La disparition des abeilles est toujours préoccupante

Publié le par Gerome

Les abeilles, se trouvant parmi les meilleurs agents naturels de pollinisation, sont en train de disparaître à vive allure. Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) interpelle les différents États sur le phénomène inquiétant de la disparition de masse de ces insectes si précieux.

 

abeille ruche


Après un déclin amorcé en 1960, les abeilles sont aujourd'hui devenues une véritable espèce menacée d'extinction. A l’approche de la conférence sur le développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro au Brésil en 2012, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) a ainsi décidé d'interpeller les États sur la disparition croissante de colonies entières, mais au combien nécessaires, rapporte RFI.


En effet, la présence des abeilles est vitale puisque celles-ci effectuent 80% de la pollinisation de l'environnement végétal permettant ainsi la fécondation des fleurs, fruits, et légumes. Un processus dont dépend donc également le contenu de nos assiettes. Or, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), a rendu public un récent rapport qui fait état de plusieurs régions avec des taux de mortalité spectaculaires de colonies d’abeilles. Au Japon, celui-ci atteint ainsi près de 25%, alors qu'il est de l'ordre de 30% en France et au Canada, informe RFI. De son côté, le continent africain semble pour le moment épargné, avec toutefois l'apparition, le long du Nil en Egypte, de certains signes de "Colony Collapse Disorder" ou "Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles".


Les abeilles face à plusieurs menaces


Si la disparition des abeilles est désormais largement constatée, les scientifiques, tout comme les apiculteurs en ignorent encore la cause exacte. Il s'agirait donc, selon eux, de la combinaison de plusieurs menaces. Parmi celles-ci, le frelon asiatique mangeur d'abeille, mais également les pesticides. En effet, Olivier Belval, président de l’Union nationale des apiculteurs français, a expliqué à RFI : "Si on devait donner une priorité sur les causes de mortalité des abeilles, la toute première, c'est les pesticides. Mais la disparition des abeilles est également liée à un type d'agriculture, notamment la monoculture intensive". 


Par ailleurs, les apiculteurs évoquent également la disparition des fleurs sauvages, ou encore le développement de la présence de parasites telle que la propagation du varroa destructor dans l’hémisphère nord, dont seules l'Australie et certaines régions d'Afrique centrale sont encore épargnées. 


Agir : entre sensibilisations et mesures


La bataille pour la préservation des abeilles pourrait passer par la sensibilisation de l'opinion. A Londres, une campagne publicitaire plutôt réussie, intitulée "London’s bees are in trouble" (en français, "les abeilles de Londres ont des ennuis") tente ainsi d'informer la population sur les gestes simples susceptibles de préserver la vie des abeilles, indique RFI.


Mais c'est surtout en amont qu'il faut agir selon les apiculteurs. A l'occasion d'une interview parue sur l'Humanité.fr en mai 2011, Olivier Bulval a ainsi rappelé que "la libéralisation totale du marché [...] pousse à toujours plus de productivité, de rendement, de surface, d’industrialisation de l’agriculture en général, avec les effets que l’on connaît sur les abeilles". Il a également soutenu qu'il "faut prendre une mesure conservatoire par rapport aux produits que nous pointons du doigt depuis des années. Cela peut avoir un effet immédiat."

 

 


Publié dans Nature

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