Pour fabriquer des mouchoirs en papier, on détruit la forêt boréale, dénonce Greenpeace

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De nouvelles investigations menées par Greenpeace International révèlent que la société Essity, le deuxième plus grand fabricant de mouchoirs et de papier toilette au monde, est derrière la destruction de vastes parcelles de forêts boréales en Suède, en Finlande et en Russie.

Dans son rapport "Wiping out the boreal" (S'essuyer avec la forêt boréale), Greenpeace décrit la façon dont Essity s'approvisionne auprès de sociétés d'abattage qui n'hésitent pas à anéantir les forêts du Grand Nord. "Il est absurde que cette forêt magnifique et vitale sur le plan écologique soit détruite pour en faire des produits jetables! Essity est un leader mondial dans la fabrication de mouchoirs mais ne parvient pas à faire preuve de leadership dans la lutte urgente pour la sauvegarde des forêts boréales", s'indigne Jeroen Verhoeven, expert Forêt chez Greenpeace Belgique.

Derrière l'appellation Essity, se trouvent des marques telles que Lotus, Edet, Cushelle et Colhogar, bien connues du grand public. Greenpeace exige dès lors que l'entreprise Essity prenne ses responsabilités afin qu'elle ne forme plus une menace pour la forêt boréale, "véritable couronne verte de notre planète."

Représentant près d'un tiers de l'ensemble des forêts du globe, la forêt boréale joue un rôle-clé dans la protection de la biodiversité et du climat sur Terre. Pourtant, moins de 3% de cette forêt bénéficient d'une protection, regrette  Greenpeace.

Source : rtbf.be

 

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Le Burkina Faso demande réparation à Monsanto...qui quitte le pays par la petite porte

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Dans un e-mail envoyé à ses amis et collaborateurs, Doulaye Traoré , le représentant de Monsanto en Afrique de l’Ouest, basé à Bobo-Dioulasso, annonce que la firme américaine spécialisée dans les pesticides et les OGM « a décidé de suspendre ses activités au Burkina Faso », exception faite « de celles relatives aux aspects réglementaires » – comme les tests en cours sur le maïs transgénique, réalisés avec des chercheurs de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (Inera).

Résiliation de contrat

Traoré indique avoir lui-même résilié le contrat qui liait son cabinet, Tho & Gniré, à Monsanto le 22 septembre. D’autres agents burkinabè de la firme se sont vu signifier la rupture de leurs contrats ces derniers jours.

La nouvelle n’a pour l’heure pas été officialisée. Mais plusieurs sources jointes à Ouagadougou et à Paris confirment que Monsanto aurait décidé de quitter ce pays, dans lequel il avait pourtant placé tous ses espoirs pour « vendre » aux Africains ses OGM, et qui fut longtemps son seul client en Afrique de l’Ouest.

Deux raisons sont avancées : le rachat de Monsanto par le groupe allemand Bayer, annoncé mi-septembre ; et la décision de la filière coton burkinabè, prise en mai dernier, de ne plus cultiver le coton Bt fourni par Monsanto, jugé décevant tant sur le plan du rendement que sur celui de la qualité de la fibre. La prochaine récolte, que la filière annonce très bonne – le chiffre de 700 000 tonnes est avancé –, sera ainsi estampillée « sans OGM ».

Le pays s’estime lésé par la moindre qualité de son coton depuis qu’il a adopté les semences OGM de Monsanto. L’interprofession burkinabè du coton réclame au semencier américain près de 50 milliards de francs CFA, l’équivalent de 74 millions d’euros.

Le Burkina Faso demande réparation à Monsanto. Depuis que les sociétés cotonnières ont adopté ses semences Bollgard II, une variété génétiquement modifiée pour lutter contre le ver du coton, le coton burkinabè a perdu un de ses principaux atouts : la longueur de sa fibre, le premier critère de qualité du coton, parce qu’une longue soie facilite la fabrication du fil.

Dès 2012, la baisse de qualité du coton transgénique burkinabè s’est fait sentir… dans les revenus perçus par les sociétés cotonnières. Le coton burkinabè était décoté par rapport aux autres cotons ouest-africains sur le marché mondial. Mais difficile pour les sociétés cotonnières burkinabè de renoncer du jour au lendemain aux semences de coton BT. Elles étaient très populaires auprès des agriculteurs, parce qu’elles nécessitaient moins de passages de pesticides et qu’elles amélioraient sensiblement les rendements pour les paysans les moins bien formés.

 

Un préjudice financier conséquent

Monsanto s’était en outre engagé à retravailler ses semences, mais visiblement sans succès à ce jour. D’année en année, les sociétés cotonnières ont donc fait reculer le coton OGM, qui avait atteint jusqu’à 80 % des surfaces. Cette année, il est demandé aux agriculteurs de renoncer totalement au coton transgénique et de ne semer que du coton conventionnel.

