Le massif des Maures
Le massif des Maures est une petite chaîne de montagne du sud de la France, située dans le département du var, entre Hyères et Fréjus. Son point culminant, le signal de la Sauvette, atteint 780 m.
Il faut distinguer deux zones principales et relativement contrastées : la zone intérieure, la plus vaste, la plus haute, la plus accidentée et la moins peuplée, et la zone littorale, tantôt réduite à une étroite frange côtière accidentée, tantôt s'élargissant en plaines alluvionnaires
Les Maures intérieurs restent, malgré les incendies catastrophiques des dernières décennies, une zone forestière, densément et magnifiquement boisée. L'arbre-roi des Maures, quasi emblématique, l'arbre providence aussi, celui sur les branches noircies duquel on voit repousser des bouquets de jeunes tiges, dès le printemps qui suit l'incendie de l'été précédent, c'est le Chêne Liège (quercus suber), que son écorce épaisse protège du feu, l'arbre au tronc rouge sang, quand cette écorce a été fraîchement récoltée (le « démasclage »). Si, en bien des endroits, la forêt des Petits Maures semble avoir déjà pansé ses plaies, comme entre Roquebrune sur Argens et le col de Gratteloup, c'est au chêne-liège qu'elle le doit largement.
Le promeneur qui emprunte certaines pistes a l'occasion d'admirer des spécimens pluricentenaires au tronc énorme et à la ramure tourmentée. Mais on rencontre aussi fréquemment, en remontant les pentes et vers les crêtes, le Chêne vert , arbre noble au feuillage dense et sombre, au port moins tourmenté que celui du chêne-liège. Le Chêne pubescent se mêle souvent à ces deux espèces.
A l'aise sur les roches siliceuses des Maures — et souvent associé au chêne-liège — est le Châtaignier, une des bases de l'économie rurale traditionnelle. Les plus anciens furent plantés il y a plusieurs siècles, en vergers, de préférence sur les pentes Nord (ubac), dans les vallons plus humides. Beaucoup de ces vergers sont aujourd'hui à l'abandon, mais là où les châtaigneraies sont entretenues, comme aux abords de Gonfaron, des Mayons, de Collobrières ou de La Garde Freinet, elles forment de magnifiques ensembles, comparables aux châtaigneraies cévenoles par exemple.
Le châtaignier, le symbole des Maures
Les Maures comptent aussi — souvent à proximité des crêtes — des pinèdes remarquables ( Pin d'Alep et pin maritime), malhereusement plus vulnérables à l'incendie qui y laisse durablement ses stigmates.
Mentionnons encore, au terme de cet aperçu sommaire, deux arbustes au feuillage persistant et bien luisant à la lumière : l'arbousier aux fruits savoureux, et le houx qui, dans certains ubacs, atteint les proportions d'un bel arbre.
La lore est tout à fait remarquable par sa variété ( les espèces ne sont pas les mêmes sous les châtaigneraies, les suberaies (chênes-liège), dans les zones rocheuses etc.) et par le nombre d'espèces rares et protégées (plus de trente).
Une faune diversifiée mais en danger :
Le sanglier est le mammifère le plus rencontré. On le chasse activement, en battues, de septembre à janvier. Il vit en hardes, souvent d'une bonne dizaine d'individus, dans les fourrés profonds, dont il retourne l'humus, en quête de glands et de racines. D'autres espèces, bien présentes, sont plus difficiles à voir :blaireaux, martres, genettes, lièvres, sans oublier plusieurs espèces de chauves-souris.
Plus l'été approche, plus on a de chances de rencontrer quelque beau reptile. La plupart sont des espèces protégées, comme la célèbre tortue d'Hermann, une espèce forestière, véritable témoin de la bonne santé de l'écosystème, si vous en appercevez une, il ne faut absolumlent pas l'emporter avec vous, sous prétexte qu'elle est jeune et qu'elle ne pourrait pas s'en sortir, sa place est dans la nature et peu importe si elle doit mourrir demain, c'est le cycle de la vie et l'homme ne doit pas intervenir dans un règne qu'il a quitté de son plein gré.
