L'ascension du vélo électrique
Les analystes américains de Pike Research ont publié hier une étude sur les ventes futures de vélos électriques. Le nombre total d’exemplaires vendus annuellement devrait dépasser les 47 millions d’ici 2018.
Globalement négligés par les usagers occidentaux, ce même si de plus en plus de villes commencent à se convertir à l’éco-mobilité, les vélos électriques sont en revanche légion en Asie. Pas très lourds, agréables à utiliser, faciles à garer, ils gagneraient à s’implanter davantage dans nos frontières. Les ventes de vélos électriques en France représentaient en effet à peine 1% du marché en 2009.
Conçus également pour les personnes habitant dans des zones vallonnées ou des contrées reculées et pour les personnes à mobilité réduites – grâce à l’assistance électrique des pédales –, ils sont a contrario très répandus en Chine, pays qui pèse à lui seul 92% des ventes mondiales. D’après le graphique ci-dessous, ils devraient par ailleurs connaître un succès grandissant en Europe occidentale, mais resteront relativement marginaux outre-Atlantique.
Un bémol majeur subsiste néanmoins : l’empreinte carbone du processus de fabrication des vélos dans l’Empire du Milieu. Toujours réduits, les coûts de la production amènent en effet les constructeurs chinois à utiliser des batteries au plomb (ou batterie SLA) contenant des matériaux nocifs pour l’Homme et l’environnement. Le plomb contenu dans les batteries fond de surcroît à très basse température et se transforme à 900 degrés celsius, se propageant ensuite dans la nature sous forme de fumée à chaque incendie de véhicule (rares) et pénétrant dans le sol via l’eau utilisée par les pompiers. Pike Research prévoit cependant que 12 % des vélos électriques seront équipés de batteries au lithium, plus écologiques, d’ici 2018, soit 6 points de plus qu’actuellement.
Le marché du vélo électrique devrait enfin générer 6,9 milliards de dollars (environ 5,2 milliards d’euros) de recettes cette année, jusqu’à atteindre les 11,9 milliards de dollars (8, 94 milliards d’euros) en 2018. Une progression qui fera tout de même les affaires de la planète.