L'avenir de l'ours blanc "pour le moins incertain"
L'avenir de l'ours blanc est "pour le moins incertain" à cause du "réchauffement accéléré de l'Arctique", a mis en garde jeudi la branche canadienne de l'organisation écologique mondiale WWF.
Le changement climatique "est bien sûr une menace de taille pour cet ours dont la survie est indissociable des glaces", affirme Geoff York, expert de la conservation des espèces du WWF, et l'année 2013 sera "déterminante".
L'organisation proclame 2013 "Année internationale de l'ours polaire", rappelant qu'elle marque le 40e anniversaire de l'Accord sur la conservation des ours blancs, signé par les cinq pays abritant des populations d'ours polaires, dont le Canada.
Au cours des quatre dernières décennies, ces pays ont, entre autres, financé des évaluations scientifiques afin d'identifier les populations d'ours blancs les plus vulnérables. Des zones d'habitats protégés ont également été mises en places.
Geoff York estime que les Etats concernés doivent redoubler d'efforts, protéger l'habitat de l'ours, limiter le développement industriel de l'Arctique et financer la recherche, pour que "les populations d'ours blancs se maintiennent, et en bonne santé, pendant 40 années encore, et bien au-delà."
Le Canada abrite 60% des 20.000 à 25.000 ours blancs de la planète. Les autres pays signataires de l'accord sont le Danemark, les Etats-Unis, la Norvège et la Russie.
En 2011, le gouvernement canadien a ajouté le grand mammifère carnivore, dont le poids se situe - pour les mâles - entre 400 et 600 kilos, à sa liste des espèces vulnérables ou menacées, jugeant sa situation "préoccupante".