Les pesticides jusqu'à «mille fois plus toxiques» qu'annoncé selon une étude

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Le professeur Gilles-Eric Séralini, auteur d'une étude controversée sur des effets d'un OGM et du pesticide Roundup sur des rats, persiste et signe avec un nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont «deux à mille fois plus toxiques» qu'annoncés.

 

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«Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu'ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme», a-t-il déclaré jeudi à l'AFP.

Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants.

«Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides», a insisté le professeur Séralini, précisant qu'il y a toxicité «quand les cellules commencent à se suicider» au contact du produit et «qu'elles meurent en quantités beaucoup plus significatives que les cellules contrôles».


L'étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Biomed Research International (groupe Hindawi) à comité de lecture, est signée du professeur Séralini ainsi que d'autres membres de l'université de Caen, où se trouve son laboratoire, et du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen).

Elle a été réalisée in vitro sur cellules humaines sur neuf des «principaux» pesticides utilisés dans le monde: trois herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), trois insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et trois fongicides (Maronee, Opus, Eyetak).


Elle conclut que sur 9 de ces pesticides, «8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif», et pointe du doigt les adjuvants qui «sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants».

Les conclusions de l'étude choc du professeur Séralini sur les effets des OGM et du Roundup sur des rats, publiée en 2012, avaient été contestées par l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).


La revue Food and chemical toxicology (groupe Elsevier), qui l'avait publiée, a retiré l'article en novembre dernier. Le professeur Séralini avait relié cette décision de retrait à l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, «un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto».

Conduite en secret pendant deux ans, l'étude démontrait, selon son auteur, un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, deux produits du fabricant Monsanto.


La nouvelle étude du Pr Séralini a été saluée jeudi par l'ONG Générations Futures. «Nous demandons que des tests sur les effets chroniques de ces formulations de pesticides soient rendus obligatoires au niveau national et européen au plus vite, c’est une exigence de santé publique!», a déclaré son porte-parole, François Veillerette, dans un communiqué.

 

 


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Monsanto se met au bio, la France s'inquiète

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Les grands de l'agrochimie comme Monsanto s'intéressent de plus en plus aux solutions de «lutte biologique» dans les champs, sous le regard inquiet du ministre de l'Agriculture qui veut préserver le savoir-faire français dans ce domaine.


Pour réduire l'usage de produits chimiques (pesticides, herbicides, fongicides) et doper les productions végétales, de plus en plus d'agriculteurs ont recours à des produits naturels dits de biocontrôle. Loin du purin d'orties, il s'agit de solutions difficiles à produire à grande échelle comme des insectes (les coccinelles mangent les pucerons, le trichogramme lutte contre la pyrale du maïs...), des champignons, bactéries ou phéromones.


De quoi aiguiser l'appétit des fabricants de produits phytosanitaires qui se lancent dans le secteur. En 2012, l'allemand Bayer s'est ainsi emparé de l'américain AgraQuest, spécialiste des pesticides biologiques. La même année, son compatriote BASF a acheté Becker Underwood, qui produit et vend des technologies de semences enrobées de micro-organismes.

Le suisse Syngenta est quant à lui présent sur ces produits depuis 25 ans avec Bioline mais «depuis deux ans, ils le développent très fort», commente Charles Vaury, secrétaire général d'IBMA, association qui regroupe tous les acteurs du biocontrôle en France.


En décembre, l'américain Monsanto a lui aussi posé ses pions, en s'alliant au danois Novozymes, numéro un mondial des enzymes alimentaires et industrielles.

Il faut dire que c'est un marché juteux, qui affiche des croissances à deux chiffres. Selon Monsanto, l'industrie des produits biologiques agricoles représente aujourd'hui environ 2,3 milliards de dollars par an (1,6 milliard d'euros).


Demain des géants du biocontrôle ?


L'arrivée de ces géants inquiète Stéphane Le Foll. «Face aux géants de la chimie, il faut qu'on crée des géants du biocontrôle», ambitionne-t-il.

