Greenpeace accuse des fournisseurs chinois de Nike et Adidas de polluer les fleuves
L'association de défense de l'environnement Greenpeace a accusé mercredi les fournisseurs des fabricants Adidas et Nike d'empoisonner l'eau des fleuves chinois en rejetant des produits chimiques toxiques provoquant des problèmes hormonaux. Huit échantillons d'eau usée provenant des rejets de deux usines dans les deltas du Yangtze et de la Rivière des perles, contenaient un «cocktail de produits chimiques dangereux», a indiqué Greenpeace durant une conférence de presse à Hong Kong.
Possibles dérèglements hormonaux chez les humains
Le Yangtze, le plus long fleuve chinois et le delta de la Rivière des perles fournissent de l'eau potable à près de 67 millions de personnes, dont les habitants de Hong Kong, selon l'association. Les deux usines en question sont des fournisseurs de Nike et Adidas, selon Greenpeace. «Nos tests ont montré la présence de produits chimiques toxiques qui n'ont pas leur place dans l'environnement», a souligné Vivien Yau, responsable de l'association. «Nous appelons les marques qui ont une influence sur leurs fournisseurs, comme Adidas et Nike et Li Ning à prendre des mesures», a-t-elle ajouté. Li Ning est une marque de vêtements de sport très populaire en Chine.
Les bureaux d'Adidas à Hong Kong étaient injoignables tandis que Nike contestait les affirmations de Greenpeace. «A notre connaissance, nous ne contribuons pas à la pollution du delta du Yangtze à travers nos usines partenaires», a indiqué Nike à l'AFP dans un communiqué, démentant l'usage des produits chimiques évoqués par Greenpeace. Les produits chimiques utilisés, selon Greenpeace, notamment des nonylphenols, peuvent se retrouver dans la chaîne alimentaire, à travers les poissons, et peuvent dérégler l'équilibre hormonal chez les humains.