« Être avec les abeilles », un film incontournable sur ces merveilleuses butineuses

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Partout dans le monde, les abeilles se meurent. Mais que savons-nous vraiment d'elles ? Le documentaire Être avec les abeilles, qui sort en salles le 1er septembre, est un excellent moyen de le vérifier.

Attention, ne vous y trompez pas, Être avec les abeilles ne cherche pas à culpabiliser. Juste à recréer le début de ce lien précieux entre la nature et les Hommes. Un lien qui s'est peu à peu rompu au fil des siècles. Et qu'il est encore possible de renouer. Pour éviter le désastre. Car des pistes existent. La recherche détient aujourd'hui beaucoup de données utiles en la matière.

« Quand je suis devenu apiculteur, je pensais bien faire. Je pensais que ce que je faisais était normal. Puis un jour, je me suis mis à observer ce que faisaient les abeilles sauvages. J'ai compris que je me trompais. Tout simplement », raconte encore un homme dans le film, bouleversé. Et s'il était là, l'enseignement des abeilles ? Comme ce précepte indien qui recommande d'apprendre à considérer l'effet que chacune de nos actions aura sur les sept générations à venir...

Pour savoir où voir Être avec les abeilles ou même pour organiser une projection, c'est ici.

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L’indice du PIB n’a plus vraiment de sens à l’heure de l’urgence climatique, selon ces scientifiques

Publié le par Notre Terre

Le système économique actuel, basé sur l’indice du Produit intérieur brut (PIB) n’est plus compatible avec l’urgence climatique, assure l’Easac, le conseil européen des sciences. Voici les recommandations que ces scientifiques adressent à nos dirigeants.

PIB bonheur Etats-Unis
Plus le PIB augmente, plus le bonheur par habitant diminue... Plus le PIB augmente, plus la planète va mal


La science européenne sort les griffes pour le climat. Trois semaines après la publication du premier volet du rapport 6 du Giec, le Conseil européen des académies nationales des sciences (Easac) rend public, ce mardi 24 août, dix recommandations directement adressées aux politiques.

L’une d’elles paraît révolutionnaire pour un conseil scientifique. Le système économique basé sur le PIB, dans lequel les intérêts liés aux combustibles fossiles, à l’alimentation et à l’agriculture font augmenter les niveaux de CO2, la déforestation, le défrichement et la surpêche, n’est plus adapté, signe le professeur Michael Norton, directeur du programme environnemental de l’Easac. Car les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère doivent être réduits dans un délai aussi court que possible​.

Un chimiste reconnu

Ce chimiste britannique a conseillé plusieurs ministères sur le dossier des pluies acides et le changement climatique, dès le début des années 1980. La fermeté de son message n’a pas surpris le Français Olivier Pironneau, chargé des relations internationales à l’Académie françaises des sciences et vice-président de l’Easac. Ce conseil scientifique est né pour que les connaissances pèsent dans les décisions politiques de l’UE. Il a toujours été en avance, notamment sur notre Académie française.

Une biomasse forestière nuisible

Les scientifiques de l’UE réitèrent aussi leur appel à réduire la biomasse forestière dans la production d’énergie, tout aussi nuisible que le charbon si l’on tient compte du bois englouti. L’Easac demande même à la Commission de rattraper par les bretelles certains des pays européens qui se félicitent de leur transition, basée sur de mauvais calculs : Danemark, Estonie, Finlande, Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni…

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Les satellites de Starlink responsables de la moitié des alertes de collision dans l’espace

Publié le par Notre Terre

L'orbite terrestre commence de plus en plus à ressembler à un bouchon aux heures de pointe. Et qui dit embouteillage, dit aussi possibilité d'accident ! Les satellites de Starlink pourraient bien être les plus impliqués…

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La planète Terre encerclée par des dizaines de milliers de satellites. Crédits : Nasa

Les satellites de la constellation Starlink, qui distribuent un accès internet dans les zones les moins couvertes du globe, sont actuellement responsables de la moitié des 1.600 alertes de collision entre deux satellites enregistrées chaque semaine ! Et selon l’Astronautics Research Group de l’université de Southampton, cela devrait empirer dans les prochaines années.
Des risques réels

Lorsque Starlink aura terminé d’envoyer tous ses satellites en orbite, c’est à dire 12.000 unités, ils seront responsables de 90 % des alertes de collision. Ces rencontres incluent des situations où deux engins spatiaux se frôlent à une distance d’un kilomètre. Depuis 2019, le nombre d’alertes de collision a été multiplié par deux, selon les calculs du groupe de recherche.

