«L'océan en voie d’épuisement», un film choc

Publié le par Gerome

DOCUMENTAIRE - Ce film de Rupert Murray est aussi connu sous le titre «The End of the Line». Cette adaptation du livre du même nom, écrit par le journaliste anglais Charles Clover, dresse un constat alarmiste de la situation dans les océans et les mers du globe...

De la Grande-Bretagne au Sénégal, en passant par la Chine, le Japon, les Etats-Unis, le Canada, l’Alaska ou encore les Bahamas, des images saisissantes du pillage des ressources marines ne manquent pas d’interpeller le spectateur.


Lors de la projection-débat de lancement de la version française du film, le 29 mai dernier au cinéma Lincoln à Paris, nous avons également entendu des chiffres à peine croyables…


Les ressources halieutiques


En 1988, les stocks de poissons ont commencé à baisser. La prise de conscience n’a eu lieu qu’en 2002. Il est fort probable que les ressources halieutiques soient épuisées en 2048. Les pêches hors quota représentent 25 milliards de dollars par an (environ 20 milliards d’euros). Sept millions de tonnes de créatures marines sont pêchées accidentellement par an dans le monde. Elles constituent ce que l’on appelle des prises accessoires. Les pêcheurs capturent 61.000 tonnes de thon rouge par an, alors qu’il ne faudrait en pêcher que 10.000 tonnes pour assurer le renouvellement de l’espèce. 50% des morues en mer du Nord sont pêchées illégalement.


L’aquaculture


40% des poissons pêchés finissent en farine pour nourrir d’autres poissons. Mais les poissons d’élevage ne tolèrent pas plus que 2/5 de farines dans leur alimentation. Il faut 5 kg d’anchois pour produire un kilo de saumon d’aquaculture.

Les zones de pêche


Il existe 4.000 réserves marines protégées sur la planète, soit 0,6% des mers et des océans. Le reste est totalement exploitable par les pêcheurs. 1% des navires capturent 50% des poissons. Pêcher 1 kg de poisson nécessite 1,4 à 2,6 kg de fioul. Le plus grand chalut du monde peut contenir 13 avions 747.


La consommation française

Les Français consomment 34 kg de produits de la mer par an, dont 25 kg de poisson. Mais la France ne couvre seulement que 38% de ses besoins en produits halieutiques.

Certaines grandes marques s’approvisionnent durable


Greenwashing, course aux profits écolos, ou réel engagement? Toujours est-il que certaines des plus grandes enseignes alimentaires s’engagent depuis quelques années en faveur de la pêche durable.

Le géant nord-américain de la grande distribution, Wall Mart, s’est engagé depuis 2006 à vendre uniquement du poisson frais et congelé certifié Marine Stewardship Council (MSC) (un label qui assure une gestion durable de la mer en validant la viabilité de pêcheries) dans ses magasins d’Amérique du Nord.


Côté fast-food, McDonald’s, s’est engagé en 2011 à ce que 13 millions de consommateurs dans 39 pays d’Europe puissent manger des Filet-O-Fish dont le poisson soit certifié MSC.

Les marques d’aliments pour animaux domestiques, Whiskas, Pedigree, Cesar et Sheba, se sont engagées en 2010 à n’utiliser que du poisson issu de la pêche et de l’aquaculture durables d’ici 2020. Certains produits sont déjà certifiés MSC. A noter que ces marques ont déjà banni l’utilisation de thons rouges, de thons patudo et d’espadons, des espèces en danger, dans la fabrication de leurs produits.

 

 


Publié dans Nature

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