Le Gabon ne laissera aucune chance aux braconniers
Un message on ne peut plus ferme leur a été envoyé.
Les stocks de défenses d’éléphants confisqués et détenus par le Gabon sont littéralement partis en fumée. Afin de marquer l’engagement du pays dans la lutte contre le braconnage illégal, qui décime l’écosystème local, le président gabonais Ali Bongo a allumé un bûcher d’ivoire à Libreville, la capitale.
C’est un stock de 4 825 kg d’ivoire qui a été détruit par les flammes, comprenant notamment 1 293 pièces de matières brutes, principalement des défenses. « Le Gabon a une politique de tolérance zéro envers les crimes contre la faune et nous mettons en place des institutions ainsi que des lois pour s’assurer que cette politique soit appliquée », a déclaré M. Bongo, cité par nos confrères du Guardian et mieux placé que quiconque pour savoir que cette initiative constitue un symbole fort de la lutte pour la sauvegarde de l’éléphant.
Grande première en Afrique Centrale, elle a été saluée par le WWF, qui par la voix de Stefanie Conrad, du programme régional d’Afrique Centrale de l’ONG, rappelle que « l’ivoire d’origine illégale ou de provenance inconnue ne peut être vendu légalement au niveau international ». « Le Gabon a agi louablement en décidant de mettre son ivoire hors état d’utilisation », a-t-elle estimé. Il est vrai que 2011 a été une année catastrophique en termes de braconnage et que les stocks d’ivoires confisqués par les gouvernements d’Afrique ont étrangement disparu pour se retrouver au marché noir asiatique.
Ce bûcher illustre également l’accord signé par dix pays d’Afrique centrale dont le Tchad, le Cameroun et la Centrafrique pour mieux combattre internationalement le braconnage dans cette région du globe. On attend maintenant qu’il soit suivi d’avancées concrètes.