De grandes quantité d'eau liquide découvertes sous les glaces du Groenland

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Des scientifiques ont découvert un vaste réservoir d'eau douce, emprisonné sous des couches de neige, près de la surface de la calotte glaciaire du Groenland. Sa particularité ? L'eau y reste liquide toute l'année. Une bonne façon pour les chercheurs d'estimer l'impact du réchauffement climatique sur la fonte de la glace du continent gelé.  Selon eux, l'eau serait stockée dans une poche d'air qui s'est créée entre les particules de glace et la nappe serait d'une taille plutôt conséquente : 70.000 kilomètres carrés, soit environ la taille de l'Irlande.

Mais la taille n'est pas la seule caractéristique surprenante de cette nappe puisque les chercheurs pensent que son eau resterait à l'état liquide toute l'année, malgré les températures qui règnent au Groenland. Aussi, le réservoir pourrait bien apporter de précieux indices sur l'élévation du niveau de la mer dans le futur et le comportement de la calotte glaciaire du Groenland face au changement climatique. Comprendre l'accumulation de neige L'équipe de chercheurs a raconté que la nappe d'eau douce avait été découverte avant le début de la saison des fontes, durant l'été. C'est pourquoi ils suggèrent que l'eau pourrait rester continuellement liquide. Le réservoir a été déniché au cours du programme Arctic Circle Traverse.

 

L'objectif de l'équipe était alors de déterminer quelle quantité de neige était tombée au Groenland au cours des 30 à 60 dernières années et comment le changement climatique pouvait affecter son accumulation. En effet, la calotte glaciaire est le résultat de l'accumulation et de la compression de la neige, qui se transforme alors en glace. Comprendre ce mécanisme d'ajout rentre alors dans les calculs de gain et de perte de la masse totale de la calotte glaciaire. En avril 2011, donc, une petite équipe de l'Université de l'Utah et du Byrd Polar Research Center s'est rendu au Groenland pour extraire des échantillons de glace de la surface de la calotte glaciaire.


L a couche d'eau se situe environ à 10 mètres sous la surface d'une région de neige compacte pas encore transformée en glace et appelée firn en anglais. L'eau remplit alors tous les espaces entre les flocons. Les chercheurs ont utilisé un radar souterrain afin de pouvoir regarder sous la surface de la plaque de la glace, à la recherche de dépôts d'eau. Ils ont ainsi découvert une couche entière, continue et gigantesque d'eau douce. En parallèle, la NASA, au cours de son Opération Ice Bridge, a survolé la surface, à l'aide d'un radar embarqué. C'est ce qui a permis d'estimer que le réservoir s'étendait sur 70.000 kilomètres carrés. "Cette découverte était une surprise totale", précise le Docteur Rick Forster, géographe à l'Université de l'Utah et auteur principal de l'étude sur la découverte.

 

D'autres expéditions ont ajouté, qu'en hiver, des ruisseaux d'eau liquide se déversent librement des bords de la calotte glaciaire, suggérant la présence d'un réservoir d'eau liquide au cœur de la banquise, même par les températures les plus glacées. Selon certains, l'eau liquide proviendrait de la "firn", cette neige pas encore glacée. Pourtant, jusqu'à présent, "personne n'a jamais observé de l'eau dans la firn ayant persisté tout au long de l'hiver", rappelle Rick Forster, repris par le CS Monitor.

 

L'équipe de chercheurs estime que l'eau de la firn, la neige fondue en été ayant pénétré dans les couches de glace, a pu rester liquide grâce à la neige accumulée au-dessus. Cette dernière aurait isolé la couche des températures glaçantes de l'hiver du Groenland. Si la capacité du réservoir découvert est considérable, les scientifiques ne savent pas précisément quelle quantité d'eau peut être contenue. Avec le réchauffement climatique, les couches de neige compactée se déplacent de plus en plus vers la surface. Grâce à des études sur le terrain, Josh Harper, glaciologue à l'Université du Montana, estime que la capacité de stockage potentielle est gigantesque : entre 322 millions et plus de 140 milliards de tonnes d'eau. "Cela dépend surtout si le réservoir est connecté à un système qui se déverse dans l'océan ou s'il est isolé et agit comme une source de stockage sans connexion.

