Des singes ont utilisé des outils pour s’échapper d’un zoo au Brésil !
Huit singes capucins se sont échappés mardi du zoo de Cascavel, dans l’Etat du Parana (Brésil). Après avoir brisé les serrures de leur enclos à l’aide d’une pierre, ils se sont enfuit vers la forêt voisine. Dès mardi après-midi, deux d’entre eux ont été retrouvés grâce à des pièges en forme de cages remplies de fruits, essentiellement des bananes. Deux autres ont été récupérés dans la matinée d’hier alors qu’ils se trouvaient… dans un restaurant implanté à proximité du zoo.
« Ce fut une surprise car ce n’est pas la jungle ici, et voir [un singe] entrer dans mon établissement était amusant », a commenté son propriétaire, manifestement ravi d’accueillir ces visiteurs inhabituels. La coordinatrice du zoo Gladis Dalamina a quant à elle déclaré poursuivre les recherches avec d’autres responsables de la ménagerie pour retrouver les quatre singes capucins encore en fuite, bien que l’équipe pense avoir arrêté les « cerveaux » de l’évasion. Un vieux singe capturé nommé Ceara serait avec sa compagne Amarela à la tête de cette escapade audacieuse. « Nous espérons désormais être en mesure de récupérer les quatre autres. Ils vont revenir car ils sont encore jeunes », assure M. Dalamina.
L’évasion de singes capucins n’est pas une première au Brésil. En juillet dernier, la ville de Rio de Janeiro a en effet été assaillie par une bande de singes évadés qui se sont faufilés dans les maisons pour voler de la nourriture aux résidents, provoquant désordre et chaos au sein des habitations. De manière générale, les singes capucins s’échappent à l’âge d’un an environ et font des trous dans les clôtures de leurs cages.
L’épisode de Cascavel a donc surpris par la méthode employée, les animaux ayant utilisé pour la première fois un « outil » pour détruire les serrures de l’enclos. Considéré comme l’espèce de primate la plus intelligente du continent américain, le singe capucin se servait jusqu’ici de pierres pour ouvrir les noix qui composent son alimentation et a fait honneur à sa réputation. Transmis de génération en génération dans la mesure où les jeunes individus observent leurs aînés, ce geste a été « détourné » par les singes capucins du zoo de Cascavel qui souhaitaient en finir avec leur captivité. Comme si le désir d’être libre avait amené ces animaux à redoubler d’ingéniosité pour s’évader.