Eolien en mer : lancement du premier appel d’offres

Publié le par Gerome

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Ce lundi, le gouvernement doit lancer le premier appel d’offres pour l’installation en mer de 600 éoliennes sur cinq sites au large des côtes de la Manche et de l’Atlantique. Les turbines devraient être opérationnelles d’ici quatre ans.


"Je lance lundi l'appel d'offres sur les éoliennes en mer avec l'objectif d'une production de 6 gigawatts, soit 6.000 mégawatts en 2020 et 3.000 mégawatts (MW) dès maintenant et surtout plus de 10.000 emplois attendus", avait indiqué vendredi sur France 2 la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Ce 12 juillet, le gouvernement publie donc les conditions de cet appel d'offres, qui a pour enjeu la création d'une véritable filière industrielle. Et demain, mardi 12 juillet, le ministère de l'Environnement réunira les industriels pour discuter des modalités à venir. L’Usine Nouvelle précise que les offres des consortiums devront être rendues en janvier 2012 pour une attribution en avril 2012. Ensuite, un deuxième appel d'offres pour 3.000 MW supplémentaires doit être lancé.


Les éoliennes en mer françaises vont être installées sur cinq sites couvrant une surface de 533 kilomètres carrés : Le Tréport (Seine-Maritime, Somme) avec une puissance maximale de 750 MW ; Fécamp (Seine-Maritime) avec 500 MW, Courseulles-sur-Mer (Calvados) avec 500 MW, Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) avec 500 MW et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avec 750 MW.

Selon Libération, GDF Suez, qui se présente comme le premier producteur éolien national, s'est déjà associé au groupe de BTP Vinci et au nucléaire Areva pour déposer conjointement leur candidature sur trois des cinq zones concernées : Tréport, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.


La France accuse un certain retard dans ce domaine


En matière d’éolien en mer, la France semble en retard par rapport à ses voisins européens. Plusieurs d'entre eux (le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, etc.) ont déjà des turbines à l’horizon alors que l’Hexagone, malgré ses 5.800 kilomètres de côte, n’en a aucune pour l’instant. Pourtant, Nathalie Kosciusko-Morizet ne l'entend pas ainsi : "Il n’y a pas de retard… ce n’est pas une filière sur laquelle on est en retard. On a, au contraire, une filière en pleine constitution et on peut espérer faire partie des acteurs mondiaux", a-t-elle assuré.


Le montant total de l'investissement a été chiffré à 20 milliards d'euros. Un projet financé au final par les consommateurs au titre de la contribution au service public de l'électricité (CSPE), selon le gouvernement. Cette contribution sera relevée entre 2015 et 2020 et devrait représenter un surcoût de 25 euros par ménage et par an.


Ce projet de fermes éoliennes en mer, annoncé fin janvier, s’inscrit dans l’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement, de consacrer 23% de l’énergie consommée en 2020 aux sources renouvelables, rappelle l’AFP. Ainsi, sur les 25.000 MW produits par l’éolien, 6.000 doivent venir de 1.200 installations offshore, qui devraient assurer 3,5% de l’électricité consommée en France. A l'heure actuelle, l'éolien terrestre fournit moins de 2% de la consommation française.


Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ce nouveau projet va également favoriser le développement économique. "Mon objectif, c’est de créer des emplois en France", a-t-elle déclaré. Avec l'éolien offshore elle attend la création de "plus de 10.000 emplois".

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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