 

En tout cas, c'est massif, c'est un système que nous n'avons jamais observé que nous devons mieux comprendre si nous voulons prédire l'élévation du niveau de la mer", ajoute Josh Harper, repris par la BBC. Effet du changement climatique Des chercheurs pensent que cette découverte pourrait expliquer en partie les disparités entre les projections de pertes de la calotte glaciaire des modèles climatiques et les observations des satellites. "Cette large masse d'eau liquide dans la firn, représente aussi un dissipateur thermique qui pourrait jouer un rôle dans les interactions du Groenland avec le système climatique", affirme le Docteur Harper. Selon lui, "au fur et à mesure que l'intensité de la fonte de la surface du Groenland s'intensifie et s'étend aux couches couvertes de firn, le réservoir d'eau liquide pourrait avoir un rôle important dans le comportement de la calotte glaciaire face au changement climatique".

 

La réduction de la calotte glaciaire du Groenland s'est rapidement accélérée entre 1993 et 2005. Selon l'Intergovernmental Panel on Climate Change, la perte annuelle était d'environ 121 millions de tonnes de glace avant de passer à 229 milliards de tonnes entre 2005 et 2010. Au cours des vingt dernières années, le niveau de la mer s'est élevé d'environ 0,6 cm.

 

 


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Islande: Un projet autoroutier pourrait être abandonné pour ne pas déranger l'habitat des elfes

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Le journal anglais The Indépendant rapporte qu'en Islande, des avocats se sont joints à des écologistes pour réclamer l'abandon d'un projet d'autoroute aux autorités locales, entre autres parce qu'il pourrait déranger l'habitat des elfes. Les activistes affirment qu’une église d’elfes se trouverait sur le site potentiel.

L'autoroute en question permettrait de relier directement la péninsule d'Aftanes, où le président Ólafur Ragnar Grímsson a élu domicile, à la ville de Gardabaer, dans la banlieue de Reykjavik.

La Cour suprême d'Islande a suspendu le projet sur la demande d'un groupe de militants appelé « Les Amis de la Lave », pour qui la construction de l'autoroute aurait des conséquences négatives non seulement pour les elfes, mais aussi pour le paysage exceptionnel de la région, sa faune, et son patrimoine culturel et historique. Andri Snaer Magnason, un militant écologique du groupe, a expliqué à l’Associated Press que l’autoroute risquait de diviser un champ de lave et qu’elle allait détruire des sites de nidification de plusieurs espèces animales. Des centaines de personnes manifestent régulièrement dans la zone pour faire obstacle au travail des bulldozers.

Les créatures mythologiques sont très présentes dans le folklore scandinave et nordique. Cependant, au Danemark, en Norvège et en Suède, les gens ne croient plus aux elfes depuis le 19ème siècle, mais en Islande, les choses sont différentes et ils demeurent un sujet sérieux. En 2007, une enquête menée par l'université d'Islande avait même conclu que 62% des sondés estimaient qu'il était possible qu’ils existent. 

 

 


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Fukushima: les radiations sont dix fois supérieures à la totalité des essais nucléaires réunis!

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La vague de radiations issue de la centrale de Fukushima sera 10 fois plus grande que la totalité du rayonnement des essais nucléaires combinés
Dire que la situation est grave serait fortement sous-estimer la réalité annoncée par cet article du siteZerohedge qui n’est pas réputé pour balancer des infos à la légère. Le mensonge est total, le danger également!

 

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 Il n’y avait pas de base quand au césium radioactif (au niveau des mesures) avant que les essais nucléaires hors- sol et les accidents nucléaires aient commencé.

