25 000 mégots ramassés sur des plages marseillaises
Et ce en seulement une journée ! Un scandale quand on sait qu’un seul d’entre eux peut polluer 300 litres d’eau, a dénoncé l’antenne de la Surfrider Foundation dans les Bouches-du-Rhône lundi.
Les bénévoles de l’association Unis-Cité et les salariés de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) ont effectué une récolte de mégots préparée par l’organisation de défense de l’environnement, toute la journée de samedi. 25 000 mégots de cigarettes ont ainsi été ramassés sur les plages du Prado, de la Fausse Monnaie et du Prophète et sur la Corniche Kennedy, à Marseille.
« Ce nombre peut paraître hallucinant et pourtant il en restait encore sur les plages lorsqu’ils les ont quittées, probablement au moins autant », a souligné la Surfrider Foundation dans un communiqué. La fondation déplore que les fumeurs, « à de rares exceptions près », continuent, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation à ce sujet et les cendriers de plage distribués gratuitement par la mairie, d’enfouir leurs mégots dans le sable, et ce, même pendant le ramassage.
Selon l’organisation, un mégot à lui tout seul, avec ses 2.500 composés chimiques, pollue 300 litres d’eau. Soit pour la seule journée de samedi, de quoi polluer l’eau de deux piscines olympiques ! Pour les amoureux du tabac non avertis, le filtre met jusqu’à plusieurs années pour se dégrader. La pollution reste invisible pour la plupart d’entre nous, mais elle touche les sols, les eaux, et met en danger la faune et la flore. Le calcul fait, il s’agit maintenant de comprendre pour quelles raisons la population ne prend pas soin de son environnement. Au-delà du préjudice écologique, il est peu agréable de nager parmi des mégots de cigarettes. Des cendriers installés sur la plage changeraient-ils les mentalités ? Rien n’est moins sûr.