Habitat : des aides à la rénovation très différentes selon les régions

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Un climat et un parc immobilier très diversifié... Il est normal que les Français, selon qu'ils habitent le nord, le sud, l'est ou l'ouest du pays, n'aient pas du tout la même consommation d'énergie. Le hic, c'est qu'il en va de même pour les montants de certaines aides aux travaux de rénovation énergétique, différentes d'une région à une autre. C'est le cas de la prime énergie délivrée par les fournisseurs en échange de certificats d'économie d'énergie (CEE).

 

Selon une étude que notre journal s'est procurée, si cette prime est en moyenne de 374 € sur l'ensemble du territoire, elle atteint 576 € en Franche-Comté et n'est que de 91 € en Corse ! « La prime énergie est versée à un particulier qui a effectué des travaux de rénovation énergétique, explique Nicolas Moulin, le fondateur du site Primesenergie.fr, le tout grâce au système des CEE. » Un dispositif mis en place depuis huit ans, et qui oblige les fournisseurs d'énergie (EDF, GDF Suez, etc.), sous peine d'amendes, à inciter leurs clients à réaliser des économies d'énergie, lesquelles sont quantifiables en CEE.

 

Chauffage dans le Nord, isolation dans le Sud

 

Le site Primesenergie.fr fait le lien entre ces fournisseurs, qui ont besoin de racheter des certificats d'économie d'énergie, et les particuliers, ce qui lui a permis d'analyser 50 000 demandes de travaux de rénovation énergétique qui lui ont été adressées l'an dernier. Le constat ? A travaux équivalents, une grande disparité régionale est relevée dans le montant des primes énergie reversées. « En toute logique, les régions de la partie nord du pays privilégient le chauffage, détaille Nicolas Moulin, quand celles du sud vont plutôt s'orienter vers l'isolation de combles ou de toitures, avec quelques régions qui privilégient la pose de fenêtres isolées, comme le Limousin ou la Basse-Normandie. » Une volonté du gouvernement, selon l'expert. Et ce afin de favoriser les types de travaux en fonction des besoins liés au climat. Versée pour l'installation d'une chaudière, cette prime sera donc plus importante à Lille qu'à Marseille, tandis que l'installation d'un chauffe-eau solaire donnera lieu à une prime plus grande à Nice qu'à Brest.

Globalement, ces primes énergie permettent de financer 20 % des investissements de rénovation énergétiques des particuliers et jusqu'à 70 % pour les entreprises. Ainsi, une chaudière à condensation coûte environ 4 000 €. Un particulier obtiendra là-dessus 1 000 € de crédit d'impôt et 500 € de prime énergie. Il lui restera donc à payer 2 500 €, qu'il pourra financer par un écoprêt, un écoPTZ (écoprêt à taux zéro) ou par des subventions de l'Agence nationale de l'habitat (Anah). L'Ademe* fournit toutes les informations sur les aides nationales et régionales.

 

 


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Pesticides: des associations interpellent les supermarchés

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Plusieurs associations ont interpellé mardi la grande distribution pour qu'elle bannisse de ses rayons de fruits et légumes les pesticides perturbateurs endocriniens et mette en place des étiquetages pour mieux informer leurs clients.

 

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Vêtus de masques à gaz et de combinaisons de protection, une dizaine de militants ont manifesté devant l'entrée d'un hypermarché de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) à l'occasion de la «semaine des alternatives aux pesticides» organisée en France jusqu'au 30 mars, a constaté un journaliste de l'AFP. Des vigiles les ont toutefois empêchés de se rendre aux rayons de fruits et légumes où ces militants souhaitaient mettre les étals «en quarantaine».

«Aujourd'hui, quand un client entre dans un supermarché pour acheter des fruits et légumes, il est quasiment certain d'y retrouver des résidus de pesticides quand ils ne sont pas bio», souligne Nadine Lauverjat, membre de l'association Générations futures, à l'origine de cette opération avec le Réseau environnement santé et Agir pour l'environnement.