Les 1.600 alertes comprennent celles entre deux satellites Starlink. En excluant ces événements, le nombre de rencontres est de 500 chaque semaine. Le concurrent OneWeb est responsable de 80 alertes avec des satellites d’autres opérateurs. Il faut dire que OneWeb ne compte que 250 engins dans l’espace pour le moment.

Des alertes de collision, ce ne sont pas des collisions. On n’en dénombre que trois dans l’histoire, dont celle qui a désintégré le satellite chinois Yunhai 1-02 au mois de mars. Le pire épisode remonte à février 2009, lorsque le satellite de télécommunication Iridium 33 et le satellite militaire russe Kosmos-2251 se sont pulvérisé à 789 kilomètres d’altitude. Ces collisions provoquent des débris qui, à leur tour, peuvent endommager d’autres engins.

Avec la multiplication des satellites en orbite, les risques de collision vont eux aussi fortement augmenter. Et Starlink aura sa part de responsabilité dans cette situation qui va provoquer un véritable nuage de débris tout autour de la Terre.

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Gulf Stream : des premiers signes alarmants d’un effondrement du courant marin

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Une étude, publiée dans la revue scientifique Nature, a révélé le 5 août que le courant régulateur du climat, le Gulf Stream, montrait des signes alarmants de faiblesse. Cela laisse penser que nous nous approchons d'un seuil critique. Son arrêt est l'un des points de bascule identifié par les scientifiques, qui pourrait entraîner des réactions en chaîne. Le réchauffement climatique est directement pointé du doigt.

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Ce serait un point de bascule. Le Gulf Stream, courant marin qui joue un rôle majeur dans l'équilibre du climat, montre des signes alarmants de perte de stabilité, alerte une étude publiée le 5 août dans la revue scientifique Nature Climate Change.

Le Gulf Stream appartient à un ensemble plus large de courants, surnommé AMOC, ou circulation méridienne de retournement atlantique. Le courant transporte des masses d'eau chaude des tropiques vers le nord à la surface et de l'eau froide vers le sud au fond de l'océan. En acheminant ainsi la chaleur du soleil, il régule le climat, et permet d’avoir des températures douces en Europe. Un effondrement potentiel de ce système de courants océaniques pourrait donc avoir de graves conséquences et entraînerait des réactions en chaîne.

Si une précédente étude, publiée dans Nature en 2018, avait déjà démontré que le Gulf Stream était à son plus faible niveau depuis 1 600 ans, ces nouveaux travaux soulignent qu’on pourrait être bien plus proche du seuil de rupture qu’escompté. "Les résultats soutiennent l'évaluation selon laquelle le déclin de l'AMOC n'est pas seulement une fluctuation ou une réponse linéaire à l'augmentation des températures, mais signifie probablement l'approche d'un seuil critique au-delà duquel le système de circulation pourrait s'effondrer", s’est inquiété l’auteur de l’étude, Niklas Boers de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique, l’Université d’Exeter, et l’Université libre de Berlin.

Le réchauffement climatique pointé du doigt

Le réchauffement climatique est directement mis en cause. L’apport d’eau douce provenant de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et des glaces de mer, ainsi que l’augmentation des précipitations et du ruissellement des rivières perturbent le fonctionnement du processus. L’eau douce, plus légère que l’eau salée empêche le courant de s’enfoncer vers les profondeurs. "Je ne me serais pas attendu à ce que les quantités excessives d'eau douce ajoutées au cours du siècle dernier produisent déjà une telle réponse ", souligne l’auteur. "Nous devons de toute urgence adapter nos modèles aux observations présentées pour évaluer à quelle distance de son seuil critique l'AMOC se trouve réellement."

Le seuil d’émission de CO2 menant à l’effondrement du Gulf Stream n’est pas connu, a précisé l’auteur de l’étude au Guardian : "La seule chose à faire est donc de maintenir les émissions à leur plus bas niveau. La probabilité que cet évènement, qui aurait un impact très important, se produise augmente avec chaque gramme de CO2 que nous émettons dans l’atmosphère".

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Lutte contre les incendies géants : «On gagnerait à construire une flotte d’avions européenne»

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Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Grégory Allione, plaide pour une meilleure coopération entre les Etats pour lutter contre les mégafeux.

