Combien de temps la Terre sera-t-elle encore habitable?

Publié le par Notre Terre

Il lui reste au moins 1,72 milliard d’années. Ensuite, l’eau liquide disparaîtra en raison de l’augmentation de la température à la surface de notre planète. Et la vie s’éteindra. L’homme, lui, aura disparu depuis bien longtemps.

 

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La Terre est née du Soleil. Et le Soleil détruira la Terre. Oui mais quand? Surtout, combien de temps reste-t-il à la vie sur notre planète? Une question essentielle pour l’homme mais aussi pour déterminer les possibilités d’apparition d’une vie extraterrestre. Il apparaît en effet que peu de planètes, parmi le millier d’exoplanètes découvertes en dehors du système solaire, se trouvent dans une situation, vis-à-vis de leur étoile, compatible avec l’émergence d’une forme de vie telle que nous la concevons.

Une étude dirigée par Andrew Rushby, de l’école des sciences de l’environnement de l’université d’East Anglia (UEA) en Grande-Bretagne, conclut à une période d’habitabilité restante comprise entre 1,75 et 3,25 milliards d’années. «Le concept de “zone habitable” utilisée pour ces estimations définit la distance entre une planète et son étoile compatible avec la présence d’eau liquide à sa surface», explique le chercheur dont les résultats doivent été publiés dans le journal Astrobiology du 19 septembre 2013.

L’équipe de l’UEA a fait appel aux modèles d’évolution des étoiles pour obtenir ce résultat. Zone et période habitable se confondent dans la mesure où elles représentent la distance qui nous sépare, dans le temps, de la «zone chaude» qui verra les océans commencer à s’évaporer sous l’effet de la chaleur  du Soleil devenu trop proche. «Nous devrions voir alors une extinction catastrophique et finale de toute vie», indique Andrew Rushby. Le « nous » est, bien entendu, une façon de parler…

« Les conditions pour les formes complexes de vie, dont l’homme, deviendront impossible bien avant et le phénomène sera accéléré par le changement climatique anthropique », précise le chercheur. « Les humains auront des problèmes dès que la température augmentera et, à la fin, il ne restera que des microbes dans quelques niches pour supporter la chaleur ».

A l’inverse, projetons-nous dans le passé. La vie sur Terre pourrait être apparue il y a 3,5 à 3,8 milliards d’années, soit environ un milliard d’années après la formation de notre planète à partir de la nébuleuse solaire. Bien après, il y a 400 millions d’années, des insectes existaient. Puis des dinosaures, il y a 300 millions d’années, des fleurs il y a 130 millions d’années. Et des hommes modernes il y a seulement 200.000 ans.

C’est dire le délai nécessaire pour qu’une vie intelligente apparaisse sur une planète, même lorsque les conditions requises sont rassemblées. Il faudrait donc une période habitable d’une longueur similaire pour qu’une vie évoluée se soit développée ailleurs dans notre galaxie. Andrew Rushby souligne que nous avons évolué pendant 75% de la période habitable pour aboutir à ce que nous sommes aujourd’hui.

L’étude du millier d’exoplanètes connues à ce jour montre qu’il en existe fort peu. «Nous avons comparé la Terre à huit autres planètes qui se trouvent actuellement dans leur zone d’habitabilité, y compris Mars.

Le modèle des chercheurs a été appliqué à l’exoplanète Kepler 22b dont la période habitable s’est révélée comprise entre 4,3 et 6,1 milliards. Celle de Gliese 581d apparaît comprise entre 42,4 et 54,7 milliards d’années… «Cette planète pourrait rester tiède et agréable pendant une durée dix fois supérieure à celle de l’existence de l’ensemble du système solaire…»

Formidable! Il suffira donc de changer de planète dès qu’il commencera à faire trop chaud sur la nôtre! En fait, l’exode posera un petit problème. Même si l’on découvrait une exoplanète habitable à moins de 10 années-lumière de la Terre, il faudrait à l’homme des centaines de milliers d’années pour s’y rendre avec la technologie actuelle des vaisseaux spatiaux.

Pour Andrew Rushby, si nous devions émigrer vers une autre planète, Mars resterait le meilleur choix. Plus éloignée du Soleil, la planète rouge restera habitable jusqu’à la fin de la vie de notre étoile, soit dans environ 6 milliards d’années. Un constat qui peut nous faire apprécier différemment les missions des robots qui arpentent Mars actuellement. Déjà, il est clair que notre prochaine planète ne sera pas aussi confortable que l’actuelle. A moins de réaliser de considérables travaux d’aménagement…

 

 

 

Il lui reste au moins 1,72 milliard d’années. Ensuite, l’eau liquide disparaîtra en raison de l’augmentation de la température à la surface de notre planète. Et la vie s’éteindra. L’homme, lui, aura disparu depuis bien longtemps.