Wikipedia donne quelques détails sur la répartition du césium-137 en raison des activités humaines:

De petites quantités de césium-134 et césium-137 ont été libérées dans l’environnement avec les essais d’armes nucléaires et les accidents nucléaires, notamment la catastrophe de Tchernobyl.

Le césium-137 est unique du fait qu’il est totalement d’origine anthropique. Contrairement à la plupart des autres radio-isotopes, le césium-137 n’est pas produit à partir de son isotope non radioactif, mais à partir d’uranium. Cela ne se produisait pas dans la nature avant le début des essais d’armes nucléaires. En observant les rayons gamma émis par les caractéristiques de cet isotope, il est possible de déterminer si le contenu d’un récipient scellé a été créé avant ou après l’apparition des explosions atomiques. Cette procédure a été utilisée par les chercheurs pour vérifier l’authenticité de certains vins rares, et plus particulièrement les « bouteilles de Jefferson » supposées.

Comme le notent les APE (Agences de Protection de l’Environnement aux États-Unis):

Le césium-133 est l’unique isotope existant à l’état naturel et est non-radioactifs, tous les autres isotopes, y compris le césium-137, sont produits par l’activité humaine.

Ce que les gens appellent «rayonnement» est réellement la quantité de rayonnement déposé dans l’environnement au cours des 100 dernières années avec les essais et les accidents nucléaires (ainsi que les substances d’origines naturelles comme le radon).
 (Et le rayonnement de Fukushima est arrivé sur la côte ouest beaucoup plus tôt que prévu .)

Le gouvernement canadien a confirmé en Octobre que le rayonnement de Fukushima dépassera « des niveaux plus élevés que les retombées radioactives maximale » des essais nucléaires.

La ligne suivie par les gouvernements japonais, canadiens et américains est d’expliquer que ce sont des niveaux sûrs de radiations. Étant donné que ces pays ont essayé d’ interdire le journalisme d’investigation et ont essayé de couvrir le champ d’application de la catastrophe de Fukushima , les gens peuvent vouloir enquêter par eux-mêmes .

Par exemple, Gundersen note que le gouvernement américain a volé en hélicoptère avec un équipement spécial dédié aux tests de rayonnement 90 jours après que l’effondrement de Fukushima se soit produit. Le gouvernement a expliqué qu’il ne faisait qu’une mesure de routine pour le « rayonnement de fond », et qu’il a réellement mesuré la quantité de «particules chaudes» dans la région de Seattle (à partir de 27:00). Les particules chaudes sont inhalées et deviennent très dangereuses. Le gouvernement a alors couvert les résultats sur la base de la «sécurité nationale».

Comme le ministère de la Santé Washington a noté à l’époque:

Un vol en hélicoptère au dessus des zones urbaines des comtés de King et Pierce réuniront des lectures radiologiques pour le 28 Juillet 11. [Seattle est dans le comté de King.]
 

Certaines de ces données n’ont pas été rendues publiques pour des raisons de sécurité nationale.

De même, le Department of Homeland Security et la National Nuclear Security Administration a envoyé des hélicoptères voler à basse altitude au-dessus de la baie de San Francisco en 2012 pour tester le rayonnement . Les résultats n’ont pas été publiés.

En effet, les résidents de Seattle respiraient 5 particules chaudes par jour en Avril 2011 … Cela représente 50% de ce que les habitants de Tokyo ont eut au niveau de la respiration à l’époque:
Après tout, les réacteurs de Fukushima ont littéralement explosé … et ont éjecté les revêtements des réacteurs et des particules de combustible .

Gundersen explique que les compteurs Geiger ne mesurent pas les particules chaudes. À moins que le gouvernement ou les scientifiques du nucléaire ne mesurent et partagent leurs données, nous sommes dans le noir quant à ce qui se passe réellement.

 

 


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En Indonésie, un refuge de la dernière chance pour le rhinocéros de Java

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Le braconnage et la déforestation ont eu raison de cette espèce, qui ne compte plus qu'une cinquantaine de spécimens...

