Zimbabwe : Après la mort de Cecil le lion, la Chine donne 2 millions de dollars pour lutter contre le braconnage

Publié le par Notre Terre

Zimbabwe : Après la mort de Cecil le lion, la Chine donne 2 millions de dollars pour lutter contre le braconnage

 

 

La mort de Cecil le lion a fait monter la pression sur les chasseurs d’animaux sauvages. Et sur ceux qui achètent les produits issus du braconnage : la Chine, accusée d'être le principal importateur illégal d'ivoire et de corne de rhinocéros, a promis jeudi de fournir au Zimbabwe des équipements de lutte contre le braconnage d'une valeur de deux millions de dollars, par la voix de son ambassadeur à Harare.

 

24 éléphanteaux capturés

 

«En livrant des équipements pour la protection de la nature, la Chine montre son intention de coopérer avec ses amis zimbabwéens pour s'assurer que toute la faune africaine peut survivre», a déclaré l'ambassadeur chinois Lin Lin devant la presse à Harare. L'équipement payé par la Chine comprendra des véhicules tout terrain, des tentes, des instruments de visée optique, du matériel de radio et des systèmes GPS, a précisé l'ambassadeur.

 

La Chine a récemment été sous le feu des critiques pour avoir importé du Zimbabwe 24 éléphanteaux capturés dans la nature et arrachés à leurs familles. Les autorités du Zimbabwe avaient justifié cette vente en assurant que l'argent serait utilisé pour les efforts de protection de la nature, affirmant par ailleurs que le Zimbabwe comptait trop d'éléphants.

 

Ivoire et corne de rhinocéros

 

Le braconnage est cependant un problème majeur dans les parcs du Zimbabwe, où les autorités n'ont pas les budgets nécessaires pour lutter efficacement contre, alors que l'ivoire d'éléphant ou la corne de rhinocéros rapportent des fortunes aux filières de braconnage. En 2014, plusieurs dizaines d'éléphants étaient morts à Hwange, volontairement empoisonnés par une substance toxique déversée dans un point d'eau.

 

La corne de rhinocéros est utilisée en Asie dans la médecine traditionnelle, et la demande a explosé ces dernières années. L'ivoire est utilisée pour la confection d'objets d'art et de bijoux.  En Chine et en Asie du sud-est, le kilo d'ivoire s'échange à plus de 2.000 dollars (1.790 euros), tandis que la corne de rhinocéros se vend elle plus de 55.000 euros le kg en Asie, en particulier en Chine ou au Vietnam. 

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Eolien en mer: Ségolène Royal valide quatre nouveaux sites d'implantation

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Eolien en mer: Ségolène Royal valide quatre nouveaux sites d'implantation
Eolien en mer: Ségolène Royal valide quatre nouveaux sites d'implantation

 

 

La filière des énergies marines en France veut rattraper son retard. L’aventure de l’éolien en mer a commencé en 2007 et, bien après le Royaume-Uni et le Danemark qui représentent à eux seuls près de 75 % de la production, les premiers parcs entreront en service en 2018, sur la côte Atlantique. En attendant le lancement de cette nouvelle croissance « verte » (ou bleue), mercredi 5 août, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a lancé un nouvel appel à projets.

 

Quelles sont les nouvelles zones d’implantation ?

 

Publié sur le site de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), cet appel à projets cerne quatre nouvelles zones de « fermes pilotes éoliennes flottantes », et non cinq, confirme-t-on au ministère.

 

 

 

Quels sont les sites déjà lancés ?

 

Malgré les tergiversations, contestations, manifestations et autres débats publics, les géants d’acier seront d’abord implantés au large de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. Suivront Saint-Brieuc, Dieppe-Le Tréport et l’île d’Yeu.

 

Quelles répercussions économiques ?

 

En dehors de l’objectif affiché de diversifier les énergies renouvelables, l’un des autres enjeux de l’éolien mer est de créer une nouvelle filière industrielle nationale. Le Français Areva et l’espagnol Iberdrola, qui ont décroché Saint-Brieuc, promettent 2.000 postes. EDF, qui a développé les zones de Fécamp, Courseulles et Saint-Nazaire, avance pour sa part 1.000 emplois directs, 4.000 indirects, 1.600 pour l’assemblage et l’installation des géants d’acier

offshore, et 300 emplois garantis pendant 25 ans pour la maintenance.

 

 

 

Si un vent de contestation a pu souffler sur l’éolien offshore, c’est d’abord parce que beaucoup craignent que ces « grandes allumettes blanches » ne viennent gâcher le bleu de la ligne d’horizon des côtes françaises. C’est qu’un géant d’acier est presqu’aussi haut que la tour Montparnasse (210 mètres).