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La Terre face à son destin: être détruite par le Soleil. Montage: Nasa.

La Terre est née du Soleil. Et le Soleil détruira la Terre. Oui mais quand? Surtout, combien de temps reste-t-il à la vie sur notre planète? Une question essentielle pour l’homme mais aussi pour déterminer les possibilités d’apparition d’une vie extraterrestre. Il apparaît en effet que peu de planètes, parmi le millier d’exoplanètes découvert en dehors du système solaire, se trouve dans une situation, vis-à-vis de leur étoile, compatible avec l’émergence d’une forme de vie telle que nous la concevons.

Une étude dirigée par Andrew Rushby, de l’école des sciences de l’environnement de l’université d’East Anglia (UEA) en Grande-Bretagne, conclut à une période d’habitabilité restante comprise entre 1,75 et 3,25 milliards d’années. «Le concept de “zone habitable” utilisée pour ces estimations définit la distance entre une planète et son étoile compatible avec la présence d’eau liquide à sa surface», explique le chercheur dont les résultats doivent été publiés dans le journal Astrobiology du 19 septembre 2013.

L’équipe de l’UEA a fait appel aux modèles d’évolution des étoiles pour obtenir ce résultat. Zone et période habitable se confondent dans la mesure où elles représentent la distance qui nous sépare, dans le temps, de la «zone chaude» qui verra les océans commencer à s’évaporer sous l’effet de la chaleur  du Soleil devenu trop proche. «Nous devrions voir alors une extinction catastrophique et finale de toute vie», indique Andrew Rushby. Le « nous » est, bien entendu, une façon de parler…

« Les conditions pour les formes complexes de vie, dont l’homme, deviendront impossible bien avant et le phénomène sera accéléré par le changement climatique anthropique », précise le chercheur. « Les humains auront des problèmes dès que la température augmentera et, à la fin, il ne restera que des microbes dans quelques niches pour supporter la chaleur ».

A l’inverse, projetons-nous dans le passé. La vie sur Terre pourrait être apparue il y a 3,5 à 3,8 milliards d’années, soit environ un milliard d’années après la formation de notre planète à partir de la nébuleuse solaire. Bien après, il y a 400 millions d’années, des insectes existaient. Puis des dinosaures, il y a 300 millions d’années, des fleurs il y a 130 millions d’années. Et des hommes modernes il y a seulement 200.000 ans.

C’est dire le délai nécessaire pour d’une vie intelligente apparaisse sur une planète, même lorsque les conditions requises sont rassemblées. Il faudrait donc une période habitable d’une longueur similaire pour qu’une vie évoluée se soit développée ailleurs dans notre galaxie. Andrew Rushby souligne que nous avons évolué pendant 75% de la période habitable pour aboutir à ce que nous sommes aujourd’hui.

L’étude du millier d’exoplanètes connues à ce jour montre qu’il en existe fort peu. «Nous avons comparé la Terre à huit autres planètes qui se trouve actuellement dans leur zone d’habitabilité, y compris Mars et nous avons découvert que celles que plus la masse de l’étoile autour de laquelle elles sont en orbite est faible plus la période d’habitabilité a tendance à être longue», indique Andrew Rushby.

Le modèle des chercheurs a été appliqué à l’exoplanète Kepler 22b dont la période habitable s’est révélée comprise entre 4,3 et 6,1 milliards. Celle de Gliese 581d apparaît comprise entre 42,4 et 54,7 milliards d’années… «Cette planète pourrait rester tiède et agréable pendant une durée dix fois supérieure à celle de l’existence de l’ensemble du système solaire…»

Formidable! Il suffira donc de changer de planète dès qu’il commencera à faire trop chaud sur la nôtre! En fait, l’exode posera un petit problème. Même si l’on découvrait une exoplanète habitable à moins de 10 années-lumière de la Terre, il faudrait à l’homme des centaines de milliers d’années pour s’y rendre avec la technologie actuelle des vaisseaux spatiaux. 

Pour Andrew Rushby, si nous devions émigrer vers une autre planète, Mars resterait le meilleur choix. Plus éloignée du Soleil, la planète rouge restera habitable jusqu’à la fin de la vie de notre étoile, soit dans environ 6 milliards d’années. Un constat qui peut nous faire apprécier différemment les missions des robots qui arpentent Mars actuellement. Déjà, il est clair que notre prochaine planète ne sera pas aussi confortable que l’actuelle. A moins de réaliser de considérables travaux d’aménagement…

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Il lui reste au moins 1,72 milliard d’années. Ensuite, l’eau liquide disparaîtra en raison de l’augmentation de la température à la surface de notre planète. Et la vie s’éteindra. L’homme, lui, aura disparu depuis bien longtemps.

