Mijanès et Grand Tétras : L’extension de la station de ski suspendue par le Conseil d’Etat
avec son association membre et
communiqué de presse
Jeudi 19 mars 2009
Mijanès et Grand Tétras : L’extension de la station de ski suspendue par le Conseil d’Etat
Nouvelle victoire des associations de protection de la nature dans les Pyrénées, malgré l'acharnement du Ministère de l’Agriculture et de la Communauté de Communes du Donezan
Il y a tout juste 2 ans, le préfet de Midi-Pyrénées signait un arrêté permettant l'extension de la station de ski de Mijanès-Donezan, sur la commune de Mijanès en Ariège. Cette extension importante du domaine skiable se faisait au détriment de la vallée de la Maure, espace naturel abritant une diversité d'espèces remarquables, parmi lesquelles le Grand Tétras, oiseau forestier sauvage, rare et emblématique de la montagne.
Le Comité Ecologique Ariégeois, l’association Nature Midi-Pyrénées et la fédération France Nature Environnement avaient alors saisi le Tribunal Administratif de Toulouse qui leur avait donné raison par une ordonnance du 24 juillet 2008. Estimant que le défrichement de la forêt autorisé par le Ministre de l'Agriculture aurait eu des conséquences trop importantes et irréversibles sur l’habitat du Grand Tétras, pouvant aller jusqu'à sa disparition de tout l’Est des Pyrénées, le juge ordonnait la suspension immédiate des travaux, concluant qu'une erreur manifeste d'appréciation entachait la décision du Ministre.
Cette 1ère victoire des associations fut de courte durée, la Communauté de Communes du Donezan et le Ministre de l’Agriculture décidant de relever appel de cette décision auprès du Conseil d'Etat. Pourtant, dans le même temps et dans une parfaite contradiction, le Ministère de l'Ecologie lançait la mise en place d’une stratégie nationale de conservation du Grand Tétras, considéré comme « espèce vulnérable actuellement en déclin au niveau national » !
Le 13 mars dernier, le Conseil d’Etat a rejeté les pourvois formés par le Ministre et la Communauté de Communes et les a condamné à payer aux trois associations requérantes une somme globale de 6000 €. Il s’agit donc d’une nouvelle victoire pour les associations, dont le travail d’équipe et la persévérance ont eu raison de l’entêtement autour d’un projet aussi absurde sur le plan économique qu’environnemental.