Djakarta pourrait disparaître dans quelques années

Publié le par Gerome

40 % de la superficie de la capitale indonésienne se situe déjà en-dessous du niveau de la mer…

 

djakarta.jpg


Déjà confrontée à une déforestation intense en raison de l’explosion de la demande mondiale en huile de palme, un phénomène que les autorités ont bien du mal à combattre, l’Indonésie pourrait aussi perdre sa capitale dans les années à venir. Une fois n’est pas coutume, le réchauffement climatique, sans pour autant épargner le pays, n’est pas directement en cause. C’est en effet le pompage des nappes phréatiques pour répondre aux besoins de ses habitants qui est en grande partie à l’origine d’un affaissement spectaculaire et peut-être même sans équivalent dans le reste du monde.


Djakarta « s’enfonce chaque année de dix, quinze ou même vingt centimètres », précise le site Internet CATastrophesNATurelles.net », selon lequel « le pompage de l’eau, pour satisfaire les besoins de dix à douze millions d’habitants, n’arrange rien ». Et de poursuivre : « L’eau, qui se trouve parfois à des centaines de mètres sous la mégapole, est difficile à remplacer. Une fois vides d’eau, les cavités contribuent à l’affaissement des sols. »

 

 

Une dégradation générale qui n’est évidemment pas sans impact pour l’environnement de la mégapole, par ailleurs confrontée à un risque élevé d’inondations. Pour tenter d’y faire face, un gigantesque mur de trente kilomètres de long a été construit. Cette structure n’est cependant pas infaillible et une brèche importante, en plus d’inonder des centaines de milliers de personnes, pourrait anéantir les réserves d’eau potable.


L’eau, justement, peut parfois être puisée à plusieurs centaines de mètres de profondeur et si cette extraction ne cesse pas, « Djakarta s’enfoncera de cinq à six mètres supplémentaires » d’ici 2100, prophétise l’hydrologiste néerlandais Janjaap Brikman, sachant qu’entre 1974 et 2010, des quartiers entiers se sont enfoncés de vingt-cinq à soixante-dix centimètres.

Le pire est peut-être à venir. Sûrement même…

 

 


Publié dans Nature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article