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La Terre face à son destin: être détruite par le Soleil. Montage: Nasa.

La Terre est née du Soleil. Et le Soleil détruira la Terre. Oui mais quand? Surtout, combien de temps reste-t-il à la vie sur notre planète? Une question essentielle pour l’homme mais aussi pour déterminer les possibilités d’apparition d’une vie extraterrestre. Il apparaît en effet que peu de planètes, parmi le millier d’exoplanètes découvert en dehors du système solaire, se trouve dans une situation, vis-à-vis de leur étoile, compatible avec l’émergence d’une forme de vie telle que nous la concevons.

Une étude dirigée par Andrew Rushby, de l’école des sciences de l’environnement de l’université d’East Anglia (UEA) en Grande-Bretagne, conclut à une période d’habitabilité restante comprise entre 1,75 et 3,25 milliards d’années. «Le concept de “zone habitable” utilisée pour ces estimations définit la distance entre une planète et son étoile compatible avec la présence d’eau liquide à sa surface», explique le chercheur dont les résultats doivent été publiés dans le journal Astrobiology du 19 septembre 2013.

L’équipe de l’UEA a fait appel aux modèles d’évolution des étoiles pour obtenir ce résultat. Zone et période habitable se confondent dans la mesure où elles représentent la distance qui nous sépare, dans le temps, de la «zone chaude» qui verra les océans commencer à s’évaporer sous l’effet de la chaleur  du Soleil devenu trop proche. «Nous devrions voir alors une extinction catastrophique et finale de toute vie», indique Andrew Rushby. Le « nous » est, bien entendu, une façon de parler…

« Les conditions pour les formes complexes de vie, dont l’homme, deviendront impossible bien avant et le phénomène sera accéléré par le changement climatique anthropique », précise le chercheur. « Les humains auront des problèmes dès que la température augmentera et, à la fin, il ne restera que des microbes dans quelques niches pour supporter la chaleur ».

A l’inverse, projetons-nous dans le passé. La vie sur Terre pourrait être apparue il y a 3,5 à 3,8 milliards d’années, soit environ un milliard d’années après la formation de notre planète à partir de la nébuleuse solaire. Bien après, il y a 400 millions d’années, des insectes existaient. Puis des dinosaures, il y a 300 millions d’années, des fleurs il y a 130 millions d’années. Et des hommes modernes il y a seulement 200.000 ans.

C’est dire le délai nécessaire pour d’une vie intelligente apparaisse sur une planète, même lorsque les conditions requises sont rassemblées. Il faudrait donc une période habitable d’une longueur similaire pour qu’une vie évoluée se soit développée ailleurs dans notre galaxie. Andrew Rushby souligne que nous avons évolué pendant 75% de la période habitable pour aboutir à ce que nous sommes aujourd’hui.

L’étude du millier d’exoplanètes connues à ce jour montre qu’il en existe fort peu. «Nous avons comparé la Terre à huit autres planètes qui se trouve actuellement dans leur zone d’habitabilité, y compris Mars et nous avons découvert que celles que plus la masse de l’étoile autour de laquelle elles sont en orbite est faible plus la période d’habitabilité a tendance à être longue», indique Andrew Rushby.

Le modèle des chercheurs a été appliqué à l’exoplanète Kepler 22b dont la période habitable s’est révélée comprise entre 4,3 et 6,1 milliards. Celle de Gliese 581d apparaît comprise entre 42,4 et 54,7 milliards d’années… «Cette planète pourrait rester tiède et agréable pendant une durée dix fois supérieure à celle de l’existence de l’ensemble du système solaire…»

Formidable! Il suffira donc de changer de planète dès qu’il commencera à faire trop chaud sur la nôtre! En fait, l’exode posera un petit problème. Même si l’on découvrait une exoplanète habitable à moins de 10 années-lumière de la Terre, il faudrait à l’homme des centaines de milliers d’années pour s’y rendre avec la technologie actuelle des vaisseaux spatiaux. 

Pour Andrew Rushby, si nous devions émigrer vers une autre planète, Mars resterait le meilleur choix. Plus éloignée du Soleil, la planète rouge restera habitable jusqu’à la fin de la vie de notre étoile, soit dans environ 6 milliards d’années. Un constat qui peut nous faire apprécier différemment les missions des robots qui arpentent Mars actuellement. Déjà, il est clair que notre prochaine planète ne sera pas aussi confortable que l’actuelle. A moins de réaliser de considérables travaux d’aménagement…

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