Japon: la centrale nucléaire Higashidori serait construite sur une faille active
Quatre experts se sont rendus la semaine dernière sur le terrain pour effectuerde nouveaux examens, dans le cadre d'une mission diligentée par l'Autorité de régulation nucléaire du Japon. Réunis jeudi 20 décembre à la demande de cette dernière, ils ont conclu à l'existence possible d'une faille active sous le site.
L'autorité de régulation doit entendre le 26 décembre les responsables de la compagnie d'électricité Tohoku Electric Power (Tepco) qui exploite cette centrale actuellement à l'arrêt. Si à l'issue de cette nouvelle réunion l'autorité conclut qu'il y a un danger de faille active, le site risque de ne pas pouvoir être remis en exploitation.
DES EXAMENS SIMILAIRES DANS D'AUTRES CENTRALES
Dans les précédentes semaines, des examens similaires ont déjà eu lieu pour deux autres centrales, à Oi (où deux réacteurs sur quatre sont en activité) et à Tsuruga (où les deux tranches sont arrêtées). Le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, avait laissé entendre qu'il serait difficile d'autoriserle redémarrage du réacteur no 2 de la centrale de Tsuruga (ouest) à cause d'un risque de faille active, et qu'un démantèlement était possible.
Les conclusions sur Oi sont pour le moment ajournées, en raison de divergences de vues entre experts. Des examens doivent aussi être pratiqués sur les terrains de deux autres centrales (Shiga et Mihama) ainsi que près du surgénérateur expérimental de Monju.
A ce jour, seuls deux réacteurs (les nos 3 et 4 d'Oi) sur un parc de cinquante sont en service au Japon. Les autres sont maintenus à l'arrêt par mesure de précaution et en raison de nouveaux tests de résistance aux catastrophes naturelles imposés par le gouvernement après l'accident de Fukushima à la suite du tsunami de mars 2011. Aucun ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre et qui est en train de revoir les standards de sécurité.