Car dans ce domaine, la France a une longueur d'avance avec une vingtaine de petites et moyennes entreprises très innovantes sur le sujet comme Goëmar (qui travaille avec des algues notamment), Biotop (fabrication industrielle d'insectes auxiliaires de culture) ou encore Agrauxine qui a mis au point un bio-fongicide contre les maladies du bois de la vigne.


«La France a un atout très fort sur le bio-contrôle», assure M. Vaury. Et le secteur emploie déjà plus de 4.000 personnes dans l'Hexagone, selon lui.

«Comme les groupes tels que Monsanto ont une surface financière plutôt importante, ma crainte, c'est qu'ils viennent avaler ceux qui sont en train de créer des choses nouvelles», explique le ministre de l'Agriculture à l'AFP.

«Je sens énormément d’appétit des grands groupes. Ça bruisse de rumeurs», confirme M. Vaury.


Dans ce contexte M. Le Foll a décidé de réunir en mars tous les acteurs français du biocontrôle. «Je veux voir ce qu'on peut faire pour mieux se coordonner, pour mieux se soutenir, pour leur apporter un relais au niveau international», détaille le ministre qui souhaite faire de la France un leader du biocontrôle et de l'agroécologie.

«Il faudrait que cette réunion se traduise en actes concrets», plaide le secrétaire général d'IBMA France.


Car pour les acteurs du biocontrôle, le temps presse et le secteur est en passe de se structurer. «Biotop est trop isolé, il faut voir comment on peut tisser des alliances en France ou à l'étranger. Si on peut rester indépendant c'est mieux mais c'est pas sûr qu'on y arrive», déclare à l'AFP Thierry Blandinières, patron d'InVivo, propriétaire de la PME drômoise.


Interrogé par l'AFP, le porte-parole de Monsanto en France, vante lui les atouts d'être adossé à une grosse structure. Par exemple, «aucune petite entreprise ne peut mettre sur le marché un OGM en raison des coûts de mise sur le marché et de recherche et développement», souligne-t-il.


«On a vu Monsanto racheter des sociétés pour les couler», craint pour sa part un expert du secteur ayant requis l'anonymat. «Est-ce que la démarche de ces grands groupes est cosmétique ou véritable ?», s'interroge-t-il.

 


"Interrogeons nous fortement sur les ambitions cachées de Monsanto, le paragraphe au dessus en rouge, doit nous mettre la puce à l'oreille".

 


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La durée de vie d'un emballage de Twix? Regardez cette photo

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Un quart des espèces animales et végétales d'Ile-de-France sont menacées

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Ce n'est pas à la ville mais à la campagne qu'elles sont le plus en danger...


Un quart des espèces vivant en Ile-de-France sont menacées et même près de la moitié dans le secteur agricole où prédomine un modèle intensif de grandes cultures peu favorable à la diversité, relève le premier état des lieux global de la biodiversité dans la région présenté mardi.

 

La moitié des espèces menacées dans le secteur agricole


Cette «photographie de l'état de santé de la faune et de la flore» dans la région la plus peuplée de France (20% de la population française sur 2% du territoire métropolitain) doit permettre de mieux «orienter les politiques» de préservation, a expliqué lors d'une conférence de presse Liliane Pays, conseillère régionale écologiste et présidente de l'Agence régionale de la biodiversité Natureparif.

 

Dans la région francilienne, dont près de 80% de la surface reste rurale (terres agricoles et forêts), la biodiversité est globalement en érosion, avec un quart des quelque 1.800 espèces évaluées apparaissant comme menacées d'extinction à des degrés plus ou moins importants, explique Maxime Zucca, naturaliste de Natureparif qui a coordonné ce diagnostic. Dans le secteur agricole, ce sont même la moitié des espèces qui seraient menacées en raison du modèle francilien qui privilégie une agriculture productiviste, grande consommatrice d'espaces et de produits phytosanitaires, et tournée vers les grandes cultures, ajoute le naturaliste.

 

Quelques joyaux à préserver

 

L'Ile-de-France comporte néanmoins «quelques sites très riches», qui représentent environ 4% du territoire francilien, souligne Natureparif. Parmi ces «joyaux à préserver»: les forêts de Fontainebleau et de Rambouillet, mais aussi les zones humides de la Bassée, au sud-ouest de la région, ainsi que les «pelouses calcaires», riches en fleurs et en insectes, des coteaux de la région de la Roche-Guyon (Val-d'Oise) sur les bords de Seine et près d'Etampes (Essonne). Environ les deux-tiers de ces «hot spots» riches en biodiversité sont aujourd'hui protégés, observe Natureparif.

