Au Niger, les girafes vont un peu mieux
De 2011 à 2012, la population a légèrement augmenté, signe que les projets de conservation portent leurs premiers fruits.
La population des dernières girafes d’Afrique de l’ouest présentes dans le sud-ouest du Niger est passée de 311 en 2011 à 366 en 2012, soit une hausse de 18%, a-t-on appris mardi auprès des autorités de Niamey. «De 311 en 2011, les effectifs des girafes sont passés à 366 individus en 2012 dont 177 mâles et 189 femelles», indique un récent dénombrement effectué par les services de l’Environnement et l’Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN).
L’ASGN, en partenariat avec le zoo de Doué-la-Fontaine (France), finance des projets communautaires en vue d’inciter la population à protéger davantage ces girafes. Dans ce cadre, plusieurs villages ont ainsi bénéficié de forages d’eau potable, de banques céréalières, de moulins à grains, de semences et d’engrais. Les femmes reçoivent, quant à elles, des prêts sans intérêts pour monter de petits commerces.
Fuyant braconniers et prédateurs, ces girafes, aux effectifs estimés à seulement une cinquantaine, ont trouvé il y a quinze ans un havre de paix dans la brousse de Kouré, une zone à une heure de route au sud de Niamey. En 2006, une étude a prouvé que ces troupeaux étaient les derniers représentants de la girafe peralta, une espèce en voie de disparition. Toutefois, ces girafes sont désormais victimes de «la destruction progressive» de leur habitat, engendrée par l’avancée galopante du désert et la conquête de nouvelles terres agricoles par les paysans, selon les services de l’Environnement.
Cette perte de l’habitat pousse les girafes à s’aventurer à des centaines de kilomètres au-delà de leur zone habituelle, notamment jusqu’au Nigeria voisin, s’exposant ainsi à divers dangers dont le braconnage, expliquent les autorités. En 2010, une tentative d’équiper ces girafes de colliers émetteurs pour suivre leur mouvement grâce au satellite, avait échoué.