L’administration chinoise passe aux voitures électriques
L’exemple doit venir du pouvoir…
23 véhicules répartis au sein de 11 organismes du gouvernement central sont mis en circulation depuis le mois dernier dans le cadre d’une phase de tests préliminaires. Celle-ci doit durer un an avant un déploiement général dans d’autres branches de l’administration et déterminer si les modèles décarbonés de BYD et JAC Motors sont à la hauteur.
Le gouvernement, qui avait déjà décidé en juillet dernier de porter la production à 500 000 voitures vertes par an à l’horizon 2015, veut, en plus de l’exemple, donner une base solide de promesses d’achats sur laquelle les constructeurs pourront compter.
Un vrai plus pour le développement durable ou un habile coup médiatique ?
Cette mesure, à laquelle il faut ajouter l’annonce du développement d’un nouveau biocarburant pour la flotte aérienne étatique, atteste de la bonne volonté de Pékin, qui vu la contribution de l’Empire du Milieu au réchauffement climatique se doit il est vrai d’en faire preuve. Elle vise également à apporter un deuxième souffle au constructeur BYD, dont l’image est nettement écornée depuis un accident récent ayant entraîné un incendie d’une voiture électrique et la mort du conducteur.
Rappelons en outre que le gouvernement est régulièrement accusé de dépenser allègrement l’argent du contribuable, en particulier en se payant des voyages en voitures de fonctions. Bien que sans cesse croissante, l’autonomie des voitures zéro émission ne permettra pas de tels périples, aussi ces dernières seront-elles réservées aux déplacements courts. Leur apparition dans le parc automobile de l’Etat n’en demeure pas moins une bonne nouvelle dans le cadre de la lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, très importantes dans de nombreuses métropoles chinoises.