A Paris et sa petite couronne, partie la plus densément peuplée, la biodiversité est sans surprise beaucoup plus pauvre. Bonne surprise toutefois: de plus en plus d'espèces semblent se plaire de plus en plus dans les immeubles et les friches urbaines (abeilles, faucons pèlerins, hérissons) profitant de politiques de gestion qui laissent de plus en plus de place à la nature, se réjouit l'agence francilienne.

 


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Le calvaire quotidien d'une allergique aux ondes

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Le Figaro

 

TEMOIGNAGE - Ce jeudi les députés écologistes veulent faire adopter une proposition de loi pour encadrer l'exposition aux ondes électromagnétiques émanant des mobiles, des antennes, des réseaux wifi, etc. Agnès, haut-fonctionnaire parisienne et électrosensible a confié au Figaro sa souffrance qui n'est pas reconnue par la société.

 

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«Être électrosensible signifie se battre tous les jours pour continuer à mener une vie normale. Je sais par exemple que je suis physiquement incapable de me rendre au quartier d'affaires de la Défense, à Paris. Là bas, les ondes y sont tellement concentrées que je ferais une crise instantanément. Quand je suis dans une zone critique, je ressens une horrible impression de fourmillement électrique dans tout mon corps, c'est comme si le programme essorage était enclenché dans mon cerveau. Je me sens mal, irritable, et même une fois rentrée chez moi les symptômes mettent du temps à s'estomper.

 

Je n'ai jamais été technophobe. J'étais même la première de ma famille à m'intéresser à Internet. Comme tout le monde, avant d'être électrosensible, j'avais un téléphone portable et j'appréciais le temps qu'il me faisait gagner. Tout a changé pour moi après Noël en 2008. J'étais en très bonne santé, très heureuse dans ma vie, j'occupais un poste que je convoitais depuis longtemps, tout allait bien sur le plan personnel et professionnel. Mais j'ai ressenti de terribles maux de tête, je me sentais confuse, j'avais un sentiment de fièvre, mes membres devenaient rigides. Je fais aujourd'hui le rapprochement avec tous les smartphones et autres objets connectés qui ont été offerts dans ma famille cette année là.

 

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300 euros par mois de médicaments


A mon retour de vacances, je ne me suis pas du tout sentie mieux. Le wifi venait d'être installé sur mon lieu de travail, et je ressentais des maux de tête d'une intensité que je n'avais jamais connue. J'ai eu la chance de trouver rapidement un médecin qui m'écoute et prenne au sérieux mes symptômes.

 

Mes proches m'ont crue, mes supérieurs ont été arrangeants avec moi au travail, j'ai eu, dans mon malheur, beaucoup de chance. Mon électrosensibilité est moins difficile à vivre maintenant que je suis soignée. J'avale une quinzaine de médicaments par jour et y consacre 300 euros tous les mois, car ce n'est évidemment pas remboursé. Je prends notamment des précurseurs naturels de sérotonine, (hormone dite «du bonheur», ndlr). Je n'ose même pas imaginer comment font les personnes qui n'ont pas les moyens de financer leur traitement.

 

Mais même si je suis suivie, même si mes proches me croient et me soutiennent, il est quasi impossible pour les personnes extérieures de comprendre ce que je ressens. Je ne vis pas dans le même monde que les autres, un monde où l'on s'enthousiasme pour les nouvelles technologies. Je vis dans l'angoisse permanente qu'une nouvelle antenne soit installée à côté de chez moi, ou que mes voisins, qui ont accepté de couper leur wifi, décident finalement de le rallumer. Je me force à continuer à voir mes amis dans leurs appartements avec le wifi, même si je souffre, je prends sur moi. Souffrir est une chose mais voir notre maladie non prise en compte, considérée comme un délire, un fantasme, ajoute considérablement à notre détresse.»

 

 


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