Conférence de Francis Hallé : poétique du végétal en milieu urbain

Publié le par Notre Terre

Un colloque à l'usage de tous les maires de France afin de les sensibiliser à la politique écologique en milieu urbain

Francis Hallé est docteur en biologie, diplômé de la Sorbonne, et docteur en botanique, diplômé de l’université d’Abidjan. Ancien professeur de botanique à l’université de Montpellier, il s’est spécialisé en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres. C'est un fervent défenseur des forêts primaires, c’est-à-dire les forêts jamais exploitées par l’homme, qui ne représentent plus aujourd’hui que 5 à 10 % des forêts terrestres mais constituent, selon lui, plus des trois quarts des réserves de biodiversité de la planète.

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La Chine s'apprête à reboiser 84.000 KM carrés en une année!

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http://www.oushinet.com/foreign/u/cms/www/201509/20150909113246217.jpegLa Chine, leader de la croissance verte de demain ? Face aux changements climatiques et environnementaux de ces dernières années, Pékin est bien consciente de la responsabilité qui est la sienne dans la préservation des écosystèmes. Aussi, rapporte Franceinfo mardi, les autorités chinoises ont-elles décidé de confier une mission très spéciale à plus de 60 000 soldats de l'Armée populaire et de libération : reboiser quelque 84 000 kilomètres carrés sur la seule année 2018 : en clair, planter une forêt de la taille de l'Autriche.

L'enjeu est de taille, de même que les objectifs. En effet, cette « muraille verte » doit pouvoir permettre de lutter contre l'expansion alarmante du désert de Gobi, mais aussi de combattre la pollution dans les grandes villes du pays. Elle est aussi une illustration de la volonté du président Xi Jinping de permettre le développement d'une économie plus durable. Lors du dernier congrès du Parti communiste en octobre dernier, le chef d'État avait insisté sur son souhait de « construire une civilisation écologique », une nécessité « vitale pour le développement de la nation chinoise », alors qu'aux États-Unis, Donald Trump semble avoir relégué l'enjeu environnemental au placard.
La plus grande forêt artificielle au monde d'ici à 2050

Pour construire sa nouvelle civilisation, Xi Jinping avait donc parlé d'un plan permettant « une approche globale pour conserver nos montagnes, rivières, forêts et lacs, et mettre en place les systèmes les plus ambitieux pour protéger l'environnement ». À ce titre, la Chine s'est d'ailleurs donnée jusqu'en 2050 pour planter ce qui sera à terme la plus grande forêt artificielle du monde, rappelle Franceinfo. Elle est d'ailleurs plutôt bien partie. Outre les 84 000 kilomètres carrés en cours de plantation par l'armée, quelque 338 000 kilomètres carrés de forêt ont déjà été plantés en Chine sur les cinq dernières années, précise le site. Soit une surface équivalente à celle de la Finlande.

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Récit d'un arbre abattu

Publié le par Notre Terre

Récit d'un arbre abattu

Tout comme vous, j’étais une graine, une toute petite graine. Tellement minuscule que je pouvais tenir dans le creux de la main.

Si vous me demandez d’où je viens, je vous répondrais : « des quatre vents », car pour être honnête avec vous, je ne sais pas d’où je viens.

 

Je me rappelle avoir été bercé par des courants d’air, des souffles tantôt chauds et tantôt froids.

J’entendais le vent siffler, je le sentais me porter avec grâce, parfois très haut, parfois très bas.

 

Si vous me demandez où étais-je avant de danser avec le grand Eole, je vous répondrais : « auprès de mon créateur », mais cela je le suppose car je n’ai aucune mémoire qui précède mon arrivée dans les cieux.

Un jour, le vent s’arrêta de souffler et la danse s’acheva, par la grâce de ma légèreté je tombais délicatement à terre.

 

Le vent décida où il fallait me déposer. Peu importe l’endroit, je savais qu’il serait de toute façon parfait.

Le sol était doux, il sentait bon, il était frais et humide. Je faisais connaissance avec celui qui m’accompagnerait pour toujours.

 

Je ne sais combien de temps je passais là, à la surface des choses, cela aurait pu être un jour ou une année car lorsqu’on est une graine, le temps n’existe pas.

Je ressentais le froid et le chaud, le sec et l’humide, le doux et le dur, comme si j’étais vivante. Mais l’étincelle de vie n’était pas encore en moi. Il fallait attendre. Je n’étais ni morte, ni vivante, j’attendais le souffle divin.

 

Et puis un jour, alors que j’étais là à attendre l’étincelle de vie, je pénétrai le sol d’un coup d’un seul ! Je me retrouvai dans un nouveau lieu de vie : dans la terre.

Elle sentait bon, elle était fraiche et accueillante. J’étais heureuse, je me sentais aussi bien que lorsque le vent me berçait.

