La Chine veut retirer des millions de voitures de la circulation
La Chine souhaite retirer de la circulation plus de cinq millions de véhicules, dont 330.000 à Pékin, dès cette année afin d'améliorer la qualité de l'air, a annoncé lundi le gouvernement.
La pollution est devenue l'une des priorités du gouvernement chinois qui cherche à limiter les atteintes à l'environnement provoquées par des décennies de croissance effrénée.
Dans ce plan, qui vise à réduire les émissions polluantes au cours des deux prochaines années, le Conseil d'Etat, l'équivalent du gouvernement, assure que le pays a atteint ses objectifs en la matière pour la période 2011-2013 mais ajoute qu'il faut désormais accentuer les efforts.
Quelque 5,33 millions de véhicules qui ne respectent pas les normes chinoises vont être retirés de la circulation cette année, dit le document. En plus des 330.000 voitures qui seront retirées à Pékin, 660.000 autres le seront dans la province du Hebeï, qui entoure la capitale chinoise et dans laquelle se trouvent sept des villes les plus touchées par des nuages de pollution en 2013.
Selon l'autorité de surveillance environnementale, les voitures sont responsables de 31% des émissions de particules fines (PM2.5), contre 22,4% pour la combustion de charbon.
Pékin souhaite limiter à 5,6 millions le nombre de véhicules qui circulent sur ses artères, un plafond qui sera porté à six millions d'ici 2017. La capitale chinoise a réduit l'année dernière de 37%, à 150.000, les délivrances de carte grise.
Le document du Conseil d'Etat ne donne aucune précision sur les modalités du retrait annoncé de la circulation de millions de véhicules. Par le passé, la municipalité de Pékin proposait des primes à la casse de 2.500 à 14.500 yuans (300 à 1.700 euros).
La municipalité de Pékin interdit déjà l'entrée dans la ville des véhicules qui ne respectent pas un certain nombre de normes environnementales, mais certains responsables politiques reconnaissent que les instruments de contrôle font défaut et que certains conducteurs savent contourner les interdictions.
"De nombreux véhicules ont des problèmes et beaucoup d'entre eux ne respectent même pas les normes quand ils sortent d'usine, et les mettre à l'amende quand ils sont dans les rues n'est pas une solution", a déclaré Li Kunsheng, un responsable des Transports à la municipalité de Pékin.