 

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Ils ne sont plus qu'une cinquantaine et beaucoup les considèrent condamnés à la disparition : pourtant, un nouveau refuge en Indonésie fait le pari de sauver les derniers rhinocéros de Java. Sur un chemin de brousse surmontant des rizières sur l'île de Java, le rhinocéros le plus rare de la planète a laissé une empreinte dans la boue et des traces de morsures dans l'épais feuillage.


 Un reportage de la chaîne Discovery, en 2009:

 

 


 



C'est très souvent tout ce qui pourra être aperçu du rhinocéros de Java : l'espèce comptait jadis des milliers de membres, jusqu'en Inde et en Chine, mais le braconnage et la déforestation ont eu raison du pachyderme.


L'espèce «livre sa dernière bataille»


Aujourd'hui considéré comme le plus rare des grands mammifères de la planète, le rhinocéros de Java ne compte plus qu'une cinquantaine d'individus, retranchés dans le parc Ujung Kulon, dans l'extrême ouest de Java.

L'espèce «livre sa dernière bataille», estime l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), première organisation environnementale mondiale créée en 1948.

C'est pour l'aider à gagner que les autorités indonésiennes, après des années d'atermoiements, ouvriront en mars un refuge de 5.100 hectares dans le parc Ujung Kulon, une des rares forêts primaires encore préservées en Indonésie et classée patrimoine mondial par l'Unesco.


«Les mâles et les femelles ont plus d'opportunités pour s'accoupler»


«Nous espérons que ce refuge va accélérer la reproduction et mener à un plus grand nombre de naissances», a indiqué à l'AFP le responsable du parc, Moh Haryono. «Dans un espace plus clos, les mâles et les femelles ont plus d'opportunités pour s'accoupler», explique-t-il.

 

Les rhinocéros de Java, reconnaissables aux plis de leur peau qui forment comme une cuirasse, occupaient déjà le parc mais ils se cantonnaient jusqu'alors à une petite partie, cernés par l'activité humaine. Le refuge va constituer une plus grande zone, interdite à l'homme. Les paysans vivant dans cet endroit ont été relocalisés.

Le refuge est géré par l'Etat indonésien mais il est entièrement subventionné par l'International Rhino Foundation, une organisation américaine. Il aura pourtant fallu des années de tergiversations, comme souvent en Indonésie, pour faire aboutir le projet.

Normalement prévu pour ouvrir en 2011, il a été freiné par la bureaucratie kafkaïenne qui sévit en Indonésie, avant de se retrouver en butte aux revendications des fermiers locaux, qui demandaient des indemnités pour déménager.
Grave menace sur l'ensemble des rhinocéros dans le monde

Les responsables du parc évaluent exactement à 51 le nombre de rhinocéros présents en 2012, dont huit petits, selon des images de caméras dissimulées. Mais ils espèrent que leur nombre dépasse en fait les 70.

La situation de l'espèce javanaise est emblématique de la grave menace qui pèse sur l'ensemble des rhinocéros dans le monde. En Indonésie, une autre espèce de rhinocéros, ceux de l'île de Sumatra (nord-ouest), est également menacée: il en reste moins de cent à l'état sauvage. En 2011, l'UICN a déjà déclaré disparu le rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest, tandis son cousin, le rhinocéros blanc d'Afrique centrale est «probablement disparu».

Leur corne atteint des fortunes au marché noir, surtout en Asie où la poudre de corne de rhinocéros fait partie de la médecine traditionnelle.

 

 


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Recul des pesticides : les calculs biaisés du gouvernement

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L'annonce avait été faite en grande pompe, le 9 décembre, par Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Devant la presse, M. Le Foll présentait une chute substantielle de l'usage des pesticides entre 2011 et 2012. Première traduction, selon le ministère, du plan Ecophyto lancé en 2008 à la suite du Grenelle de l'environnement, l'indice de recours aux produits phytosanitaires – dit NODU (pour « nombre de doses unités ») – marquait le pas, avec une baisse inédite de 5,7 %.
Selon nos informations, cette victoire ne tient qu'à l'utilisation de données obsolètes. Le recours aux pesticides se serait en réalité accru entre 2011 et 2012.

