L'Equateur va extraire le pétrole d'Amazonie, un drame se prépare

Publié le par Notre Terre

Et quand l'Amazonie, notre poumon vert, sera vidée de son pétrole; lorsque l'Amazonie aura été dévastée, noircie, rasée, les dirigeants latino-américains se rendront compte que l'argent gagné par la manne pétrolière ne fera pas repousser la forêt. Car la richesse de l'Amazonie dépasse les revenus pétroliers, la biodiversité qu'elle abrite est incalculable.... On vit une époque sombre.

 

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Les autorités d'Equateur ont accordé jeudi la licence environnementale pour l'exploitation pétrolière de la célèbre réserve naturelle de Yasuni en Amazonie, projet combattu par plusieurs ONG écologistes et associations indigènes.


«La licence a été signée aujourd'hui pour le développement et la production» dans ces gisements, a annoncé la ministre de l'Environnement, Lorena Tapia, à la télévision publique Gama TV.

Le feu vert donné par le gouvernement ouvre la voie à l'extraction du pétrole de ce parc, qui concentre 20% des réserves de brut nationales, soit 920 millions de barils.

Le premier baril de pétrole résultant de cette nouvelle exploitation devrait être produit d'ici mars 2016, par la compagnie publique Petroamazonas, a précisé le ministère de l'Environnement dans un communiqué.

Les opposants à cette exploitation, qui réclament une consultation populaire, dénoncent les effets de la pollution sur le parc, classé par l'Unesco comme réserve de biosphère, ainsi que sur les communautés qui y vivent en isolement volontaire.


Début mai, l'association Yasunidos avait déposé une pétition afin d'obtenir l'organisation d'un référendum, ce que permet la loi dans le cas où sont réunies les signatures de plus de 5% de l'électorat. Mais cette demande a été rejetée par le tribunal électoral, qui a invalidé une partie des signatures.

Ce projet pétrolier controversé était défendu depuis l'an dernier par le président Rafael Correa, après l'échec d'un appel de fonds international pour l'éviter.

«Nous ne pouvons pas faire plus que ce que nous avons fait. Nous avons le droit de vendre notre pétrole», a récemment réaffirmé le chef de l'Etat.


En octobre, le Congrès équatorien avait voté en faveur de cette exploitation dont les bénéfices seront officiellement utilisés pour lutter contre la pauvreté, qui touche plus d'un cinquième de la population de ce pays d'environ 16 millions d'habitants.

 


Publié dans Nature

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