On trouve aussi des lézards orvets, lézards verts et lézards ocellés dont les populations ont beaucoup diminué ces dernières annnées, comme plusieurs espèces de couleuvres (couleuvre d'Esculape, vert d'eau, couleuvre vipérine, rose comme la terre qui la porte, rare et sombre coronelle girondine). On les croise sur le chemin, aussi immobiles qu'un bâton, car, en terrain découvert, le danger vient d'en-haut, où rôdent les rapaces, eux aussi protégés , rapaces diurnes comme le magnifique Circaète Jean-le-Blanc, rapaces nocturnes comme la Chouette Chevêche, la chouette hulotte ou le hibou grand duc, dont le cri mélancolique accompagne au soir le randonneur qui redescend des crêtes.
La bêtise humaine a ses limites et les collectivités territoriales ont pris des mesures pour protéger ce vaste territoire face à l'expansion touristique, l'urbanisation, la surfréquentation estivale qui mettent en danger des paysages et des écosystèmes souvent fragiles, en particulier dans la zone littorale. l'Etat, les collectivités locales, des associations, des particuliers, interviennent pour remédier aux dégâts et préserver l'avenir.
* L'ONF gère la Forêt domaniale des Maures. Elle occupe une grande partie de la forêt des Maures intérieurs, qui s'étend sur 80 km2 environ.
* Le Conservatoire National du Littoral, créé en 1975, a réalisé une série d'acquisitions en zone littorale : dans la zone de la Colle Noire-Cap Garonne (168 ha) la zone forestière de la presqu'île de Giens, les Salins des Pesquiers (550 ha), les Vieux Salins d'Hyères (350 ha), la Corniche des Maures (111 ha), le Cap Lardier (300 ha), le Cap Taillat (80 ha), le Cap Camarat (49 ha).
* Le Parc National de Port-Cros, créé en 1963, occupe 700 hectares de terres émergées (îles de Port-Cros et de Bagaud, îlots de la Gabinière et de Rascas). Il gère aussi les espaces acquis par le Conservatoire du Littoral dans l'île de Porquerolles (1000 ha), la presqu'île de Giens et les Salins d'Hyères.
* Le C.E.E.P. (Centre d'Etudes des Ecosystèmes de Provence) a acquis en 1999 une partie du vallon de Saint-Daumas (97 ha), sur la bordure Nord du massif. Il gère aussi le territoire acquis par le Conservatoire du Littoral au Cap Taillat.
* Les communes sur lesquelles s'étendent ces espaces protégés en sont généralement co-gestionnaires.
* Le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles intervient aussi sur ces sites.
Il faut distinguer deux zones principales et relativement contrastées : la zone intérieure, la plus vaste, la plus haute, la plus accidentée et la moins peuplée, et la zone littorale, tantôt réduite à une étroite frange côtière accidentée, tantôt s'élargissant en plaines alluvionnaires
Les Maures intérieurs restent, malgré les incendies catastrophiques des dernières décennies, une zone forestière, densément et magnifiquement boisée. L'arbre-roi des Maures, quasi emblématique, l'arbre providence aussi, celui sur les branches noircies duquel on voit repousser des bouquets de jeunes tiges, dès le printemps qui suit l'incendie de l'été précédent, c'est le Chêne Liège (quercus suber), que son écorce épaisse protège du feu, l'arbre au tronc rouge sang, quand cette écorce a été fraîchement récoltée (le « démasclage »). Si, en bien des endroits, la forêt des Petits Maures semble avoir déjà pansé ses plaies, comme entre Roquebrune sur Argens et le col de Gratteloup, c'est au chêne-liège qu'elle le doit largement.
Le promeneur qui emprunte certaines pistes a l'occasion d'admirer des spécimens pluricentenaires au tronc énorme et à la ramure tourmentée. Mais on rencontre aussi fréquemment, en remontant les pentes et vers les crêtes, le Chêne vert , arbre noble au feuillage dense et sombre, au port moins tourmenté que celui du chêne-liège. Le Chêne pubescent se mêle souvent à ces deux espèces.
A l'aise sur les roches siliceuses des Maures — et souvent associé au chêne-liège — est le Châtaignier, une des bases de l'économie rurale traditionnelle. Les plus anciens furent plantés il y a plusieurs siècles, en vergers, de préférence sur les pentes Nord (ubac), dans les vallons plus humides. Beaucoup de ces vergers sont aujourd'hui à l'abandon, mais là où les châtaigneraies sont entretenues, comme aux abords de Gonfaron, des Mayons, de Collobrières ou de La Garde Freinet, elles forment de magnifiques ensembles, comparables aux châtaigneraies cévenoles par exemple.