Le nouveau directeur général de la Sofitex, l’une des principales sociétés cotonnières, a pris la mesure des dégâts : 20 à 30 francs CFA de moins par livre de coton désormais. Un préjudice financier encore plus lourd en cette période de déprime des cours, mais aussi un préjudice moral, le coton burkinabè a perdu sa réputation, c’est l’or blanc du pays, deuxième ressource après l’or métal.

Faute d’obtenir gain de cause dans ses négociations discrètes avec Monsanto, l’interprofession burkinabè du coton (AICB) réclame désormais au géant américain des semences 48,3 milliards de francs CFA, environ 74 millions d’euros. Une demande raisonnable aux yeux des professionnels du secteur.

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Un prix nobel de médecine accuse: « guérir des maladies n’est pas rentable pour les laboratoires »

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« Le prix Nobel britannique de médecine, Richard J. Roberts, a accusé les grands laboratoires pharmaceutiques de faire passer leurs intérêts économiques avant la santé des personnes, en détenant le progrès scientifique dans le traitement des maladies car la guérison n’est pas rentable.


«Les médicaments qui guérissent ne sont pas rentables et ne sont donc pas développés par les laboratoires pharmaceutiques, qui parallèlement  développent des médicaments qui chronicisent les maladies et qui doivent être consommés de manière ininterrompue, » Roberts a déclaré dans une interview au magazine «PijamaSurf».

Certains médicaments qui pourraient guérir entièrement une maladie ne sont pas développés. Cela est-il normal que l’industrie de la santé soit régie par les mêmes valeurs et principes que le marché capitaliste, lesquels ressemblent beaucoup à ceux de la mafia? », demande le prix Nobel 1993 de médecine. (ndlr: ça fait du bien d’entendre ça de la part d’un prix Nobel de médecine).

Le savant et chercheur accuse les labos d’oublier de servir le peuple et de s’occuper uniquement de la rentabilité économique. «J’ai vu comment, dans certains cas des chercheurs qui dépendaient de fonds privés auraient pu découvrir des médicaments très efficaces qui auraient pu complètement venir à bout de certaines maladies », a t-il expliqué.

Il ajoute que les entreprises cessent d’enquêter, car « Les compagnies pharmaceutiques sont davantage intéressés à votre porte-monnaie qu’à votre santé, c’est pourquoi les recherches, tout à coup, sont déviées vers la découverte de médicaments qui ne guérissent pas, mais qui rendent les maladies chroniques permettant aux malades de constater des améliorations qui disparaissent dès lors que l’on cesse de prendre le médicament. »

En ce qui concerne les raisons pour lesquelles les hommes politiques n’interviennent pas, Roberts affirme que «dans notre système, les politiciens ne sont que des employés des gros capitaux qui investissent ce qui est nécessaire pour assurer la victoire à leurs poulains, et s’ils ne sortent pas vainqueurs, ils achètent les élus « . (Ndlr: Tout est dit, Obama nous en a donné un bon exemple avec Monsanto). »

A noter après quelques recherches que cet article ressemble beaucoup à un autre accordé en 2007 au journal La Vanguardia et qui apportent plus de précisions sur les manipulations des labos concernant les médicaments.


Pour l’anecdote, Russia Today a publié également un sondage en bas de son article. Avez-vous confiance en l’industrie pharmaceutique? 86,9% des internautes ont répondu que non, comme ça c’est clair!

Source: 
Russia Today

Traduction: Fawkes News

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Agriculture bio : l'État se désengage des aides au maintien

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L'Etat va cesser à partir de 2018 de verser des «aides au maintien» des agriculteurs biologiques, pour se «recentrer» sur les «aides à la conversion» destinées à lancer des débutants du bio, a annoncé mercredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.

 

«C'est au marché de soutenir le maintien de l'agriculture biologique car la demande est là et il faut que nous soyons collectivement en capacité d'y répondre», a déclaré le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, au salon Tech et Bio à Bourg-lès-Valence (Drôme). Il a rappelé le formidable essor de l'agriculture bio, qui contraste avec la sévère crise traversée par l'agriculture dite conventionnelle.

 

Les aides au maintien versées après les trois premières années d'activité étaient essentiellement destinées à stabiliser et pérenniser une jeune exploitation bio. «Je souhaite que d'autres mécanismes que l'attribution systématique» d'aides au maintien «permettent aux producteurs déjà certifiés en agriculture biologique d'obtenir une juste rémunération» pour des «productions de qualité», a dit le ministre. «Le secteur biologique français connait une croissance historique. Le marché est estimé à plus de 7 milliards d'euros pour l'année 2016, en croissance de 20% par rapport à 2015, année au cours de laquelle une hausse de 15% avait déjà été enregistrée. Et cela continue de progresser sur le premier trimestre 2017», a-t-il ajouté.

 

Vers un financement du bio par un fonds privé?

