Enquête officielle sur la pollution en Chine
Les autorités chinoises ont dépêché des équipes d'experts dans plusieurs régions du pays confrontées au pire épisode de pollution de l'air depuis des mois.
Douze équipes d'inspecteurs sont chargés d'évaluer la réponse des autorités locales à la dégradation de la situation dans ces régions, parmi lesquelles se trouvent la capitale, Pékin, la métropole voisine de Tianjin et la province du Hebei, a annoncé dimanche le ministère de la Protection de l'environnement.
Les experts vont visiter des chantiers de construction et des sites de production d'acier, de verre, de ciment et de charbon, a-t-il précisé, ajoutant que les éventuelles violations des règlements en vigueur seraient dénoncées publiquement.
Pékin a multiplié ces dernières les mesures censées réduire la pollution de l'air, en renforçant notamment l'arsenal judiciaire en la matière. Mais ces règles sont appliquées avec plus ou moins de zèle par les autorités locales, dont les finances sont alimentées en partie par les taxes payées par les industries polluantes.
A Pékin, qui vit depuis une semaine dans un épais nuage de pollution, les autorités ont porté pour la première fois vendredi le niveau d'alerte du système de surveillance de la qualité de l'air au niveau "orange", non sans avoir auparavant été critiquées pour leur inaction.
Le niveau "orange", le deuxième sur une échelle qui en compte quatre, recommande entre autres aux écoles d'éviter les activités sportives en plein air.
Parmi les autres mesures d'urgences adoptées ces derniers jours figurent la restriction partielle de la circulation automobile à Shijiazhuang, une ville proche de Pékin, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle. Les autorités ont aussi interdit les braseros et interrompu certains chantiers de construction.