En janvier, un appel signé par 1.200 médecins de France métropolitaine et des Antilles avait mis en garde contre la dangerosité des pesticides. Certains sont des perturbateurs endocriniens (PE) dont l'effet sur la santé humaine ne dépend pas de la dose mais de la durée et la fréquence de l'exposition. Les PE sont soupçonnés d'être une des cause de la recrudescence de certains troubles comme l'infertilité, l'obésité, les pubertés précoces.


Pour Générations futures, la grande distribution a «un pouvoir important pour agir», par exemple en prévoyant dans «ses cahiers des charges à destination des producteurs qu'ils s'engagent à ne pas utiliser des pesticides» suspectés d'être perturbateurs endocriniens ou en mettant en place des étiquetages dans les rayons pour prévenir les populations vulnérables (femmes enceintes, enfants).

L'association regrette que la «Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens», promise en 2014 par le gouvernement, soit «au point mort».

 

 


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La pollution de l'air a causé 7 millions de morts en 2012, selon l'OMS

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Quelque 7 millions de personnes sont décédées en 2012 en raison de la pollution de l'air, selon une étude publiée mardi 25 mars par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

« Globalement, plus de 7 millions de morts sont attribuables aux effets des pollutions de l'air extérieur et domestique, et les régions de l'Asie et du Pacifique sont les plus touchées », avec 5,9 millions de décès, indique l'OMS dans son étude.


Ces chiffres sont en forte progression par rapport à la précédente étude qui datait de 2008, en raison d'un changement de méthodologie (non précisé pour le moment), et sont « choquants et plutôt inquiétants », selon les mots du Dr Maria Neira, directrice du département de la santé publique à l'OMS. « La pollution de l'air est désormais le facteur environnemental le plus important affectant la santé, tout le monde est touché, que ce soit dans les pays riches ou dans les pays pauvres », a-t-elle ajouté.


 3,2 MILLIONS DE MORTS COMPTABILISÉS EN 2008


En 2012, 3,7 millions de personnes sont décédées en raison d'effets liés à la pollution extérieure et 4,3 millions en raison de la pollution de l'air domestique, soit concrètement les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon, ou les instruments de chauffage.

 


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Elles ont vu le changement climatique sur le pas de leur porte

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Trois femmes qui vivent au Bangladesh, au Tchad ou au Pérou racontent les effets du changement climatique sur leur mode de vie…

 

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Pour l'une, c'est la disparition d'un glacier, pour l'autre, l'assèchement des lacs, pour la troisième la fréquence des cyclones… Mais pour toutes, c'est bel et bien le changement climatique qui, depuis quelques années, impacte lourdement le mode de vie de leurs communautés. Invitées par le Réseau action climat (RAC) à Paris à l'occasion de la sortie, le 29 mars, d'un volet du cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), trois femmes originaires du Bangladesh, du Pérou et du Tchad témoignent de la difficulté de s'adapter à un climat qui devient imprévisible.


Trois pays, trois urgences


Hindou Oumarou Ibrahim coordonne l'Association des femmes peules autochtones du Tchad. Elle raconte: «Dans notre région, les inondations succèdent aux sécheresses et les pluies se font plus violentes: la terre ne les absorbe plus, elles n'alimentent plus les lacs qui se tarissent.» Les anciens de sa communauté assurent ne jamais avoir vu autant de variations brutales du climat: «Avant, ils pouvaient faire des prévisions mais maintenant, tout est troublé.»


De l'autre côté de la planète, América Castillo Cunyas s'efforce de cultiver quinoa et pommes de terre au cœur des Andes péruviennes malgré le recul du glacier Huayatapallana, dont les scientifiques prévoient la disparition d'ici à 2030: «La neige commence à disparaître, nous avons moins d'eau dans les rivières et il y a des pics de chaleur dans la journée qui font apparaître des maladies ou abîment les récoltes.» L'agriculture locale est également mise à mal au Bangladesh, où Khatun Khukumoni Shahanara se bat pour la subsistance de sa communauté à Satkhira, une région côtière qui pourrait bientôt être avalée par l'océan: «La salinité des terres est de plus en plus importante et les cyclones sont de plus en fréquents, explique-t-elle. Nous essayons de développer de nouvelles semences pour survivre mais on ne sait pas si nous pourrons rester dans notre village.»

