Au secours ma ville grossit!!!
Ma ville souffre d'obésité, elle dévore tout, elle s'étend telle une marée noire, envahissant la campagne, annexant les forêts et les plaines. Des immeubles et des résidences privées poussent un peu partout dans les champs telles des véroles, le tout accompagné de flatulences toxiques et de relents goudronneux.
Des agents pathogènes, ou pour ainsi dire des bactéries prolifèrent rapidement et à volonté au sein de ces environnements contaminés.
Les arbres sont remplacés par des lampadaires, les courbes belles et sauvages de la nature cèdent leur place aux angles droits, aux traits rigides et froids de leurs habitats.
Ces étranges mamifères se sont coupés de leur environnement naturel en créant des cités bétonnées et sécurisées, la chasse et la cueillette ont progessivement disparus et aujourd'hui nos bipèdes trouvent leur nourriture dans des supermarchés.
Les mamifères quadrupèdes de type canin ont été tour à tour leurs prédateurs puis leurs concurents lorsqu'ils partagaient les territoires de chasse, ils devinrent ensuite des proies.....pour finir à leurs pieds avec un journal dans la gueule et remuant la queue.
Cependant ces villes obèses, créent du même coup des individus gros et inactifs; tapis roulants, escalators, transports en commun, télécommandes.......bref, ils sont devenus rapidement feignants.
Mais comme une catastrophe n'arrive jamais seule, ces villes disproportionnées ont également générés la criminalité, le banditisme, les cartels ce qui eu pour conséquence directe, la répression policière, les émeutes, la surveillance et le pistage de la population.
Parmi les nombreuses conséquences de l'urbanisation galopante et anarchique, nous pouvons citer les troubles mentaux; névroses, crises d'angoisse et autres dépressions nerveuses.
Néammoins ces drôles de mamifères veulent conserver certains lieux sauvages pour passer leurs dimanches. Ils travaillent dur toute la semaine et le weekend ils vont se relaxer loin de leur habitat artificiel (pour les plus aisées, quant aux autres ils devront se contenter du jardin public en face de chez eux).
Comme pour marquer leur territoire ou laisser une trace de leur passage, ils mettent un point d'honneur à laisser systématiquement quelques mégots, des gobelets, des canettes et autres récipients qui traverseront les siècles. D'autres avant nous laissèrent des pyramides ou des mégalithes, nous, nous préférons laisser aux générations futures nos décharges et nos tours de bétons ( que voulez-vous, chaque peuple à ses coutumes propres!).