biliaire comme le curcuma, le pissenlit, l’orthosiphon et le boldo et l’on peut les retrouver facilement dans des mélanges de tisanes spécifiques en pharmacie ou herboristerie. En prenant les précautions d’usage (éviter chez les femmes enceintes, les enfants et en cas de traitement) et en restant vigilant en cas de symptômes aigus ou persistants (consultez votre médecin), quelques jours de cure pendant ou après les fêtes vous permettront de commencer l’année du bon pied !

 Pour aller plus loin : »200 plantes qui vous veulent du bien« , de Carole Minker, pharmacienne,

- See more at: http://actuwiki.fr/2/40028/#sthash.vcmVoGIH.dpuf

Publié dans Nutrition & Santé

Partager cet article

La pollution chinoise a atteint "le toit du monde"

Publié le par Notre Terre

Tibet.jpg

 

La pollution atmosphérique qui fait régulièrement suffoquer les villes en Chine n'épargne désormais plus la région himalayenne du Tibet, dont la capitale Lhassa était enveloppée vendredi d'un épais brouillard.


La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), les plus dangereuses, a dépassé ces deux derniers jours à Lhassa le seuil de 500 microgrammes par mètre cube, selon un relevé publié sur un site gouvernemental.

Ce niveau est vingt fois plus élevé que le plafond préconisé par l'OMS pour une exposition de 24 heures.


La visibilité a fortement chuté en raison du brouillard polluant, empêchant jeudi les avions d'atterrir sur le Toit du monde, a rapporté le groupe de presse Phoenix.

Des photographies mises en ligne sur les réseaux sociaux montraient le palais du Potala, résidence du dalaï lama avant son exil en Inde en 1959, très difficilement discernable à travers la grisaille en plein jour.

«Le dernier paradis sur Terre n'est plus», a écrit un internaute.


«Ceci prouve que Lhassa est un territoire indissociable de la Chine», a ironisé un autre, en reprenant la propagande martelée par le régime communiste au sujet du Tibet, région qui a été envahie militairement par les forces chinoises en 1950.

La pollution atmosphérique est devenue un problème majeur en Chine, provoquant un accroissement inquiétant des maladies respiratoires et une vive irritation au sein de la population lassée des excès du rythme de développement de la deuxième économie mondiale.

 


Publié dans Pollution

Partager cet article

De Varsovie 2013 à Paris 2015, sept cent trente jours pour sauver le climat

Publié le par Notre Terre

Chaque conférence sur le climat jette une lumière crue sur les antagonismes énergétiques posés sur la table des négociations. Celle de Varsovie, close il y a peu, a même «sublimé» ces tensions, la capitale polonaise hébergeant à la même période un sommet international sur le charbon et mettant en scène ces contradictions, en une belle unité de lieu, de temps et d’action !

 

pollution-charbon.jpg


Ne galvaudons pas Varsovie 2013 qui aura eu ce mérite de révéler spectaculairement que la lutte contre le changement climatique se joue face à une profusion d’énergies fossiles : le sous-sol recèle des centaines d’années de charbon et de gaz et de quoi voir venir le siècle prochain pour le pétrole. Contrairement aux craintes nées des chocs des années 70, ce n’est pas un épuisement des hydrocarbures qui nous contraint à changer de modèle. Cette abondance de carbone complique même singulièrement la donne. Comme la pénurie d’énergie ne menace plus, chacun peut considérer qu’il est… urgent d’attendre (le retour de la croissance dans le Nord, l’accès de tous aux richesses essentielles dans le Sud) pour prévenir les dérèglements climatiques.


Ce serait une erreur majeure, car la croissance mondiale, tirée par les économies émergentes (Chine et Inde aux premiers rangs) est largement «assouvie» par des centrales au charbon polluantes, qui dégagent déjà 44% du gaz carbonique émis sur la planète (et pourraient représenter près de 60% de l’électricité produite en 2035). L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prédit que, en alimentant cette addiction au carbone, le réchauffement climatique avoisinerait les 4 °C en 2100, bien au-delà des 2 °C au-delà desquels nous plongerions dans l’inconnu.


L’Europe en crise n’est pas hors de ces tensions et n’échappe pas à la tentation du court terme. Il est vrai que les raisons de modifier le cap ou le rythme de la lutte ne manquent pas : l’absence de politique énergétique européenne, chaque Etat membre jouant sa partition, perturbe gravement les marchés électriques et gaziers (tandis que celui du CO2 délivre des tonnes presque «gratuites»), alors que dans le même temps les Etats-Unis sont dopés par leurs hydrocarbures de schiste. Le poison du doute s’instille logiquement dans nos débats. Pourtant, les Européens doivent rester convaincus qu’ils n’ont pas d’autre voie, pour refonder un modèle de croissance, que d’inventer des sociétés sobres en carbone. Souvent repoussés à l’arrière-plan de la mondialisation, les Etats de l’UE ont comme seul atout maître d’avoir, les premiers, traduits une vision climatique en objectifs politiques contraignants. Si nous devions renoncer ou tergiverser, nous nous condamnerions à un rôle supplétif dans la globalisation faute d’autre ligne stratégique.


Paris 2015 succédant à Varsovie 2013 (via une halte au Pérou en 2014), les Européens ont donc devant eux sept cent trente jours pour faire naître un accord climatique. Pas plus. La responsabilité est écrasante, et le cahier des charges dense. Un accord soutenable à long terme supposera (entre autres prouesses) de faire émerger un prix mondial du carbone (pour rééquilibrer les filières énergétiques en fonction de leur empreinte sur le climat) et que les pays du Nord financent, stoïquement, les efforts des pays du Sud pour limiter leurs émissions, faciliter leur adaptation au changement et compenser les pertes subies par les pays victimes de catastrophes climatiques. Alourdissons la barque, en soulignant que le 1,2 milliard d’habitants n’ayant pas d’accès à l’électricité ne devront pas rester en marge d’un New Deal énergétique.


Ne nous abritons pourtant pas derrière l’Europe. Certes, l’accord de 2015 devra être universel, et chaque pays aura sa part de responsabilité dans le succès ou l’échec de la conférence Climat de Paris. Mais la France, pays hôte en 2015, aura une responsabilité particulière dans le succès nécessaire, par son habileté diplomatique sans doute, mais aussi par sa capacité à tracer elle-même les voies de sa propre transition énergétique.


L’épreuve de vérité, qui nous légitimera pour parler au monde, se jouera devant le Parlement fin 2014, lors du vote de la loi sur la transition énergétique. Les horizons de temps fixés par François Hollande lors des deux dernières conférences environnementales (un mix électrique diversifié en 2025 ; une diminution de la consommation énergétique de 50% en 2050) sont déjà des signaux importants pour réinstaller le politique dans sa capacité à s’abstraire de la tyrannie du court terme. Mais en faisant de Paris 2014 le marchepied de Paris 2015, nous confirmerons notre aptitude à concevoir une économie positive de l’énergie, qui se projette sur le temps long et qualifie notre pays dans le concert des nations.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

1 2 3 4 5 6 7 8 > >>