La montée du niveau de la mer sous-estimée ?

Publié le par Gerome

D’après une étude internationale menée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters, les mers et océans du globe verraient leur niveau progresser de 3,2 millimètres par an en moyenne.

 

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« Pas de quoi noyer la Hollande », pourrait ironiser Claude Allègre, ex-ministre de l’Éducation nationale devenu le plus célèbre climatosceptique de France. Les négateurs du réchauffement climatique – qui osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît – n’ont pas leur pareil pour minimiser aussi son corollaire le plus célèbre, la hausse du niveau des mers, laquelle menace pourtant déjà très sérieusement les petits États insulaires (parmi eux, des destinations touristiques célèbres comme l’archipel des Maldives), mais aussi des mégapoles comme celles de Tokyo (Japon) et de New York (États-Unis), autrement dit des dizaines de millions de personnes.


D’après le rapport précité, également relayé par le site Internet CATastrophesNATurelles.net, le phénomène serait sous-estimé de… 60 % par les Nations Unies. « Cela suggère que les projections en (la) matière pourraient être biaisées pour les années à venir », résument nos confrères, sachant que le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) – dont la crédibilité a déjà été chahutée entre fin 2009 et mi-2010 après l’éclatement du Climategate, qui s’est au bout du compte avéré être un pétard mouillé – a dans son dernier rapport général, publié fin 2007, évalué entre dix-huit et cinquante-neuf centimètres l’augmentation globale à l’horizon 2100. « Sans compter une accélération possible de la fonte du Groenland et de la calotte glaciaire antarctique, qui pourrait ajouter encore plus d’eau dans les océans », précise CATastrophesNATurelles.net.

 

 

Des perspectives funestes

Co-auteur de l’étude, « Stefan Rahmstorf a déclaré que sa meilleure estimation pour l’augmentation du niveau des mers était entre cinquante centimètres et un mètre pour ce siècle, et potentiellement davantage si les émissions de gaz à effet de serre augmentaient ». Rappelons que le réchauffement climatique est de l’avis du GIEC et de nombreux climatologues essentiellement le fait des activités anthropiques. Les rejets de CO2 n’ont par ailleurs de cesse d’augmenter, notamment à cause de l’accroissement démographique et de la hausse des besoins énergétiques qui en découle, malgré la progression constante des énergies vertes dans les différents bouquets énergétiques nationaux, et on a encore pu voir à l’occasion du sommet de Doha (Qatar) les difficultés que la communauté internationale rencontre pour avancer significativement sur le dossier climatique.


Une multiplication des crues, des inondations et des phénomènes d’érosion semble plus que jamais à redouter. Une accumulation de drames humains qu’il sera bien difficile à éviter. À plus forte raison si les rejets carbone continuent de croître à ce stade.

 

 


Publié dans Nature

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