Le conservatoire de la Montagne

Publié le par Gerome


C'est le projet de ma vie. Je rêve de pouvoir un jour créer un conservatoire de la montagne au même titre que le conservatoire du littoral. Il y a quelques mois j'avais contacté la fondation Nicolas Hulot pour faire une demande de mécénat en leur expliquant les grandes lignes de mon projet, ils ne daignèrent même pas me répondre. Le problème c'est que j'ai des idées mais je n'ai pas d'argent pour les mettre en oeuvre, desfois il suffirait de la bonne volonté de quelques millionaires ne sachant pas quoi faire de leur argent pour que ce genre de projet aboutisse, donc à moins de gagner au loto, je compte beaucoup sur la générosité de ces personnes.
Voici les points les plus importants qui font de ce conservatoire une réelle nécessité :

le tourisme, véritable nerf de la guerre dans le département des Hautes-Alpes est mal maîtrisé, il génère l'extension alarmante des zones péri-urbaines, un accroissement de la pollution et du trafic routier et le recul permanent des zones boisées...
Les nord-europpéens au pouvoir d'achat nettement supérieur au notre alimentent la crise du logement et une véritable compétition entre agences immobilières s'est installée.
Les projets immobilers foisonnent, les immeubles ne cessent de sortir de terre, nos charmantes petites villes autrefois si paisibles grandissent au point de toucher d'autres villages qui deviennent inexorablement des banlieues.
Les résidences secondaires qui se construisent pour satisfaire la boulimie économique saccagent nos espaces naturels, les lits de certaines rivières sont détournés, les routes s'agrandissent, les champs deviennent des chantiers de construction et les grues masquent notre ciel si beau.
Les Hautes-Alpes est le premier département de France où l'on trouve le plus de résidences secondaires, des logements qui bien souvent ne sont pas occupés plus de 15 jours par an.

Les promotteurs immobiliers et les communes marchent main dans la main et ne saisissent pas les répercussions qu'auront leurs actes, cette démarche économique est agressive car basée sur des bénéfices colossaux gagnés sur le court terme; le danger réside dans les dégâts environnementaux causés pendant ce laps de temps et qui nécessiteront de débloquer encore plus d'argent pour réparer les erreurs.

Suite à ces constats je souhaiterais créer un Conservatoire de la Montagne à l'image du Conservatoire du Littoral de manière à sensibiliser la population locale mais aussi les élus et les touristes aux problèmes qui se posent à nous.
L'homme doit se réconcilier avec la nature et prendre conscience qu'une urbanisation effrénée ne lui rendra jamais service. La preservation et la conservation du patrimoine naturel alpin est une nécessité absolue pour que l'homme et la Nature puissent cohabiter. Il faut que les générations futures puissent marcher en fôret sans trouver des décharges sauvages, il faut que nos enfants puissent jouer dans la nature comme nous le faisions nous aussi.

Je suis conscient qu'il faut loger tout le monde, la population mondiale est en pleine croissance et chacun doit bénéficier d'un toit. Simplement, il y a logement et logement, il y a le collectivisme qui s'avère être la solution la plus viable sur le long terme car il permet de loger beaucoup de familles sur une petite surface et puis il y a l'individualisme qui consiste à se faire construire des barraques monstrueuses. A quoi sert réellement ce genre de contructions à part flatter l'égo et briller socialement devant ses voisins et ses amis?

Ces maisons gigantesques aux airs de manoirs ne générent pas des bonnes choses : premièrement il est ridicule d'avoir une maison de 150 m2 pour 4 personnes, c'est le syndrome de la folie des grandeurs, deuxièmement ces grosses demeures créent un morcellement du territoire, ce qui a pour conséquence directe de restreindre le milieu de vie des espèces animales, jusqu'à le faire disparaître, troisièmement, en général ces maisons sont construites avec des matériaux chimiques et sont reliées au réseau d'éléctricité ce qui est une aberration environnementale. Si les gens ont les moyens de se payer des villas de 150 m2, ils pourraient faire l'effort d'avoir recours à des matériaux écologiques ou d'avoir une installation solaire ou éolienne.

C'est ce qui se passe chez nous dans les Hautes-Alpes. Bon, après je ne suis pas allé voir ailleurs mais je me doute que se doit-être sensiblement la même chose. Le prix attractif des terrains et la qualité de vie dont nous disposons font de notre département un eldorado pour les riches de la côte d'azur, les parisiens et les nords-europpéens. Ils se font construitre des barraques immenses qu'ils viendront habiter quelques jours dans l'année..........en Corse ils sont moins tolérants que nous.

Quelle est la procédure à suivre pour créer un tel conservatoire?

En fait, elle est relativement simple, il suffit simplement d'acheter des terres, des champs en friche, toutes sortes de terrain de manière à ralentir la progression de l'urbanisation et ainsi préserver les espèces animales et végétales.
Ensuite, une fois les terrains achetés, il faut les gérer et les entretenir, s'entourer de scientifiques et d'élus locaux.
Créer le conservatoire sur l'un de ces terrains, avec des matériaux écologiques et un système d'énergie propre; il ne faut pas être en contradiction avec le message qu'on prône.
Le conservatoire aura pour mission de développer l'éducation à l'environnement en sensiblisant les touristes et les habitants : sorties nature, conférences, plaquettes à destination du public etc...

Son but premier sera comme son nom l'indique de conserver le patrimoine naturel alpin : pour ce faire, l'acquisition de terres et la sensibilisation du public sont les pierres angulaires du travail du conservatoire.
Ensuite viendront se greffer l'entretien de ces terres, par entretien j'entends des relevés de pollution atmosphérique, des rivières et des nappes phréatiques, le comptage de la faune, l'observation de la flore, la reforestation s'il y a lieu etc....

Les plus belles réussites, les plus grands projets sont souvent partis d'une utopie, je crois la mienne réalisable, c'est pour ça que je préfère parler d'idée, c'est mon idée, ma façon de servir la Terre et la protéger. Notre existence ne doit plus être basée sur le profit à tout prix, nous devons retrouver un équilibre et considérer la Terre comme notre berceau, comme une Mère et non comme une vache à lait qu'on exploite et qu'on détruit. Notre sort, notre destin est étroitement lié à la Terre, tous nos actes mauvais envers elle engendrent des effets qui peuvent s'avérer catastrophiques. N'oublions pas cette maxime qui dit " on ne récolte que ce qu'on sème", si nous ne voulons pas récolter des fruits pourris et malades, nous devons changer nos comportements face à la Nature et planter les graines du respect et de l'amour.

Publié dans Hautes-Alpes

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P
pourquoi pas? si ça a marché sur le littoral pourquoi pas dans les alpes?ayez foi en votre projet
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