Le coup est d'autant plus dur que le recul annoncé de 5,7 % permettait d'atteindre une stagnation de l'usage des pesticides sur la période 2009-2012. Des résultats de toute façon largement en deçà de l'objectif du plan Ecophyto – une réduction de moitié du recours aux produits phytosanitaires d'ici à 2018. Et ce, alors que la France est déjà l'un des plus gros consommateurs au monde de pesticides et que l'Institut national de la santé et de la recherche médicale vient de publier une expertise collective concluant à la réalité des risques sanitaires – en particulier pour les personnels agricoles, mais aussi pour les populations vivant près des zones d'application.

« COMME LES DÉCLARATIONS D'IMPÔT »

Pour comprendre le débat sur les chiffres, il faut savoir que le NODU est calculé par les services du ministère de l'agriculture à partir des déclarations de ventes de pesticides. Les quantités écoulées en 2012 devaient être déclarées par les distributeurs avant le 31 mars 2013, et inscrites dans une base de données gérée par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques. Pour établir le NODU, les services du ministère ont utilisé les données de la base, extraites le 30 juin.

Le problème, explique une cheville ouvrière du système, est que « c'est un peu comme les déclarations d'impôt : il y a toujours un certain nombre de gens en retard, ou très en retard ». Des distributeurs ne déclarent les produits écoulés que bien après la limite du 31 mars. Ce qui est d'ailleurs parfaitement anticipé puisque les données de vente sur une année peuvent continuer à être amendées dans les trois années suivantes, au gré des rectifications et des ajouts tardifs.

Or, selon nos informations, une simple interrogation du fichier effectuée au mois de novembre – soit environ un mois avant le point d'étape du plan Ecophyto – a montré une augmentation d'environ 4 % de la redevance pour pollutions diffuses (RPD), par rapport à l'estimation faite à la fin juin. Ce qui signifie qu'en lieu et place de la baisse du tonnage de matières actives écoulées en 2012, il est probable qu'une hausse se soit au contraire produite. Selon des correspondances internes dont Le Monde a obtenu copie, les services de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) ont été avertis mi-novembre de ce hiatus.

CALCUL COMPLIQUÉ

A quelle augmentation du fameux NODU cela correspondrait-il ? Impossible de le dire : déduire les tonnages à partir du montant des redevances perçues, puis déduire le NODU de ces tonnages, relève d'un calcul compliqué, dont les clés sont détenues par le ministère. « Le ministère conclut qu'une légère baisse du tonnage a entraîné une chute du NODU de 5,7 %, dit une source proche du dossier. Il semble impossible que le NODU ait baissé avec une hausse des quantités de pesticides écoulées. » L'indice de référence a donc plus vraisemblablement augmenté entre 2011 et 2012.

A la DGAL, on conteste toute volonté de trucage. « La date du 30 juin pour l'extraction de la base relève du protocole standard, dit-on à la DGAL. Ce point a été discuté en commission de suivi de manière transparente et il a été convenu que nous ne demanderions pas d'extractions de données après cette date. »

« MÉPRIS »

Les services du ministère assurent ne pas avoir demandé de sondage de la base de données à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques, chargé de cette mission, après la date du 30 juin. « Il est possible que les données aient bougé entre fin juin et novembre, mais cela n'avait pas, ou peu, été le cas les années précédentes, ajoute-t-on à la DGAL. Nous referons les calculs l'an prochain et s'il y a eu erreur, les résultats seront communiqués en toute transparence et nous ferons éventuellement évoluer la méthodologie. »

« Nous avions été très surpris des annonces du ministère, réagit François Veillerette, porte-parole de l'association Générations futures. Si ce bidouillage des chiffres est avéré, cela montrerait le mépris de Stéphane Le Foll pour un changement des modes de production pourtant vivement demandé par nos concitoyens. »

 

Le Monde

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