Le chantier du plus grand pont solaire au monde a débuté
Les panneaux photovoltaïques ont cela de pratique qu’ils peuvent venir se loger sur une large variété de surfaces et ainsi les valoriser. Agriculteurs, responsables de sites industriels, promoteurs immobiliers et autres ingénieurs en travaux publics ont bien compris leur intérêt financier, aussi peut-on aujourd’hui trouver des installations solaires sur les toits de stades, d’usines ou encore de tunnels ferroviaires, type d’infrastructure dans lequel la ville de Londres (Grande-Bretagne) s’est à son tour illustrée hier. Le chantier de la plus importante centrale solaire de la capitale britannique vient en effet d’être lancé.
Dans le cadre de la rénovation de la station de Blackfriars, située entre la cathédrale St-Paul et l’ancienne gare Eurostar de Waterloo, c’est-à-dire au cœur de Londres, quelque 4 400 panneaux photovoltaïques seront installés d’ici la fin de l’année prochaine sur le pont ferroviaire qui enjambe la Tamise et conduit à Blackfriars.
Cet ouvrage victorien bénéficiera donc d’une couverture photovoltaïque de 6 000 mètres carrés qui aux dires de l’exploitant devrait produire pas moins de 900 000 kilowattheure (KWh) chaque année, soit environ la moitié des besoins énergétiques de la gare et une économie annuelle 511 tonnes de CO2.
Ce projet tient sa source dans l’engagement de Network Rail (l’équivalent britannique de Réseau Ferré de France) de diminuer de 25% les émissions de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru et par passager. Les travaux de rénovation de la station de Blackfriars incluent par ailleurs d’autres mesures d’économies d’énergies comme la collecte des eaux de pluies et l’installation de puits de lumière pour favoriser l’éclairage naturel. Cerise sur le gâteau : le pont solaire sera visible depuis le London eye, la célèbre grande roue installée au bord de la Tamise. Sans doute un atout touristique de plus pour la capitale britannique…