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Depuis quelques jours, des flammes mortelles, alimentées par une intense canicule, ravagent le nord de l’Algérie. Le bilan humain est lourd : au moins 28 soldats et 41 civils ont perdu la vie. Mercredi, Emmanuel Macron a déclaré qu’il apportait au peuple algérien «tout [son] soutien», qui se matérialise par deux Canadair et un avion de commandement français devant être déployés ce jeudi. Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, faisait partie des cinq soldats du feu envoyés en Australie en janvier 2020, pour aider le pays à lutter contre des incendies géants. Il salue l’engagement de la France en matière de sécurité civile à l’étranger mais plaide pour plus de coopération entre les Etats, à l’heure où les grands incendies, dopés par le dérèglement climatique, se multiplient.

Pourquoi la France envoie-t-elle régulièrement des renforts importants lors de grands incendies à l’étranger ? Quelles sont les forces dont elle dispose ?

D’abord parce que la France est reconnue pour son expertise en matière de feux de forêts. Et puis, parce que notre système de sécurité civile est performant. Cela passe par une flotte d’avions bombardiers d’eau d’excellence, stationnée à Nîmes, et par notre capacité opérationnelle à la maintenir. Nous disposons de douze Canadair, ces avions qui puisent l’eau dont ils ont besoin dans les lacs pendant les opérations, et de quatre Dash, qui, eux, ont besoin d’être stationnés dans des aérodromes pour être rechargés en produit retardant [utilisé contre les flammes, ndlr].
Nous pouvons nous appuyer sur une organisation professionnelle qui constitue l’épine dorsale de notre sécurité civile, mais aussi sur une force immense : plus de 200 000 pompiers volontaires. Ils permettent de monter en puissance dès qu’un évènement particulier nécessite des secours. Le volontariat existe dans les autres pays européens. Mais la particularité de la France, c’est que les pompiers volontaires sont très régulièrement mobilisés sur le secours à la personne au quotidien. Ils sont maintenus en caserne, ce qui leur permet d’être formés et réactifs en cas d’événement exceptionnel.

Sur le terrain, comment lutte-t-on contre ces gigantesques feux en Kabylie ?

Nous avons dépêché en Algérie jeudi un avion de commandement et deux Canadair. Impossible de tous les envoyer, la France ne peut pas dégarnir complètement sa flotte. A chaque fois que l’un de ces appareils vole, il faut l’entretenir. Il sera donc forcément immobilisé pendant plusieurs jours.

Sur le terrain, tous les feux de manière générale doivent être attaqués vite et fort. Il faut éviter qu’ils prennent des proportions inhumaines. Quand cela arrive, ils se génèrent eux-mêmes, s’autoalimentent en énergie. Or dans ce contexte de canicule intense, si on laisse partir un incendie, il devient très vite un méga-feu. Et là, vous pouvez acheter tous les avions du monde, ça ne servira à rien. Nos moyens conventionnels sont dépassés.

Une des solutions consiste à utiliser le feu contre le feu. C’est une méthode ancestrale, qu’on appelle en France le «brûlage tactique» : on allume des feux en amont pour résorber le combustible. Ainsi, quand le feu principal arrive, l’incendie s’éteint.

L’Amérique du Sud en 2019, l’Australie en 2020, maintenant la Grèce ou l’Algérie… Les années passent et les grands incendies se multiplient. Faudrait-il revoir la coopération internationale en matière d’action contre ces grands feux ?

Les rapports du Giec nous font prendre conscience que nous allons devoir faire face à de plus en plus d’anachronismes météorologiques, avec des durées et des intensités beaucoup plus importantes. Des territoires qui étaient jusqu’à présent préservés sont désormais touchés par les canicules et victimes d’incendies, comme en Finlande.
Dès lors, on ne peut plus raisonner les uns et les autres en se focalisant uniquement sur notre territoire. Le feu n’a pas de limite géographique et exige la mobilisation de tous. Les grands incendies en Australie ont eu des répercussions dans le monde entier, ceux qui ont lieu en ce moment en Kabylie affectent l’air que nous respirons en Europe. On gagnerait à construire une vraie flotte européenne, à se donner encore plus de moyens pour s’entraîner ensemble, à mettre en place toujours plus de moyens de coordination entre les Etats. Il faut aller plus vite, plus loin.

Quel rôle pour la France dans cette stratégie internationale ?

Dans notre pays, on ne parle que des feux et des catastrophes lorsqu’ils sont là. On doit commencer par se doter d’une véritable politique publique de protection civile sur notre territoire, en travaillant plus sur la prévention et la planification, en perfectionnant nos moyens matériels et en continuant de défendre les pompiers volontaires. Cela passe par exemple par la mise en place d’un ministère dédié. La base de Nîmes, où sont aujourd’hui stationnés les avions bombardiers d’eau, doit devenir un pôle européen en matière de protection civile. On a besoin d’un portage politique fort et ambitieux.

Source : Libération

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