 

Je n’ai jamais su par quel miracle je fus enterrée : un pied, une patte, une roue de brouette, que sais-je ? Je rendais grâce à cette vie qui commençait à jaillir de moi.

Les jours passèrent et ma petite coque se fêla tout doucement, laissant entrevoir un bout de moi dont j’ignorais l’existence. J’étais en train d’accoucher de moi-même.

Et puis un jour, je naquis. Je m’extrayais enfin de mon enveloppe, de mon cocon. Toutes mes extrémités n’aspiraient alors plus qu’à une chose : toucher le soleil !

 

Je finis par pousser la terre qui se trouvait au dessus de moi, c’était merveilleux. Le soleil caressait mes jeunes pousses qui deviendraient plus tard de robustes branches.

La vie, ma vie, était chaque jour un festival des sens. Je sentais à nouveau le vent qui agitait mes petites feuilles, la douceur du soleil qui me rappelait le bien être lorsque je volais dans les cieux et la rosée du matin qui me nourrissait.

 

Au fil du temps et à force de grandir, je dépassais les herbes, si bien qu’un être humain s’était aperçu de mon existence. Il plaça tout autour de moi des grosses pierres afin de signaler à tous ma présence. J’existais !

La vie était belle et simple, je ne manquais de rien. La vie quotidienne des humains se déroulait sous mes yeux et cela me distrayait énormément.

 

J’aimais que les enfants jouent avec moi en s’accrochant à mes branches. J’aimais les voir essayer de récupérer leurs ballons et leurs cerfs-volants qui restaient parfois accrochés à moi des jours durant.

Même si cela n’était guère agréable, j’aimais voir les amoureux marquer leur amour sur mon écorce. J’étais le témoin des idylles naissantes, des lecteurs qui cherchaient la fraicheur de mon ombre et qui s’asseyaient à mon pied. Il m’arrivait de pouvoir sentir leurs cœurs battre contre moi.

 

J’aimais voir les saisons passer, chaque automne je mourais un peu pour renaître encore plus fort le printemps venu. Et parfois les hivers où la neige tombait en abondance, les extrémités de mes branches  cédaient  sous son poids.

 

Nous échangions souvent mes frères arbres et moi-même. Bien sûr, nous ne discutions pas comme peuvent le faire les humains, mais nous nous envoyions des messages portés par le vent.

Je faisais partie de la vie de la cité, j’avais ma place dans l’univers. J’appris même que j’étais un tilleul ; mais je crois que j’aurais préféré ne jamais le savoir car le  jour où je su qui j’étais allait marquer le début de ma fin…

Je suis un Tilleul, il paraît que j’ai plus de cent ans. Enfin, moi je ne sais pas car lorsqu’on est un arbre, le temps importe peu.

C’était le gentilhomme qui s’était un jour attaché à moi pour me sauver des mauvais hommes qui me le dit.

J’entendais les gentilles personnes qui pleuraient ma perte proche. Il parait que j’étais gênant, mais je ne savais pas pour qui et pourquoi.

 

Pourtant je pensais que le vent ne se trompait jamais lorsqu’il déposait une petite graine à terre, je pensais que tout était toujours parfait.

Le grand jour arriva. J’entendis la camionnette se garer un peu plus bas dans la ruelle. Il faisait nuit, je n’entendais ni les pleurs, ni les protestations des gentilles personnes. J’aurais aimé qu’elles soient là, au moins une dernière fois car je me sentais seul et j’étais terrifié.

 

Trois hommes arrivèrent près de moi. Ils me regardèrent, ils me contemplèrent je crois. J’avais la sensation qu’ils n’étaient pas heureux de me tuer. L’un deux posa sa main sur mon écorce. Malgré la froideur du matin, elle était chaude, c’était ma dernière caresse.

Ils approchèrent de moi muni de quelque chose de très effrayant. Cela avait des dents et cela criait très fort. Une fumée bleue qui sentait mauvais s’en dégageait. Comme celle des voitures que je voyais souvent passer.

 

Les dents de fer s’approchèrent de mon écorce en hurlant. Je pleurais, je criais, j’avais peur. J’aurais tant aimé que le gentilhomme vienne me protéger, mais il devait dormir car nous étions la nuit.

Avant de recevoir le premier coup de dents, mes frères les arbres qui étaient autour de moi me parlèrent. L’un d’entre eux me raconta une histoire, il me raconta que ce n’était pas la fin. Il me demanda de me souvenir lorsque j’étais une graine et que je volais, portée par le vent.

 

Cela me faisait du bien de me souvenir de mes premiers jours. Cela aurait pu être hier comme le siècle passé car lorsqu’on est un arbre le temps ne compte pas.