Le châtaignier, le symbole des Maures
Les Maures comptent aussi — souvent à proximité des crêtes — des pinèdes remarquables ( Pin d'Alep et pin maritime), malhereusement plus vulnérables à l'incendie qui y laisse durablement ses stigmates.
Mentionnons encore, au terme de cet aperçu sommaire, deux arbustes au feuillage persistant et bien luisant à la lumière : l'arbousier aux fruits savoureux, et le houx qui, dans certains ubacs, atteint les proportions d'un bel arbre.
La lore est tout à fait remarquable par sa variété ( les espèces ne sont pas les mêmes sous les châtaigneraies, les suberaies (chênes-liège), dans les zones rocheuses etc.) et par le nombre d'espèces rares et protégées (plus de trente).
Une faune diversifiée mais en danger :
Le sanglier est le mammifère le plus rencontré. On le chasse activement, en battues, de septembre à janvier. Il vit en hardes, souvent d'une bonne dizaine d'individus, dans les fourrés profonds, dont il retourne l'humus, en quête de glands et de racines. D'autres espèces, bien présentes, sont plus difficiles à voir :blaireaux, martres, genettes, lièvres, sans oublier plusieurs espèces de chauves-souris.
Plus l'été approche, plus on a de chances de rencontrer quelque beau reptile. La plupart sont des espèces protégées, comme la célèbre tortue d'Hermann, une espèce forestière, véritable témoin de la bonne santé de l'écosystème, si vous en appercevez une, il ne faut absolumlent pas l'emporter avec vous, sous prétexte qu'elle est jeune et qu'elle ne pourrait pas s'en sortir, sa place est dans la nature et peu importe si elle doit mourrir demain, c'est le cycle de la vie et l'homme ne doit pas intervenir dans un règne qu'il a quitté de son plein gré.
On trouve aussi des lézards orvets, lézards verts et lézards ocellés dont les populations ont beaucoup diminué ces dernières annnées, comme plusieurs espèces de couleuvres (couleuvre d'Esculape, vert d'eau, couleuvre vipérine, rose comme la terre qui la porte, rare et sombre coronelle girondine). On les croise sur le chemin, aussi immobiles qu'un bâton, car, en terrain découvert, le danger vient d'en-haut, où rôdent les rapaces, eux aussi protégés , rapaces diurnes comme le magnifique Circaète Jean-le-Blanc, rapaces nocturnes comme la Chouette Chevêche, la chouette hulotte ou le hibou grand duc, dont le cri mélancolique accompagne au soir le randonneur qui redescend des crêtes.
La bêtise humaine a ses limites et les collectivités territoriales ont pris des mesures pour protéger ce vaste territoire face à l'expansion touristique, l'urbanisation, la surfréquentation estivale qui mettent en danger des paysages et des écosystèmes souvent fragiles, en particulier dans la zone littorale. l'Etat, les collectivités locales, des associations, des particuliers, interviennent pour remédier aux dégâts et préserver l'avenir.
* L'ONF gère la Forêt domaniale des Maures. Elle occupe une grande partie de la forêt des Maures intérieurs, qui s'étend sur 80 km2 environ.
* Le Conservatoire National du Littoral, créé en 1975, a réalisé une série d'acquisitions en zone littorale : dans la zone de la Colle Noire-Cap Garonne (168 ha) la zone forestière de la presqu'île de Giens, les Salins des Pesquiers (550 ha), les Vieux Salins d'Hyères (350 ha), la Corniche des Maures (111 ha), le Cap Lardier (300 ha), le Cap Taillat (80 ha), le Cap Camarat (49 ha).
* Le Parc National de Port-Cros, créé en 1963, occupe 700 hectares de terres émergées (îles de Port-Cros et de Bagaud, îlots de la Gabinière et de Rascas). Il gère aussi les espaces acquis par le Conservatoire du Littoral dans l'île de Porquerolles (1000 ha), la presqu'île de Giens et les Salins d'Hyères.
* Le C.E.E.P. (Centre d'Etudes des Ecosystèmes de Provence) a acquis en 1999 une partie du vallon de Saint-Daumas (97 ha), sur la bordure Nord du massif. Il gère aussi le territoire acquis par le Conservatoire du Littoral au Cap Taillat.
* Les communes sur lesquelles s'étendent ces espaces protégés en sont généralement co-gestionnaires.
* Le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles intervient aussi sur ces sites.