Le cheval fait son grand retour en centre-ville
Les centres-villes vont-ils ressembler à ce qu'ils étaient il y a deux siècles? Peut-être pas. Il n'empêche, le retour du cheval dans plusieurs villes du nord de la France a de quoi surprendre. Beauvais, Hazebrouck, Verdun… ont franchi le pas il y a quelques mois. D'autres grandes villes devraient s'y atteler d'ici à la rentrée.
Un modèle pas déclinable partout
«Moins polluante et moins bruyante, la collecte hippomobile s'impose de plus en plus comme un mode de collecte alternatif éprouvé», explique-t-on chez Sita France, qui a développé un partenariat exclusif avec les Haras nationaux, et met à disposition des collectivités un ramassage des ordures à cheval selon leur demande. «Les villes qui l'ont choisi ont observé une progression du tonnage des emballages collectés comprise entre 15 et 17%», assure l'entreprise. Preuve selon elle que cette initiative sensibilise davantage la population au tri.
Sita reconnaît toutefois que ce modèle n'est pas déclinable partout. «La collecte à cheval s'adapte parfaitement aux zones pavillonnaires et aux centres urbains où les distances à parcourir sont limitées et les arrêts très fréquents.»
Interrogé à l'heure d'un premier bilan en avril dernier, Didier Tiberghien, président du Smictom (syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères) d'Hazebrouck, où le prestataire est Veolia Propreté, expliquait que «le surcoût de 5 à 7% est largement compensé par le gain social et environnemental, avec la création de 3,5 emplois et l'économie de 13.000 litres de carburant par an.»
Selon les différentes enquêtes de satisfaction menées localement, les habitants seraient également ravis du retour du cheval.