La pollution plastique touche de plus en plus d’oiseaux de mer

Publié le par Gerome

Le plastique se retrouve partout sur la planète. Il a envahi les terres et ses forêts, mais il a également investi les mers et les océans, formant notamment un gigantesque « continent » de déchets de plus de trois millions de kilomètres carrés dans le Pacifique. Cette pollution recouvre progressivement la nature et pose la question de la survie des animaux concernés.

 

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Ficelles, emballages, mousse de polystyrène… D’immenses quantités de matières plastiques se retrouvent dans l’environnement, d’où une grave (et croissante) menace pour la biodiversité marine. Certains animaux comme les poissons et les tortues de mer peuvent en effet être blessés par les déchets de cette gigantesque pollution marine.


Une équipe de chercheurs a entrepris d’étudier le contenu de l’estomac d’oiseaux de mers de la côte nord-Ouest du Pacifique. Le verdict de leurs travaux est sans appel.

Rapportés par ScienceDaily, ils font ainsi état d’une forte augmentation de la pollution plastique au large de la côte nord-ouest du Pacifique au cours des quatre dernières décennies. « La quantité de plastiques ingurgitée par le fulmar boréal fournit un aperçu des déchets qui échouent dans une grande partie de l’océan Pacifique », précise Stephanie Avery-Gomm, auteure principale de l’étude et chercheur à l’University of British Columbia (Canada).

 

Les nécropsies de 67 fulmars échoués réalisées entre octobre 2009 et avril 2010, provenant des côtes de Colombie-Britannique, de l’Etat de Washington et de l’Etat de l’Oregon ont montré que 93% d’entre eux avaient l’estomac rempli de matières plastiques. « Un oiseau s’est même retrouvé avec 454 morceaux de plastique dans son intestin », déplore Mme Avery-Gomm.


Très poussées, les investigations de son équipe permettent de se rendre compte de l’ampleur des dégâts environnementaux. La pollution plastique n’a eu de cesse d’augmenter, sachant qu’une étude consacrée aux oiseaux et à la pollution plastique effectuée au sud de l’Alaska en 1980 avait déjà révélé que 58% des oiseaux expertisés entre 1969 et 1977 avaient ingurgité du plastique. Vu son extension territoriale phénoménale, le phénomène mériterait une surveillance passablement renforcée pour tenter de le juguler. Quant aux populations, elles doivent savoir ou se souvenir que « tout ce qui infiltre une rivière, un système d’eaux usées, tout ce qui est jeté sur la plage, tout termine droit dans l’océan».


Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, on rappellera donc ici, une nouvelle fois, l’importance d’un bon recyclage et du tri des déchets…

 

 


Publié dans Pollution

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