 

Stéphane Travert s'est en revanche déclaré prêt à accompagner le développement d'une «filière bio», incluant la transformation et la distribution des aliments, afin que les produits issus de l'agriculture biologique française puissent être écoulés correctement et sans gaspillage sur le marché. Il compte sur les Etats généraux de l'alimentation (Egalim), en cours, pour élaborer des «propositions concrètes» en ce sens. «J'ai notamment suggéré qu'un fonds privé puisse être mis en place pour venir financer des projets de développement et de structuration des filières bio. Je sais que l'idée fait son chemin. C'est une solution possible et ce n'est sans doute pas la seule», a-t-il dit.

 

«Les aides au maintien attribuées au titre des campagnes PAC 2015 à 2017 seront bien évidemment financées jusqu'à leur terme», a rassuré le ministre, en précisant que le crédit d'impôt dont bénéficient les producteurs bio, et qui devait prendre fin en 2017, devrait être maintenu aussi.

 

Faire augmenter l'agriculture bio à «8,5% des surfaces agricoles utilisables»

 

Pour ce qui est des aides supprimées, «les régions pourront continuer de financer des aides au maintien sur de nouveaux contrats mais elles devront le faire en responsabilité et sans mobiliser les crédits du ministère», a-t-il averti. Le ministre a aussi confirmé l'objectif de faire augmenter l'emprise de l'agriculture bio à «8,5% des surfaces agricoles utilisables» en France d'ici 2020, soit d'ici la fin de la programmation actuelle de la PAC, contre 6,5% en 2016. Il s'est également engagé une nouvelle fois sur la résorption des retards de paiement des aides. «Le versement des aides à l'agriculture biologique au titre de la campagne 2015 interviendra à partir de novembre 2017. Le paiement des aides 2016 débutera à compter de mars 2018», a-t-il affirmé.

 

Concernant le différend avec les régions sur les répartitions et la gestion du Fonds européen agricole pour le développement rural Feader, il a indiqué que «des discussions sont en cours», après une réunion du Comité Etat-régions non conclusive mardi soir, au cours de laquelle les 13 régions françaises ont fait front commun face au ministère.

 

Enfin, le ministre a estimé qu'un accord européen sur la révision de la définition même de l'agriculture bio est «atteignable» (...) «avant la fin de l'année». «Le texte devait faire l'objet d'un débat lors du Conseil de juillet dernier mais l'Allemagne a souhaité repousser le débat. Il devrait pouvoir avoir lieu lors d'un prochain conseil», a-t-il anticipé.

Source : le figaro.fr

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Des pelures d’orange redonnent vie à un désert au Costa Rica

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Au milieu des années 1990, Daniel Janzen et Winnie Hallwachs, deux chercheurs écologistes de l’Université de Pennsylvanie imaginent une nouvelle manière de revaloriser des terrains appauvris et désertiques, tout en recyclant les déchets industriels. Pour mettre en pratique leur projet, ils se rapprochent d’une société productrice de jus de fruits, Del Oro, au Costa Rica pour leur proposer de déverser gratuitement et légalement tous ses déchets végétaux dans une zone de pâturage totalement stérile du parc national de Guanacaste, au nord du pays.

 

L'entreprise Del Oro accepte l'idée. 12 000 tonnes de pelures d’orange stockées dans mille remorques sont alors déversées sur le sol stérile du parc. Cet épandage massif de matière végétale extrêmement concentrée et riche en nutriments a un effet impressionnant et quasi-immédiat sur la fertilité de la terre. Au bout de six mois seulement, les premières couches de peaux d'orange commencent à se transformer en un bon terreau bien noir, riche, humide et tendre.

Toutefois, malgré ces débuts extrêmement prometteurs, les chercheurs sont accusés de souiller les sols par TicoFruit, une autre entreprise productrice de jus de fruits, concurrente direct de Del Oro. La Cour suprême du Costa Rica force les écologistes à arrêter immédiatement tous les dépôts de pelures d'oranges. Del Oro reprend les méthodes classiques d'élimination de déchets, et le site est complètement oublié pendant les 15 années suivantes... avec ses monticules d'épluchures.

 

En 2013, dans le cadre de ses recherches, un autre chercheur de l'université de Princeton, Timothy Treuer décide de se rendre sur les lieux avec son équipe afin d'analyser le sol, par curiosité. Fertilisé, le pâturage stérile a laissé place à une forêt prospère et luxuriante. Après avoir échantillonné le sol de la zone et celui d’un pâturage voisin dépourvu de peaux d’oranges, les chercheurs tentent de déterminer dans quelle mesure les épluchures de fruits ont influencé la croissance de la végétation locale.

 

Les résultats publiés dans la revue Restoration Ecology en août dernier suggèrent que la zone fertilisée par les déchets d’oranges a des sols plus riches en macronutriments et micronutriments ainsi qu’une variété d’espèces d’arbres plus conséquente.

Pour David Wilcove, professeur de biologie au Princeton Environmental Institute et co-auteurs de l’étude, c’est une expérience concluante qui pourrait être réitérée à plus grande échelle. Le scientifique suggère par exemple que nous pourrions « utiliser les “restes” de la production alimentaire industrielle pour restaurer les forêts tropicales ».

Source : VSD

 

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