Pendant ce temps, à mon pied, la machine à dents rentrait un peu plus loin dans mon tronc. J’avais mal, je criais, je ne comprenais pas ce que j’avais fait pour devoir mourir ainsi.

Mes amis les arbres me parlaient toujours, certains chantaient pour moi alors que d’autres demandaient au créateur de m’accueillir.

Je craquais de plus en plus, je tanguais sous les coups féroces de cette machine et je finis par chuter dans un bruit terrible dans le silence de la nuit. Mes amis les oiseaux,posés sur d’autres arbres, paniquèrent et s’envolèrent par dizaines au moment de ma chute.

Il y eut un long silence. Les hommes ne parlèrent pas, le temps s’était arrêté et moi pendant ce temps je quittai la terre, conscient de ma vie. Je ne saurais vous dire si elle a été courte ou longue mais je l’aimais.

J’étais une graine portée par le vent qui se transforma un jour en une jeune pousse verte, je devins par la suite un arbuste, et puis un arbre. Un arbre étalé dans une ruelle, abattu parce qu’il gênait.

 

Mais ne pleurez pas mes amis car j’ai rejoint mon créateur, séchez vos larmes je vous en prie. A vous qui me lisez, je ne vous demanderai qu’une chose : aimez et protégez mes frères qui sont encore ici autour de vous. Aimez-les de tout votre cœur, protégez-les avec force.

J’étais un tilleul centenaire à Gap, au square Henri Dunant.

 

Jérôme Garnier

Publié dans Hautes-Alpes, Nature

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Additifs. Malabar enlève le dioxyde de titane de ses chewing-gums

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Oui, le dioxyde de titane est très dangereux, il est même mortel en consommation régulière. La société Carambar & Co vient de franchir un grand cap et je pense que d'autres grands groupes suivront très prochainement car c'est une décision inspirante.

Il n’y a plus de dioxyde de titane dans les chewing-gums Malabar. Le fabricant a annoncé lundi que cet additif contenant des nano-particules ne comptait plus parmi les ingrédients des chewing-gums actuellement en vente.

Thierry Gaillard, président de Carambar and Co, repassé l’an dernier sous pavillon français, a annoncé que le dioxyde de titane - un additif contenant des nanoparticules - était retiré de ses chewing-gums Malabar.

« Nous avons enlevé l’ingrédient dioxyde de titane du produit Malabar depuis la fin 2017, ce qui veut dire que les chewing-gums vendus actuellement n’ont plus cet ingrédient, mais cela n’apparaîtra sur les emballages qu’à la fin du premier semestre 2018 » a précisé Thierry Gaillard.

Responsabilité sociétale des entreprises

Fin janvier, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a porté plainte contre neuf entreprises agroalimentaires ou de cosmétique - dont Carambar and Co ne faisait pas partie - qu’elle accuse d’avoir commercialisé des produits contenant des nanoparticules non mentionnées sur l’étiquette.

« C’est un sujet très important, nous avons toute une réflexion RSE (Responsabilité sociétale des entreprises, NDR) en cours », a ajouté Thierry Gaillard, qui a pris ses fonctions début janvier.

Le fabricant de bonbons racheté l’an passé par l’investisseur français Eurazeo au groupe américain Mondelez, pourrait aussi s’intéresser aux emballages plastiques.

Retour au Made in France

Après des années de déclin des marques de bonbons français, « abandonnés » par leur précédent propriétaire, Carambar and Co mise désormais sur le « made in France ». La société vient d’ouvrir deux centres de Recherche et développement en France dans l’espoir de relancer sa douzaine de marques qui vont de Malabar à Mi-cho-Ko en passant par Poulain, la Pie qui chante, les rochers Suchard ou les pastilles Vichy.

La société espère faire décoller sa part de marché, qui n’est plus que de 15,5 % alors qu’elle était de 30 % il y a une dizaine d’années, ajoute le président qui prévoit « d’augmenter de 20 % son chiffre d’affaires en cinq ans ».

« Il y a dix ans, nos marques étaient leader sur le marché français » a souligné Pascale Infante, Directrice Marketing, Qualité et RSE de Carambar and Co.

Aujourd’hui le leader français sur le marché du bonbon en sachet est l’Allemand Haribo.

Au total, Carambar and Co a prévu de débourser 35 millions d’euros pour moderniser ses cinq sites de production : Blois pour le chocolat Poulain, Marcq en Baroeul pour les Carambars et les bonbons la Pie qui chante, Saint Genest (Vienne) pour Krema et Malabar, Strasbourg pour les Rochers Suchard, la marque anglaise Terry’s, et les poudres de chocolat Benco, Suchard Express et Kaba, et Vichy pour les célèbres pastilles.

Source : ouest-france.fr

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