Eliminer ses déchets organiques

Publié le par Gerome

On avait oublié que les poules pouvaient permettre de diminuer le volume de déchets organiques...

La commune de Pincé (Sarthe) a mis en place une initiative qui pourrait en inspirer beaucoup d’autres.

 

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Trente-et-un des quatre-vingt-sept foyers de de ce village sans histoire peuplé de deux cent six âmes se sont portés volontaires pour une expérience qui sert la protection de l’environnement. D’abord lancée par une conseillère municipale sur le ton de la plaisanterie, l’idée a plu à la maire, Lydie Pasteau, laquelle a décidé de débloquer six cents euros pour acheter soixante-deux poules pondeuses de Loué particulièrement gloutonnes.


« Le 21 septembre dernier, sous l’œil d’un troupeau de caméras, elle a donné deux gallinacées à chacun des foyers volontaires [...] Lors de cette cérémonie, parrainée par Jean-Pierre Coffe, les ménages ont signé un contrat d’adoption dans lequel ils s’engagent à offrir aux oiseaux de bassecour le gîte et le couvert pendant au moins deux ans », détaillent nos confrères de Terra Eco.

Une sorte de retour pittoresque à l’ancien temps dont l’objectif premier est de diminuer le volume de déchets collectés. Étant entendu qu’avec l’apparition de la redevance incitative pour les détritus ménagers, instituée par la première loi du Grenelle de l’environnement, moins le camion lève de poubelles, moins le particulier paie…

 

« On n’a rien inventé »


« « On n’a rien inventé ! Nous avons tous vu nos parents avoir des poules au fond du jardin, à qui ils donnaient leurs restes », commente humblement l’édile, interrogée par le magazine. Il reste que nul n’a trouvé à s’en plaindre, au contraire. « Les poules ont changé l’ambiance du village, en mieux », confirme Terra Eco.

Et la première adjointe Nicole Foucault, de qui tout est parti, de témoigner : « Des gens qui ne se parlaient pas s’enquièrent désormais de leurs poules respectives, les enfants apprennent que les œufs ne sortent pas des boîtes, on apprend à mieux trier nos déchets. » Leur gestion s’est aussi nettement améliorée et leur production a beaucoup baissé.


Révélateurs de cette évolution sont les cas de Mercedes et Austin, les deux poules – les coqs sont persona non grata afin de ne pas perturber le sommeil des habitants – de Mme Foucault, qui pondent deux oeufs par jour et, surtout, ont fait passer de trois à une seule les sorties de poubelles mensuelles. De quoi peut-être convaincre d’autres communes françaises d’emboîter le pas de Pincé.

 

 


Publié dans Nature

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P
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