Explosion de diversité dans une réserve sous-marine

Publié le par Gerome

En dix ans, le nombre de poissons du parc sous-marin de Cabo Pulmo, au Mexique, a augmenté de 460%. Le mérite en revient à la surveillance menée par les populations locales.

 

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Une renaissance inespérée

Le parc de Cabo Pulmo, niché près de la pointe sud de la péninsule de Baja au Mexique, est désormais considéré comme la réserve marine la plus “robuste” du monde selon une étude menée sur dix ans par les scientifiques de la Scripps Institution of Oceanography.

La zone était en déperdition, épuisée par des années de pêche intensive, quand les populations vivant autour ont décidé de créer cette réserve en 1995. “A l’époque nous avons décidé d’aller de l’avant parce que les gens étaient déterminés mais le site n’était pas en bonne santé environnementale” se rappelle Exequiel Ezcurra , Directeur de l’Institut de l’Université de Californie pour le Mexique et les États-Unis.

N’y subsistaient plus que des poissons de taille moyenne. Aujourd’hui “la zone est pleine de grands poissons-perroquets, de mérous, de vivaneaux, elle est aussi occupée par plusieurs espèces de requins. Une augmentation de la biomasse de 463 pour cent dans une réserve aussi importante que Cabo Pulmo (71 kilomètres carrés) représente des tonnes de poissons nouveaux chaque année. Aucune réserve marine dans le monde n’a montré une telle reprise du poisson” s’étonne Octavio Aburto-Oropeza, de la Scripps Institution.

Créatrice de ressources nouvelles

Dans un article publié dans la revue Public Library of Science (PLoS), les chercheurs estiment que cette formidable renaissance doit beaucoup aux populations locales qui ont assuré la surveillance, l’entretien et le respect des règlements du parc.

Une surveillance qui s’avère rentable puisque de nouvelles activités liées à cette embellie apparaissent. L’écotourisme se développe avec notamment des plongées près des récifs coralliens, qui abritent maintenant homards, poulpes, raies ainsi que pleins de poissons de petite taille. En surface, les bateaux sont peu nombreux contrairement aux kayaks loués par les visiteurs.

"Peu de décideurs sont conscients que la taille des poissons et leur abondance peuvent augmenter à l’intérieur des réserves marines à des niveaux extraordinaires en seulement une décennie, une fois la protection établie. Ils ont encore moins nombreux à savoir que ces augmentations se traduisent souvent par des avantages économiques pour les communautés côtières", souligne Aburto-Oropeza. Un exemple comme celui-la devrait assurément les interpeller.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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