La scandaleuse histoire de la légalisation de l’aspartame
Saviez-vous que l’aspartame a été interdit deux fois par la FDA (l’agence américaine pour l’alimentation et les médicaments) ? Comment se fait-il que ce produit soit devenu légal aujourd’hui ?
Tout commence au milieu des années 60 avec une société appelée GD Searle. Un de leur chimiste crée accidentellement l’aspartame en voulant inventer un traitement pour les ulcères d’estomac. Searle décide de faire passer l’aspartame par une procédure d’essai qui conduirait éventuellement à son agrément par la FDA. Peu de temps après, de graves effets de santé se manifestent et GD Searle est mis sur la sellette pour ses méthodes de tests. Il se révèle que ces méthodes étaient parmi les pires jamais vues par les enquêteurs et qu’en fait le produit était dangereux pour la santé.
L’aspartame déclenche en 1977 la première enquête criminelle de la FDA ciblant un industriel. Dès 1980, la FDA interdit l’utilisation de l’aspartame après une étude de trois chercheurs scientifiques indépendants sur l’édulcorant. Il fut déterminé que l’un des principaux effets sur la santé était le risque élevé de tumeurs cérébrales. A ce stade il était clair que l’aspartame n’était pas apte à être utilisé dans l’alimentation et il resta interdit, mais pas pour longtemps.
Début 1981, le président de Searle, Donald Rumsfeld (ancien secrétaire de la défense… surprise surprise) jura de remuer ciel et terre pour obtenir son agrément. Le 21 janvier 1981, le jour suivant l’investiture de Ronald Reagan, Searle fit les démarches pour obtenir l’agrément de l’aspartame par la FDA. Le nouveau délégué de la FDA sous Reagan, Arthur Hayes Hull Junior, nomma une commission scientifique avec 5 personnes pour réviser la décision du comité d’enquête. Il ne fallut pas longtemps au comité pour décider à 3 contre 2 en faveur du maintien de l’interdiction de l’aspartame. Hull décida alors de nommer un sixième membre dans le comité, ce qui créa une égalité de vote, à 3 contre 3. Hull décida alors de départager lui-même pour donner l’autorisation de l’aspartame.
Hull quitta plus tard la FDA, accusé d’allégations d’irrégularités, il devint brièvement Doyen du Collège Médical de New York, et trouva ensuite un poste chez Burston Marsteller . Burston Marsteller est la société principale de relations publiques à la fois pour Monsanto et pour GD Searle. Depuis cette époque, il ne parla plus jamais en public de l’aspartame.
Il est clair à ce stade que l’innocuité de l’aspartame semble incroyablement incertaine. Il a déjà fait l’objet d’une étude pour son interdiction et sans cette illégitime levée d’interdiction il ne serait pas utilisé aujourd’hui. On peut se poser des questions sur la somme de corruption et d’argent engagée avec des noms si lourdement impliqués comme Rumsfeld, Reagan et Hull. En 1985, Monsanto décide d’acheter le brevet de l’aspartame à GD Searle.
Rappelez-vous que Hull possédait un lien avec Monsanto. Ce dernier n’avait pas l’air trop inquiet des précédentes péripéties et de la mauvaise image que l’aspartame avait produites sur son passé. Je trouve cela personnellement comique car les produits Monsanto sont interdits dans de nombreux pays et parmi toutes les entreprises à acheter le produit, il semblait le meilleur vu qu’ils sont champions pour fabriquer des produits incroyablement dangereux non testés et s’assurer qu’ils restent sur le marché.
Depuis lors, l’aspartame a reçu beaucoup d’attaques de scientifiques, médecins, chimistes, et consommateurs concernant sa sécurité et ses propriétés neurotoxiques. On a effectué des paquets d’études approfondies qui montrent que l’aspartame est la cause de plus de 90 problèmes de santé sérieux tels que le cancer, la leucémie, les maux de têtes, les AVC, la fibromyalgie et l’épilepsie pour n’en nommer que quelques- uns. Nous avons écrit plusieurs articles étudiant les différents effets de l’aspartame.