«Ce ne sont pas que des chiffres sur le papier»

Partout, le constat est le même: les hommes doivent trouver de nouvelles sources d’eau douce, de nouvelles cultures résistantes au climat et parfois de nouvelles sources de revenus. Le village de Khatun Khukumoni Shahanara s’est converti à l’artisanat, mais la communauté ne gagne pas encore assez d’argent pour acheter toutes les denrées qu’elle ne produit plus. Au Pérou, les enfants des villageois dont les récoltes sont mauvaises sont victimes de malnutrition, tandis qu’au Tchad, les vaches en manque de pâturages ne donnent plus assez de lait. Face à ces situations d’urgence, les négociations internationales sur le climat semblent bien dérisoires: «On a l’impression que l’on protège plus les économies de quelques pays que les hommes», s’indigne Hindou Oumarou Ibrahim.

Le «fonds vert» qui devrait être abondé par la communauté internationale, notamment via une taxe sur les transactions financières pour financer l’adaptation au changement climatique, serait une aide cruciale pour tous les pays qui n’ont pas les moyens de financer l’adaptation aux nouvelles conditions climatiques. Mais il faudra aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas aller plus vite que prévu vers les +4°C au niveau mondial. «Ce ne sont pas que des chiffres sur le papier, estime Laurence Tubiana, directrice de la chaire développement durable de Sciences Po Paris. Si les rapports du Giec ont du mal à convaincre, la parole de ceux qui voient le changement climatique peut faire naître le sentiment d’urgence à agir.»

 

20 Minutes

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La déforestation continue de gagner du terrain à l'échelle mondiale

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L'Amérique du Sud et l'Afrique accusent les plus fortes pertes en terres boisées...


Les terres boisées continuent à régresser à l'échelle mondiale, l'Amérique du Sud et l'Afrique accusant les plus fortes pertes, a révélé l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ce vendredi à l'occasion de la journée internationale des forêts.


«L'amélioration des données sur les ressources forestières est fondamentale pour freiner la déforestation illicite et la dégradation des forêts», précise dans un communiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), dont le siège est à Rome. La nouvelle évaluation des changements intervenus dans les forêts de la planète montre le recul des utilisations de terres forestières entre 1990 et 2010.


Les superficies forestières ont diminué de quelque 5,3 millions d'hectares par an


«Si nous voulons sérieusement mettre fin à la déforestation, conformément à l'objectif de la FAO "Zéro déforestation illégale", il faudra impérativement partir d'informations et de données fiables», a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, cité dans le communiqué.


Selon cette étude -la première montrant l'évolution de l'utilisation des terres forestières au cours des 20 dernières années-, les superficies forestières ont diminué de quelque 5,3 millions d'hectares par an, ce qui correspond, pour la période 1990-2010, à une perte nette équivalant à près de 4 fois la taille de l'Italie ou une fois celle de la Colombie. Les conclusions d'une enquête mondiale de télédétection montrent que les superficies boisées totales en 2010 s'élèvent à 3,89 milliards d'hectares, soit 30% des terres émergées de la planète.

 

Différences considérables entre les régions

A l'échelle mondiale, la réduction brute d'utilisation des terres forestières causée par la déforestation et les catastrophes naturelles au cours de la période (15,5 millions d'hectares par an) a été partiellement compensée par des gains de superficies forestières obtenus grâce au boisement et à l'expansion des forêts naturelles (10,2 millions d'hectares par an).


Selon la FAO, des différences considérables existent entre les régions, sachant que les forêts du monde sont réparties ainsi: forêts tropicales (45% du total), boréales (31%), tempérées (16%) et subtropicales (8%). Ainsi, «les forêts tropicales ont diminué en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, l'Amérique du Sud tropicale accusant la plus grosse perte en termes absolus, suivie de l'Afrique tropicale, tandis que l'Asie subtropicale et tempérée a affiché des gains de superficies boisées», souligne le communiqué.


Aux fins de cette enquête, la FAO a collaboré avec plus de 200 experts de 107 pays dans le cadre d'un partenariat entre la FAO, ses Etats membres et le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR).

 

 


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