La France, sixième pays le plus vert au monde
Chaque année, l'université de Yale publie un classement des pays du monde selon leurs performances environnementales. Pour 2012, la France se classe à la sixième place...
La Suisse est le pays le plus respectueux de l’environnement au monde, tandis que l’Irak se classe bon dernier selon l’«Environmental performance index» (EPI) de 2012, établi chaque année par l’université américaine de Yale. Publié fin janvier, il évalue les politiques publiques de 132 pays du monde selon 22 indicateurs. Santé, qualité de l’air, de l’eau, biodiversité, agriculture, forêts, pêche et émissions de CO2 sont passées au crible de la grille d’analyse des experts américains.
Chaque pays se voit ensuite attribuer une note sur 100: la France obtient 69, derrière la Suisse, premier de la classe avec 76,69 points, la Lituanie, la Norvège (troisième avec 69,92 points), et le Costa Rica. En bas du classement, on trouve l’Irak, avec 25,32 points, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et l’Afrique du Sud, avec 34,55 points. Un autre indice permet de voir la progression de chaque pays dans sa prise en compte de l’environnement et la mise en œuvre de mesures pour améliorer la qualité de vie: c’est la Lituanie qui a le plus progressé depuis dix ans, suivie de l’Azerbaïdjan et de la Roumanie. Ceux qui ont le moins évolué sur le sujet sont la Russie, le Koweït et l’Arabie saoudite.
Dans la plupart des cas, une plus grande attention a été portée à la santé humaine qu’à la santé des écosystèmes. Même si l’un ne va pas sans l’autre, la disparition de certaines espèces de poissons liée à la surpêche ou la déforestation ont été beaucoup moins contrôlées que l’accès à l’eau potable ou la pollution de l’air.
Sans surprise, les scores sont en général en relation avec le PIB du pays, reconnaissent les experts de l’université de Yale. Les problématiques sont également très différentes selon le niveau de développement des pays: alors que les pays industrialisés sont plutôt confrontés à des problèmes de pollution de l’air, les pays en développement sont eux confrontés à des eaux non potables et une forte mortalité infantile. D’autre part, les rédacteurs du rapport accompagnant le classement préviennent de l’imprécision de certaines données récoltées, notamment sur la gestion des déchets, le recyclage ou l’exposition de la population à des produits toxiques. Une étude à affiner, et à enrichir de nouveaux critères.