Le projet Akademia en Russie
Une ville écologique, futuriste, proposant des logements sociaux en Russie??? Ceci pourrait-être un canular quand on sait les russes très éloignés des préoccupations environnementales....et pourtant!
C'est une métropole méconnue de 1,5 million d'habitants, cernée par la forêt sur des milliers de kilomètres à la ronde. Ekaterinbourg, troisième ville de Russie et coeur économique de l'Oural, subit un spectaculaire double pontage urbain. Au bistouri, un duo d'architectes et urbanistes parisiens, fondateurs d'une des agences françaises les plus actives à l'étranger, Denis Valode et Jean Pistre. Leur mission : greffer sur cette cité laborieuse et décatie un centre-ville luxueux et une "ville nouvelle écologique" de 350 000 habitants. Une double entreprise emblématique de la volonté russe de jouer dans la cour des grandes villes du XXIe siècle, mais aussi de combler ses immenses besoins en matière de logement.
Cette extension de la capitale de l’Oural, «mini-ville dans la ville», fait partie intégrante de la politique du logement impulsée par le Kremlin, qui prévoit la construction de 10 à 20 millions de mètres carrés par an jusqu’en 2010 dans toutes les régions de Russie, dont la Sibérie.
Akademia est certainement un projet innovant, voire «pilote», en Russie, par sa structure financière, qui implique une forme de partenariat public-privé entre l’Etat fédéral, la région de Sverdlovsk, la ville d’Ekaterinbourg et le groupe Renova.
Plus d’ailleurs que par son plan d'urbanisme, composé à 95% d’immeubles de 6 à 40 niveaux. Les «town-houses», ou maisons individuelles de luxe, constitueront 1% de l'ensemble. Peu de différences, en somme, avec les projets des années 1970-1980. La véritable nouveauté résidera sans doute dans les lignes architecturales et dans les matériaux utilisés qui devraient permettre de mieux respecter l’environnement. L’une des ambitions du projet est de sensibiliser le citoyen russe aux économies d'énergie (chacun payant ce qu’il consomme réellement).
L’écologie est une préoccupation récente dans cette région, pourtant la plus polluée de Russie. En 1957, un accident eut lieu dans une centrale nucléaire située près de Tcheliabinsk; les retombées du nuage radioactif ont eu des conséquences sur trois générations. Puis, en 1979, un autre accident, dans un laboratoire médico-militaire d’Ekaterinbourg, provoqua une épidémie de charbon. Ces deux événements, bien que tabous jusque récemment, ont marqué les consciences autant que la démographie.
Un environnement sain, dans la région de Sverdlovsk, c’est pouvoir bénéficier d'une eau potable à domicile et d’électricité, sans interruption. C’est aussi avoir un réseau de traitement des déchets efficace. Et de grands espaces verts –héritage soviétique fort appréciable et indispensable. L’écologie, la grande bataille mondiale de ce siècle, est au cœur du projet Akadémia et l’ancre dans la modernité.
Paradoxe typiquement russe, une voie rapide de 2 fois 3 voies, destinée à «prévenir les bouchons», reliera néanmoins Akademia et le centre-ville. Il n’est pas question, pour les promoteurs, de brider la consommation d’une société qui aspire à vivre dans l’opulence et le confort moderne. La voiture en fait partie. A priori, la piste cyclable qui la longera risque d’être détournée de ses fonctions ou de devenir un vague symbole «écolo» plus qu’une véritable alternative pour se déplacer.
Cette ville nouvelle semble ainsi répondre à la demande de la société russe du 21e siècle, celle d’une classe moyenne qui souhaite bénéficier de ce que le communisme n'a pas pu offrir aux générations précédentes: un lieu de vie, de travail et de loisirs, situé en pleine nature et facilement accessible.
C'est une métropole méconnue de 1,5 million d'habitants, cernée par la forêt sur des milliers de kilomètres à la ronde. Ekaterinbourg, troisième ville de Russie et coeur économique de l'Oural, subit un spectaculaire double pontage urbain. Au bistouri, un duo d'architectes et urbanistes parisiens, fondateurs d'une des agences françaises les plus actives à l'étranger, Denis Valode et Jean Pistre. Leur mission : greffer sur cette cité laborieuse et décatie un centre-ville luxueux et une "ville nouvelle écologique" de 350 000 habitants. Une double entreprise emblématique de la volonté russe de jouer dans la cour des grandes villes du XXIe siècle, mais aussi de combler ses immenses besoins en matière de logement.
Cette extension de la capitale de l’Oural, «mini-ville dans la ville», fait partie intégrante de la politique du logement impulsée par le Kremlin, qui prévoit la construction de 10 à 20 millions de mètres carrés par an jusqu’en 2010 dans toutes les régions de Russie, dont la Sibérie.
Akademia est certainement un projet innovant, voire «pilote», en Russie, par sa structure financière, qui implique une forme de partenariat public-privé entre l’Etat fédéral, la région de Sverdlovsk, la ville d’Ekaterinbourg et le groupe Renova.
Plus d’ailleurs que par son plan d'urbanisme, composé à 95% d’immeubles de 6 à 40 niveaux. Les «town-houses», ou maisons individuelles de luxe, constitueront 1% de l'ensemble. Peu de différences, en somme, avec les projets des années 1970-1980. La véritable nouveauté résidera sans doute dans les lignes architecturales et dans les matériaux utilisés qui devraient permettre de mieux respecter l’environnement. L’une des ambitions du projet est de sensibiliser le citoyen russe aux économies d'énergie (chacun payant ce qu’il consomme réellement).
Voici la maquette 3D d'Akademia
L’écologie est une préoccupation récente dans cette région, pourtant la plus polluée de Russie. En 1957, un accident eut lieu dans une centrale nucléaire située près de Tcheliabinsk; les retombées du nuage radioactif ont eu des conséquences sur trois générations. Puis, en 1979, un autre accident, dans un laboratoire médico-militaire d’Ekaterinbourg, provoqua une épidémie de charbon. Ces deux événements, bien que tabous jusque récemment, ont marqué les consciences autant que la démographie.
Un environnement sain, dans la région de Sverdlovsk, c’est pouvoir bénéficier d'une eau potable à domicile et d’électricité, sans interruption. C’est aussi avoir un réseau de traitement des déchets efficace. Et de grands espaces verts –héritage soviétique fort appréciable et indispensable. L’écologie, la grande bataille mondiale de ce siècle, est au cœur du projet Akadémia et l’ancre dans la modernité.
Paradoxe typiquement russe, une voie rapide de 2 fois 3 voies, destinée à «prévenir les bouchons», reliera néanmoins Akademia et le centre-ville. Il n’est pas question, pour les promoteurs, de brider la consommation d’une société qui aspire à vivre dans l’opulence et le confort moderne. La voiture en fait partie. A priori, la piste cyclable qui la longera risque d’être détournée de ses fonctions ou de devenir un vague symbole «écolo» plus qu’une véritable alternative pour se déplacer.
Cette ville nouvelle semble ainsi répondre à la demande de la société russe du 21e siècle, celle d’une classe moyenne qui souhaite bénéficier de ce que le communisme n'a pas pu offrir aux générations précédentes: un lieu de vie, de travail et de loisirs, situé en pleine nature et facilement accessible.