 

Les professionnels du tourisme s’inquiètent, les pêcheurs et les riverains aussi. L’Etat rassure : chaque site devrait pouvoir fournir 50 % de la consommation annuelle d’électricité du département limitrophe. Au ministère de l’Environnement, on précise : « Le développement de cette nouvelle filière contribue à l’atteinte de l’objectif ambitieux de produire 40 % de notre électricité à partir de source renouvelable à l’horizon 2030 ».

 

 

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L'obsolescence programmée est désormais punie par la loi

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L'obsolescence programmée est désormais punie par la loi

Ecourter délibérément la durée de vie d'un produit est désormais sanctionnée par la loi en France. Mais ce type de délit sera difficile à caractériser devant un juge.

 

L'obsolescence programmée ? Il s'agit de l'"ensemble des techniques" permettant à un "metteur sur le marché" d'écourter "délibérément la durée de vie d'un produit pour en augmenter le taux de remplacement". Elle est désormais punie de deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende selon l'article 99 de la loi sur la transition énergétique votée le 22 juillet 2015. Cette disposition, présentée pendant le débat au Parlement comme une première en Europe, prévoit même que "le montant de l'amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du manquement, à 5% du chiffre d'affaires moyen annuel".

 

Une mise en garde aux industriels

 

Le but premier n'est pas de lancer de lourdes enquêtes de police, mais de faire mesurer les risques encourus aux protagonistes, explique le député (EELV) François-Michel Lambert. "Un peu comme pour l'abus de bien social en comptabilité", explique-t-il. "Désormais, le manager et l'ingénieur auxquels il est demandé une solution pour provoquer la panne savent qu'ils risquent gros". Initiative de parlementaires écologistes, ce dispositif, qui vise à la fois à protéger l'environnement et à défendre le pouvoir d'achat des ménages, sera inscrit au code de la consommation une fois la loi promulguée.

 

IMPACTS. L'obsolescence accélérée, notamment dans l'électroménager et la high tech, peut avoir différentes origines: fragilités, absence de pièces détachées, incompatibilité avec des équipements nouveaux, renouvellement des systèmes... Les organisations de défense de l'environnement pointent régulièrement du doigt l'impact massif sur les ressources et des déchets toujours plus envahissants. Parmi les exemples célèbres, les chargeurs de téléphone portable qui changent au gré des nouveaux modèles. Pour France Nature Environnement (FNE), la loi française est "un signal politique fort envoyé aux fabricants, aux distributeurs et aux citoyens""Les ONG et les associations de consommateurs pourront aussi s'en servir pour interpeller les acteurs économiques, pousser à plus d'éco-conception des produits", ajoute Agnès Banaszuk, chargée du dossier déchets chez FNE, qui y met cependant un bémol de taille: la difficulté à plaider la cause au tribunal.

 

Améliorer la durabilité des produits

 

Le plaignant devra à la fois montrer que la durée de vie est raccourcie (et donc, quelle aurait dû être la durée théorique), qu'il y a eu pour cela une "technique" mise en œuvre et surtout une intention délibérée, énumère l'avocat Arnaud Gossement, spécialiste du droit de l'environnement. L'usage par le consommateur et la gamme de l'appareil entreront aussi en ligne de compte. "Apporter ces preuves ne va pas être évident", relève le juriste, tout en soulignant "la vocation pédagogique du texte, avant d'être judiciaire: c'est un signal envoyé au marché""La volonté du législateur est d'avancer pour une durabilité des produits, on ne peut que le saluer", souligne Cédric Musso, de l'UFC-Que Choisir. "Mais nous aurions souhaité que le caractère 'intentionnel' soit retiré de la définition. Car s'il n'est pas possible de le démontrer - en tout cas les ingénieurs de l'UFC n'y sont pas parvenus - cela réduit la portée du dispositif".

 

RÉPARABILITÉ. Plus que la sanction, l'association de consommateurs évoque d'autres leviers pour agir sur la disponibilité des pièces détachées, qui est "le vrai problème aujourd'hui, pour tous les appareils composites". Ainsi la "présomption de conformité", qui bénéficie, dans la garantie, au consommateur, va être étendue de 6 mois à deux ans, dès mars. "Ca c'est une vraie avancée pour progresser vers une réparabilité des appareils", estime M. Musso. "Il faudrait mieux informer les consommateurs, dès l'achat, sur la disponibilité des pièces détachées", ajoute-t-il. Un dispositif de la loi Hamon allant dans ce sens a vu sa portée amoindrie par un décret qui au final a laissé cette démarche au bon vouloir des fabricants.

 

source : Sciences&Avenir

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